« Une Église sans Christ »

« Une église sans Christ », tel est le titre que j’ai donné au message que je souhaite partager avec vous aujourd’hui. Laissez-moi tout de suite vous dire qu’il ne s’agit pas, dans ma pensée, d’une église qui n’arborerait pas à son fronton une croix ou un crucifix. Par ailleurs, pour parler d’une église sans Christ, il me paraît indispensable de dire ce qu’est l’église dans son sens littéral et biblique. Peut-être vous étonnerai-je, mais quand Jésus a dit :

« Je bâtirai mon église », Il a employé le mot grec « ecclésia » qui signifie : « Ceux qui sont appelés hors de ».

Et ceux-là, ce sont tous ceux qui sont sortis, qui sont donc hors de leur ancienne vie d’incrédulité, de péché, et qui cheminent désormais aux côtés de leur Sauveur et Seigneur, Jésus-Christ. De ce fait, l’église qui est la communauté des disciples du Seigneur, donc la communauté chrétienne, ne peut être une réalité sans le Christ.

Mais n’oublions pas qu’une communauté, c’est obligatoirement un ensemble d’individualités. Est-ce qu’un couple n’est pas déjà une communauté ? On se marie souvent sous le régime de la communauté, et on n’est que deux. Une communauté chrétienne qui ne serait formée que de deux membres serait déjà une église. Jésus n’a-t-il pas dit :

« Là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, Je suis au milieu d’eux ? » 

Mais si, hélas, ces deux membres n’ont pas fait dans leur vie une vraie place au Christ, ils formeront une église sans Christ. Tragique, non ?

Je vais donc devoir glisser vers la notion plus restreinte, mais non moins tragique, de cheftaine sans Christ. Et je m’adresse à vous, cher lecteur, pour vous poser cette question, indiscrète certes, mais incontournable :

« Seriez-vous un chrétien sans Christ ? »

Ah ! Je sens qu’il faut que je m’explique afin de ne pas être incompris. Et je vais le faire en consultant pour vous un sondage dont j’ai les résultats sous les yeux, les résultats sont significatifs. Je précise que tous les gens interrogés avaient été déclarés chrétiens par le baptême, certains pratiquant, d’autres ne pratiquant pas. Ce que je ne citerai pas, c’est la communauté chrétienne à laquelle appartenaient les sondés, afin de ne pas susciter de jugement sur telle ou telle église.

Voici les questions posées en rapport avec le Christ :

1) Croyez-vous que Jésus de Nazareth est le Fils de Dieu ?

44 % déclarent ne pas le croire ou être sans opinion.

2) Croyez-vous que Jésus est mort sur la Croix et ressuscité le 3e jour ?

40 % non ou sans opinion.

3) Croyez-vous que Jésus est monté aux Cieux ?

43 % non ou sans opinion.

4) Croyez-vous qu’Il reviendra juger les vivants et les morts ?

60 % non ou sans opinion.

5) Croyez-vous que nous ressusciterons tous à la fin des temps ?

69 % non ou sans opinion.

6) Croyez-vous qu’après la mort il y a la vie éternelle ?

56 % non ou sans opinion.

Ainsi, grosso modo, pratiquement une personne sur deux dans cette église ne croit pas au Christ, et environ deux sur trois ne croient pas à la vie éternelle que nous prépare le Christ. Vous comprenez maintenant pourquoi, quand on a presque deux chrétiens sur trois sans Christ, ou si vous préférez, avec un tout petit Christ, un tout petit Jésus comme Celui de la crèche, on peut parler d’une église sans Christ.

Et si vous, cher ami, appartenez à cette catégorie de croyants, non-croyants, bien que parfois pratiquants, vous êtes un chrétien sans Christ. Peut-être me direz-vous :

« En quoi cela vous gêne-t-il ? Si je suis satisfait comme ça, c’est mon affaire et non la vôtre ! »

Évidemment, cela vous regarde. Mais je suis triste pour vous parce que vous ne savez pas ce que vous perdez ainsi, mais aussi ce que vous gagneriez à devenir un chrétien pour Christ. Me donnez-vous encore quelques minutes pour vous le dire ? Merci.

Je vous cite d’abord deux versets de la lettre de l’apôtre Paul à l’église d’Éphèse, qui vous diront ce que vous perdez si vous êtes un chrétien sans Christ. Aux membres de cette église, totalement consacrés au Christ, Paul écrivait :

« Vous étiez autrefois sans Christ et sans espérance. » Et il précise alors : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés ».

C’est là exactement le descriptif d’un chrétien sans Christ. Il n’a pas reçu le pardon de ses péchés, parce qu’il n’a pas cru à la valeur expiatoire du sacrifice du Christ. Il est perdu pour l’éternité. Serait-ce là votre situation, ami qui me lisez ? Si oui, réalisez-vous ce que vous perdez ?

Par contre, laissez-moi vous dire ce que vous gagneriez si vous acceptiez de recevoir le Christ dans votre vie. Vous savez sans doute que le peuple d’Israël a dû passer 40 années dans le désert. Eh bien, durant tout ce temps, au milieu des épreuves, Dieu l’a miraculeusement nourri de viande et de manne. Il l’a protégé de la soif, de la chaleur, des épidémies. Il l’a guéri de la morsure des serpents. Ne connaissons-nous jamais dans notre vie une telle aridité qui fait de notre paysage affectif, moral ou professionnel, un vrai désert ? Quel privilège alors d’avoir, comme les Israélites, le secours précieux du Christ qui prend soin de nous !

L’Évangile de Marc nous montre les disciples ballottés et inquiets sur une mer déchaînée. Mais Jésus veille sur les siens et leur dit :

« Rassurez-vous, c’est Moi, n’ayez pas peur. »

Quand nous sommes en péril sur les flots du désespoir ou du danger, il y a toujours des âmes charitables pour nous dire : « Ne vous découragez pas, n’ayez pas peur ! » Mais cela ne solutionne pas nos problèmes. Jésus n’a pas seulement dit : « N’ayez pas peur ! » Il a commandé aux vents de cesser. Il a donc changé les circonstances. Voilà pareillement ce que Christ peut faire pour nous quand nous l’avons reçu à bord de notre barque.

Un très célèbre psaume, le 23e, nous livre cette déclaration :

« Quand je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi. »

Vous avez bien entendu : « Je ne crains aucun mal, car Tu es avec moi. » On ne peut affirmer cela que quand on marche avec le Christ. Un chrétien sans Christ ne peut avoir cette certitude dans la vallée de l’incertitude et de la mort. Ah ! Qu’il est précieux, dans ces moments-là, de l’avoir pour compagnon, et de pouvoir tenir Sa main !

En conclusion, voyez-vous, un chrétien sans Christ, c’est un être perdu, privé de l’appui divin. Voilà pourquoi je vous supplie de recevoir le Christ comme Sauveur. Et Il sera aussi votre protecteur, votre soutien, votre espérance. Il est vrai que lorsqu’on a fait cette expérience, on éprouve le besoin de s’intégrer à une communauté où Christ est vivant et agissant, où Il est cru et servi, et où l’on peut permettre à sa foi de s’épanouir. Cette communauté existe. Priez le Seigneur pour qu’Il vous dirige vers cette église. Puisqu’il est le Bon Berger, Il vous conduira vers la bonne bergerie.

Pasteur Paul MOREAU

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