Lecture : Psaume 78/14

Notre monde, plus peut-être que celui d’hier, compte des hommes qui ne savent ni se conduire eux-mêmes, ni se laisser conduire.

Ils sont incapables de trouver leur chemin et surtout de le suivre durablement. Inhabiles à se décider ou trop paresseux pour se mettre en route ; ou bien encore trop orgueilleux pour accepter l’aide divine qui leur permettrait d’être sur la bonne voie.

Ce qu’il faut, dans la famille, la société, l’Église, ce ne sont pas des soldats qui combattent à leur fantaisie, des francs-tireurs qui font isolément le « coup de feu », mais des gens disciplinés qui savent écouter, comprendre et suivre les ordres. La discipline est une condition de prospérité et même d’existence, pour n’importe quelle organisation humaine. Confondre l’obéissance avec la servilité et le respect de la règle ou encore avec un formalisme méprisable, c’est faire fausse route et tourner le dos à la victoire !

Il en est de même pour notre vie intérieure. Pour un croyant, il s’agit moins de se bien conduire (ce qui reste important) que de se laisser bien conduire. Ne prenons pas le risque de nous avancer seuls sur le chemin de la vie.

Lucien VIVIER