Lecture biblique : Luc 2:41-49
Si l’on ne voit habituellement dans ce récit que Jésus conversant dans le temple avec les docteurs de la loi, on oublie généralement un « détail » d’importance : Marie et Joseph ont perdu… Jésus ! C’est un comble, et pourtant je crains que cela puisse concerner beaucoup plus de personnes qu’on ne le pense, encore aujourd’hui. On est chrétien, on vient toujours à l’Eglise, on prie, on parle du Seigneur, mais l’on ne réalise plus sa présence dans notre cœur. On vit sur le souvenir des expériences du passé ; mais Jésus n’est plus là, tout près de nous, comme jadis.
Marie et Joseph devaient s’occuper des préparatifs du voyage. Les choses matérielles prennent tant d’importance dans notre vie que l’on n’a plus le temps de s’occuper de Jésus, de lui parler, de rechercher sa direction, sa seigneurie dans notre vie quotidienne.
Et puis, ils sont tellement habitués à sa présence : il est toujours là, avec eux. On s’habitue à sa vie spirituelle ; cela devient une « routine », une habitude. Mais quelle place ai-je donnée, aujourd’hui, non pas aux choses spirituelles, mais à la personne de Jésus, à la direction du Saint-Esprit ? « Mais voyons, il est sûrement là, toujours là ! » Et non, il n’était pas là… personne ne s’occupait de lui.
Marie et Joseph comptaient sur les autres (v. 44). On compte sur les autres et si « ça ne va pas », c’est la faute des autres, de l’Eglise, du pasteur… mais jamais de notre faute. Or, notre vie spirituelle est une affaire personnelle. C’est notre responsabilité.
Et voici que le soir arrive, « la nuit tombe » tout à coup sur notre vie et l’on se rend compte alors que quelque chose manque, cette étrange impression, une angoisse : Jésus n’est plus dans ma vie comme avant. On peut le chercher chez les autres, mais sans résultat. Il leur faut retourner au point de départ… Trois jours d’angoisse, de panique, de désespoir. C’est dans le temple, le lieu de l’adoration, près de l’autel de la consécration que l’on retrouve Jésus. Son but :
« la gloire du Père (v. 49)… »
et non la nôtre. C’est là qu’il nous attend.
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