La vie vous a-t-elle courbé(e) ?

Je souhaiterais partager avec vous quelques lignes écrites par Saint-Luc dans l’Évangile qui porte son nom :

“Jésus enseignait dans une des synagogues le jour du sabbat. Et voici, il y avait là une femme possédée d’un esprit qui la rendait infirme depuis 18 ans ; elle était courbée et ne pouvait aucunement se redresser. Lorsqu’il la vit, Jésus lui adressa la parole et lui dit : “Femme, tu es délivrée de ton infirmité.” Et Il lui imposa les mains. À l’instant, elle se redressa et glorifia Dieu.”

Ce texte parle d’un esprit mauvais qui tenait cette femme courbée. Je comprends que lorsque Jésus l’eut délivrée et lui eut permis de se redresser, elle se mit à louer Dieu. Ses yeux qui ne quittaient pas le sol depuis 18 ans se plurent soudain à contempler le ciel.

Quelle délivrance !

N’allez surtout pas conclure de ce récit que toutes les personnes qui souffrent d’une déformation de la colonne vertébrale seraient animées d’un esprit mauvais. Ce serait une profonde méprise. On peut être courbé par bien autre chose qu’un mauvais esprit. On peut l’être physiquement ; on peut l’être plus souvent encore pour bien d’autres raisons. C’est pour cela que cette expression : “être courbé” s’entend la plupart du temps dans le sens d’un poids, d’un fardeau, d’une souffrance qui pèsent sur nos épaules.

Je ne doute pas que Dieu veuille redresser ceux qui sont atteints de cette infirmité physique, et je les invite à croire à la toute-puissance du Seigneur lorsqu’elles demanderont à Dieu de les guérir. Mais je voudrais aussi m’adresser à vous, ami qui me lisez, qui ployez sous le poids de fardeaux éreintants. Combien de fois, voyageant en bus, n’ai-je pas entendu les conversations de braves grand-mères parlant du divorce de leurs enfants, des traumatismes subis par leurs petits-enfants tiraillés de droite et de gauche, entre de vrais et de faux papa, de vraies et fausses maman, et ne sachant plus où sont leurs vraies racines. Et ces pauvres mamies, qui avaient tant misé sur la réussite conjugale de leurs enfants, descendent du bus encore plus courbé sous le poids de leurs soucis, car leur partage avec d’autres ne les a pas pour autant délivrées de leur obsession.

Si je passe devant un office de Pôle Emploi, je vois le visage défait de jeunes et de moins jeunes qui viennent éplucher les petites annonces, et qui repartent eux aussi plus courbés et déçus qu’à leur arrivée, entamant une nouvelle journée d’une interminable attente.

Je branche ma télé, et d’une extrémité à l’autre de la planète, je découvre des bébés squelettiques suçant désespérément le sein desséché d’une mère qui, à bout de forces, demeure prostrée, le visage vers le sol ; des familles courbées sous le poids de lourds baluchons, fuyant par milliers les envahisseurs ou les tueurs ; des maisons éventrées par les bombes et les obus, dans les ruines desquelles de malheureux expatriés, courbés vers le sol, cherchent encore quelque souvenir ou objet utile.
Et j’en passe… et j’en passe… Des gens courbés, il y en a partout.

Mais quand je n’aurai fait qu’évoquer tous ces drames anciens ou actuels qui courbent leurs victimes, je n’aurai fait que peser un peu plus sur leurs épaules, et rien dit, ni rien fait pour atténuer leur peine. Ah ! Si je possédais la baguette magique qui va régler tous ces problèmes que nous évoquions ! Ce serait tellement beau ! Mais je ne suis pas plus habile que tous nos politiciens, nos économistes, tous nos stratèges, tous nos psys, tous nos conseillers conjugaux, et tous ceux qui, malgré leur bonne volonté et leur savoir, regardent impuissants les problèmes collectifs et individuels poursuivre leur inexorable progression… jusqu’où, et jusqu’à quand ? Dites-moi…

Je sais, je sais ce que serait la solution qui jugulerait tous ces drames et conflits mondiaux. C’est ce que l’on appelle la théocratie ou plus clairement le gouvernement de Dieu sur la terre ? Dieu régnant sur la terre, dans le cœur de tous les hommes de la planète, répandant l’amour, la paix, la justice, l’entraide, supprimant dans le même temps tous ces horribles fléaux qui ont pour noms cancer, drogue, sida, tous ces vices et passions dégradants, toutes les névroses, toutes les psychoses… “Ce serait le paradis sur terre”, allez-vous penser, “mais il ne faut pas se faire d’illusion, c’est totalement utopique !” Détrompez-vous. Si vous ouvriez la Bible, vous y découvririez que c’est le plan de Dieu pour un temps à venir.

