Le Christ indispensable 2

Cette série de méditations d’André Bolzer est utile aux chrétiens pour se rappeler l’immense grâce dont nous bénéficions. Ces trois méditations sur le Christ indispensable sont aussi de formidables modèles pour exposer l’évangile lorsque nous avons à témoigner de notre foi.


C’est l’apôtre Paul qui nous permis de lire les paroles suivantes, dans l’Épître aux Éphésiens, au chapitre 2, verset 1er :

« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion… mais Dieu est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, il nous a rendus à la vie avec Christ. »

Cela semble effectivement un peu compliqué pour celui qui n’est pas habitué au langage de l’Évangile. Quelqu’un qui est mort, qui est rendu à la vie. Généralement, c’est l’inverse qui se produit. Quelqu’un qui est vivant peut rapidement faire partie des morts. Ici, c’est tout à fait l’inverse. Paul parle d’une catégorie de gens chez lesquels il peut dire : « Vous étiez morts, et maintenant, Dieu vous a rendu la vie. » Un peu plus loin, s’adressant à des gens d’une autre ville, mais ayant fait la même expérience :

« Quand Christ, notre vie, paraîtra, vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. »

Sans Christ, qu’est-ce que la vie ? L’Évangile nous aide à la comparer à cette vie d’un prisonnier, esclave du péché. Le diable, bien sûr, a beau tapisser notre prison de feuilles d’or, de billets de banque, de tout ce que vous voulez faire, pour faire oublier les barreaux, il y a toujours des moments où le prisonnier songe qu’il n’est qu’un prisonnier. Il se sent esclave de chaînes, de passions. Il réfléchit alors : « C’est cela la vie ? » Oui, c’est ça, la vie, la vie physique, la vie telle que la terre nous l’a communiquée, tel que la nature, sur le plan physique, nous l’a donnée. Mais ce n’est pas ce que Dieu a prévu pour l’être humain. Il y a quelque chose de mieux pour l’être humain.

Est-ce vivre, ce que le monde offre ? Je comprends ceux qui, il y a quelques années, avaient résumé la vie par une formule toute simple, qui a duré longtemps, particulièrement à Paris, et qui est bien connue, même ici : « La vie, c’est métro, boulot, dodo. » Et c’est ainsi tous les jours, sauf les deux ou trois semaines que l’on vient passer à Nice pour respirer un peu mieux qu’à Paris. On gagne de l’argent pour le dépenser. Nous avons toujours plus à dépenser que ce que nous avons à gagner. Et puis, au bout d’un certain nombre d’années d’une vie morose, monotone, chaque jour étant pratiquement identique, où l’on a pratiquement tourné en rond, on finit dans la tombe.

C’est cela la vie ?

On comprend, bien sûr, qu’il y ait ce climat de morosité générale que l’on retrouve sur l’ensemble des visages, alors, on se fabrique un bonheur artificiel, puisque le vrai n’est pas là. Mais comme il n’est qu’artificiel, il faut combattre pour le garder. Et comme il ne reste pas longtemps…

Est-ce cela vivre ?

Est-ce cela la vie rêvée ? L’apôtre Paul nous dit que c’est également cela, la mort. Ce n’est pas la vie voulue par Dieu, pour l’être humain. Non, mais c’est l’homme qui a choisi cette voie, et en choisissant cette voie, il a pris un chemin dans lequel l’humanité tout entière est engagée. On n’est pas responsable d’y être, mais on devient responsable d’y rester. Ce qui n’est pas pareil.

Il ne faut pas accuser Dieu d’y rester, si Dieu nous offre une autre porte, et que nous, nous y restions, en tant qu’esclaves. L’esclave n’est pas libre, mais s’il reçoit Jésus dans son cœur, tout est changé, tout est transformé. Jésus a affirmé qu’à celui qui le reçoit, il donne le pardon de ses péchés, la liberté, la paix, la joie. Permettez-moi de résumer en disant qu’avec Jésus, la qualité de la vie est changée. On parle beaucoup de qualité de vie aujourd’hui. Avec Jésus, la qualité de la vie est changée ; avec Jésus, la forme de la vie est changée ; avec Jésus, la source de la vie est changée ; et encore, je me permets de le préciser : même votre caractère peut-être changé.

