SUPERLATIFS !

SUPERLATIFS

Avez-vous remarqué que notre époque qui voit fleurir dans son vocabulaire un nombre croissant de superlatifs, est en même temps de plus en plus difficile à émerveiller ? Plus rien n’étonne personne. Un robot sur la planète Mars ne nous étonne plus guère, pas plus en tout cas que ces images – bien de notre terre, celles-là – qui nous montrent la famine sous toutes ses formes et dans toutes ses horreurs. Voir à la télévision les coureurs du Tour de France gravir les cols alpestres nous semble normal, les coupures et autres incidents techniques le sont moins. Les extraordinaires exploits des chirurgiens sont devenus choses courantes, et malheur à eux si la moindre maladresse vient compromettre notre santé, sans parler de la stupeur douloureuse qui nous frappe lorsque cette science avoue ses limites et nous dit son impuissance à nous guérir. Bref, un monde qui ne s’étonne plus, ou si peu, me semble un monde qui glisse vers les pentes dangereuses de l’ennui.

Être blasé, n’est-ce pas être déjà à la recherche de n’importe quel sensationnel, cela sans se soucier de savoir quelles seront pour nous les conséquences ? L’une des suppliques de notre monde blasé pourrait être celle-ci : « Étonnez-moi, je vous en supplie, la vie m’ennuie… » J’exagère, je le sais, mais on ne peut exagérer ce qui existe… La Bible, Livre de référence, est lui, un constant sujet d’émerveillement. Ne nous montre-t-elle pas le Dieu créateur de cet univers étonnant dans lequel nous nous mouvons chaque jour ?

Un jour, le père du futur Samson, demanda son nom à l’Ange qui lui annonçait la naissance à venir d’un fils qu’il n’espérait plus. La réponse fut celle-ci :

« Pourquoi me demandes-tu mon Nom ? Il est Merveilleux. »

L’histoire des hommes est pleine de noms qui ont été, l’espace de quelques mois ou quelques années, des noms merveilleux. Ceux qui les ont portés ont promis tant et tant que des foules transportées d’espérance en ont fait des dieux avant que de les vomir plus tard au profit d’autres. C’est ainsi que va notre monde.

Il y a pourtant un nom différent. Celui qui l’a porté n’a jamais atteint la célébrité de Son vivant. Certes, Il a remporté de vrais succès populaires, et des foules de pauvres gens se sont pressées pour L’écouter, mais Sa célébrité est restée limitée à un territoire dérisoire. Sa vie active n’a duré que 42 mois. Elle s’est terminée d’une manière assez banale pour l’époque : On L’a crucifié. Ce nom est : Jésus. Il n’a laissé aucun écrit de Sa main, faisant mentir le dicton qui affirme que les paroles s’envolent… les siennes, pourtant relativement peu nombreuses, sont restées. Elles sont restées intactes quant à leur contenu, leur esprit, leur beauté, et surtout leur force.

Ce Nom dont aucun historien de Son époque n’a parlé, au lieu de sombrer dans l’oubli, est devenu le Nom le plus connu de la terre. Et l’histoire de Christ, l’histoire de Son amour pour les hommes a fait le tout du monde.

Dans la Psaume 45 au verset 5, il est dit que Dieu se signale par de merveilleux exploits. Ces exploits n’ont rien à voir avec le merveilleux de nos contes de fées.

Les exploits de Jésus sont tous au service des hommes. L’un des aspects de ce merveilleux réside dans le fait que jamais le Fils de Dieu n’a fait quelque chose de surnaturel pour Lui-même. Jamais Il ne s’est facilité la vie en échappant, ne serait-ce qu’une seconde, aux limitations propres à notre humanité. Bien qu’Il soit Dieu, Il est resté homme, quoiqu’il en coûte. C’est un exploit, un exploit merveilleux. Il a fait en faveur des malheureux, des guérisons, des miracles. La lecture rapide des évangiles nous l’apprend rapidement.

Mais je voudrais attirer votre attention sur les exploits que Jésus a fait avec Sa Parole. Au début de Son ministère, l’un de Ses disciples, Philippe, débordant d’enthousiasme pour son Maître, Jésus, rencontre Nathanaël, un ami.

« J’ai, dit-il, trouvé le Messie, Jésus   de Nazareth ! »

Son ami, Juif, versé dans les Écritures, lui répond :

« Que peut-il venir de bon de Nazareth ? »

Les prophètes disent clairement que le Messie doit venir de Bethléem, Nathanaël le sait. Donc « le Messie » de Philippe ne peut être le Messie. C’est simple, clair, sans aucun doute possible.

Du plus loin que Jésus voit arriver notre sceptique, Il l’interpelle par ces mots :

« Voici venir un Israélite dans le cœur duquel il n’y a pas point de fraude ! »

Surpris, notre homme réplique :

« D’où me connais-tu ? »

Jésus lui répondit :

« Avant que Philippe t’appelât, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu. »

J’imagine tout comme vous, les secondes de stupéfaction muette avant que l’ami de Philippe ne dise enfin :

« Rabbi – ce qui veut dire Maître -, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. »

En quelques mots, Jésus a fait l’économie d’une discussion théologique qui n’aurait convaincu que la tête mais pas le cœur de ce nouveau disciple. Hors, la Parole de Jésus se propose d’atteindre en premier le cœur des hommes, ensuite leur intelligence. Plus tard, Nathanaël a su que Jésus était né comme prévu par les prophètes à Bethléem.

Mais pourtant, le plus merveilleux n’est pas là, dans le plus spectaculaire, mais dans la mort du Fils de Dieu. Cette mort, banale à l’époque, où la vie humaine avait peu de valeur aux yeux des détenteurs d’un quelconque pouvoir, mais une mort extraordinaire parce que celle d’un coupable innocent. Je m’explique : Jésus n’était personnellement coupable de rien, mais Il avait volontairement, sciemment pris sur Lui la culpabilité de chaque homme né ou à naître. A cause de cela, Il était coupable. Ce que Jean traduit de cette manière :

« Il est Lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. »

Cela veut dire que nous sommes concernés par cet exploit. La plupart des records dont nous parlent les médias ne nous concernent guère ! Ils ne peuvent changer notre vie, consoler nos chagrins ou nous communiquer quelques espérances pour aller plus loin. Après quelques instants d’admiration, nous nous retrouvons comme nous étions. Mais un exploit vieux de plus de 2000 ans, peut, lui, changer notre vie.
Que le fils de Dieu ait porté mes péchés, cela m’ouvre les portes d’une paix nouvelle. Nous l’appelons la Paix avec Dieu. Mais elle entraîne à une autre paix, la paix avec nous-mêmes, et aussi la paix avec le monde qui nous entoure. Cela, malgré ses injustices et tout ce qu’elle peut avoir parfois de révoltante.
Voyez-vous, c’est bien là que se trouve le secret du bonheur. En vérité, le Christ est vraiment Celui qui est tous les jours et pour tous les hommes le Merveilleux.

par Jean COMTESSE

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