Pour vous le prouver, je vais vous lire quelques bribes d’une prophétie du prophète Ésaïe, reprise du reste par l’apôtre Jean dans le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse. Je cite ce que Dieu dit par la bouche d’Ésaïe :

“Je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre… Je ferai de Jérusalem mon allégresse et de mon peuple ma joie. On n’y entendra plus le bruit de pleurs et le bruit de cris… Ils ne bâtiront pas des maisons pour qu’un autre les habite. Ils ne planteront pas des vignes pour qu’un autre en mange le fruit. Ils ne travailleront pas en vain et ils n’auront pas des enfants pour les voir périr… Le loup et l’agneau paîtront ensemble. Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte… »

L’apôtre Jean ajoute :

“Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur.”

Plus de guerres, plus de famines, plus de maladies, donc plus de gens courbés. Ne sera-ce pas merveilleux ? Mais c’est vrai, même quand on le croit, et je souhaite que vous le croyiez, on n’y est pas encore tout à fait. Et aujourd’hui n’est pas encore demain. Alors ? Me direz-vous.

Alors, voilà, je désire vous dire deux choses. Je reçois régulièrement des journaux et périodiques chrétiens. Je fréquente des églises évangéliques, et je lis et j’entends des témoignages divers concernant l’intervention divine en faveur de ceux qui, dans la foi, font confiance au Seigneur. L’un se verra offrir miraculeusement le travail dont il a besoin. L’autre reconstituera son foyer alors que rien ne laissait espérer cette heureuse solution. Une autre personne sera guérie d’une maladie grave et incurable.

Une autre encore verra revenir au foyer l’enfant rebelle. Dieu, dans Son amour et Sa puissance, est donc en mesure de redresser des gens courbés, en leur accordant des miettes, mais ô combien savoureuses, de la grâce plénière, qui changera dans un temps à venir les cieux et la terre, comme je vous l’ai dit tout à l’heure !

Pourquoi ne vous confierez-vous pas totalement au Seigneur ?

Pourquoi ne mettriez-vous pas d’abord votre vie en règle avec Lui, Lui confessant vos péchés, vos errements, Lui demandant pardon, et sollicitant dans la prière Son intervention dans tel ou tel domaine de votre vie ? Pourquoi pas à vous ce qu’Il accorde à d’autres ? Puisqu’il vous aime. C’était ma première remarque.

Surtout, que ma seconde ne vous décourage pas dans cette quête de la grâce de Dieu. Il se peut en effet que malgré votre foi et votre sincérité, tous vos soucis, tous vos problèmes ne s’estompent pas en un clin d’œil, et que vous deviez rester encore courbé, peut-être pour un temps, Dieu seul le sait. Mais voyez-vous, quand je suis courbé, je regarde le sol. Si je ne le regarde que là où il n’y a que des pierres, de la terre, des ronces, ce sol me désespérera encore un peu plus par son aridité. Si par contre, je fais un effort pour le regarder là où poussent des fleurs, si petites soient-elles, où butinent des papillons, où s’affairent des fourmis, toute cette vie ranimera mon espoir, et l’aridité du sol me paraîtra moins désespérante.

Ceci pour vous dire que par la paix que Dieu peut répandre en nous, quand nous croyons en Lui, par l’amour dont nous pouvons nous sentir envahis quand nous regardons Christ mourant pour nous sur la Croix, par la consolation que l’Esprit Saint veut nous apporter, nous pouvons aborder les coups durs avec plus de courage, et les assumer avec plus de sérénité, parce que nous aurons en nous une foi et une espérance vivantes.
Ma prière et mon souhait pour vous s’exprimeront donc dans ces simples mots : “Que Dieu vous soit en aide et vous relève.”

Pasteur Paul MOREAU


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