L’Évangile dit que celui qui est en Christ est une nouvelle créature ; il devient un être nouveau, il est né de nouveau, il est régénéré. Les hommes pensent qu’en changeant les circonstances, on change la vie.

C’est en changeant le cœur de l’être humain que la vie est changée.

Telle est la méthode de Dieu. C’est de cela qu’il s’agit lorsque nous recevons Jésus dans notre cœur et notre vie. Jésus change notre cœur, et en le changeant, il change la vie de l’individu. Je m’explique un peu mieux : prenez une maison, qu’un architecte vient de construire. Il y a mis tout son cœur, l’entreprise de construction également. Tout est terminé. Quelle magnifique maison !

Puis, cette maison est confiée à un occupant, mais celui-ci s’en occupe fort mal. Sans goût, sans soin, il la laisse rapidement aller à l’abandon. C’est la dégradation la plus complète, et cette maison que vous avez vue magnifique, jolie, nous la retrouvons quelque temps après toute laide. Personne ne souhaite plus l’habiter. Pourtant, voici que des circonstances surviennent. L’habitant est chassé de cette maison, et un autre occupant survient. Mais lui, c’est un occupant qui a du goût, qui a du courage. Il s’en occupe sérieusement, et parce que l’occupant est changé, la maison elle-même, qui de belle est devenue laide, redevient belle.

C’est aussi l’histoire de l’être humain. Les plus belles maisons, confiées aux êtres humains, les plus sales deviennent rapidement des taudis. Et j’ai eu l’occasion de remarquer que des taudis confiés entre les mains d’hommes intelligents et propres ne devenaient peut-être pas des châteaux, mais quelque chose de vivable. Telle est la vie de l’être humain.

Permettez-moi de vous poser une question : qui habite dans votre cœur ?

Vous-même, esclave de votre péché, avec tout ce que cela signifie et comporte ? Ou bien Jésus-Christ qui vous libère et qui fait de vous une nouvelle créature ? L’apôtre Jean déclare :

« Celui qui a le Christ, celui qui a Jésus, celui qui a le Fils a la vie. Celui qui ne l’a pas n’a pas la vie. »

Qui habite dans votre cœur ? Vous-même, avec tout ce que cela comporte, tout ce que le péché a fait de vous, avec toutes les marques de cette vie vécue dans le monde, avec cette trace du péché, de ses vices, de son esclavage, où malgré tous nos efforts, nous ne parvenons pas à nous en sortir. Ou bien est-ce que maintenant, c’est Jésus qui habite dans votre cœur ? Jésus ayant pu faire son œuvre de transformation, de bouleversement, de libération, Jésus qui apporte la vie, la paix, la joie.

La réponse à cette question détermine ce qu’est aujourd’hui votre vie. Mais si aujourd’hui vous constatez que c’est le péché qui habite dans votre cœur, que c’est vous-même qui dirigez et construisez votre vie, en fait, ce que vous pensez être vous-même, et en disant peut-être : « Ni Dieu ni maître dans ma vie », je veux être le maître de mon propre cœur, le maître de ma propre vie, et bien, vous faites une erreur. Contrairement à ce que vous pensez, vous n’êtes pas le véritable maître de votre vie. La Bible dit que vous êtes un esclave de Satan et du péché. C’est lui qui conduit votre cœur et votre vie et qui vous rend malheureux.

Si c’est le mal qui conduit votre vie, alors elle ne peut pas être belle. Mais qu’aujourd’hui même, en entendant l’appel de Dieu qui vous dit : « Laisse-moi entrer dans ton cœur. Donne-moi ton cœur, donne-moi ta vie », vous puissiez dire : « Oui, Seigneur, j’ai besoin de toi. Je n’en étais peut-être pas conscient, mais tu es nécessaire à ma vie. Tu es indispensable à ma vie. Viens, Seigneur, dans mon cœur. » Rapidement, vous constaterez un changement, un bouleversement, une modification, une véritable révolution.

Voilà la révolution dont nous avons besoin : celle de l’individu.

Par le Pasteur André BOLZER

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