L’inquiétude vaincue

Voici quelques versets d’un texte des Évangiles, paroles de Jésus, qui disait ceci à ses disciples :

«C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni celliers ni greniers et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que des oiseaux ? Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous ne savez pas même la moindre chose, pourquoi vous inquiétez-vous de ce qui reste ?

 

Considérez comment croissent les lis : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n’a pas été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui existe aujourd’hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, ne le fera-t-il pas à plus forte raison pour vous, gens de peu de foi ? Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez et ne vous tourmentez pas car tout cela se sont les païens du monde qui le recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son royaume et cela vous sera donné par surcroît.»

 

Paroles de Jésus, peut-être assez stupéfiantes pour nous aujourd’hui qui vivons au 21e siècle et en particulier cette interpellation du Seigneur à ses apôtres et disciples :

«Ne vous inquiétez pas !»

Aujourd’hui en France, nous sommes les recordmen d’Europe, voire même du monde, du nombre de prescriptions d’ordonnances concernant tout ce qui est antidépresseurs. Notre pays compte plusieurs milliers de psychologues et de psychiatres. Nous sommes pratiquement à égalité avec les États-Unis dans ce domaine.

 

Qu’est-ce que l’inquiétude ? C’est un état d’agitation et l’inquiet ne peut trouver le repos. Cela peut se manifester au niveau physique, une agitation corporelle. Cela peut-être au niveau verbal et aussi une agitation intérieure avec un esprit qui continuellement et sans arrêt est à l’activité. Littéralement, l’inquiétude c’est une faute du repos. C’est également se préoccuper de ce qui est au-delà de nos connaissances. C’est aussi un trouble qui est causé par la crainte, l’appréhension, l’incertitude. Des sondages ont été faits au niveau de notre pays, et très souvent, nous voyons mis en avant toutes ces craintes, incertitudes, appréhensions et quelque part c’est là le passage au scanner, on va dire, de la population française concernant ses réelles inquiétudes. Ainsi, on nous parle du chômage, de l’insécurité et autres.

 

L’anxiété, c’est une angoisse, un état de désarroi en face d’un danger imminent. L’anxieux vit perpétuellement dans un climat d’insécurité. Un monde d’inquiets, d’anxieux, d’angoissés… Serions-nous entourés en France de tant de personnes dans cet état-là ?

Il suffit de regarder un peu autour de nous – sans caricaturer ou être trop alarmistes – pour nous apercevoir que nous sommes environnés par quelques inquiets, anxieux et angoissés. Jésus, dans les paroles que nous avons lues, nous dit :

«Ne vous inquiétez pas pour votre vie.»

Il nous parle du matériel, du vêtement, du manger, de cette dimension terrestre de la vie de l’homme et finalement, il résume tout cela en disant que nous nous inquiétions pour ces choses, mais il y a plus que ces choses, et il nous parle du spirituel :

« La vie est plus que la nourriture et le vêtement.»

Il nous parle de notre valeur aux yeux de Dieu qui est notre Père, notre créateur, celui qui nous aime.

L’évangile nous le dit, Jésus nous l’a prouvé. Donc, nous avons une telle valeur et importance aux yeux de Dieu que Jésus lui-même, le Fils de Dieu est venu nous le dire en personne. Le Fils de Dieu s’est fait homme et sa mission sur la terre c’était d’annoncer une bonne nouvelle. Si nous nous inquiétons sans cesse, si pour nous chaque jour nourrit de l’inquiétude par rapport à demain, après-demain, la semaine, le mois ou l’année à venir, Jésus lui, nous dit :

«A chaque jour suffit sa peine. »

Il nous rappelle que le royaume de Dieu s’est approché de nous et que si nous nous tournons vers Dieu d’une manière résolue, simple et avec foi, lui s’occupera de nous. Et qui mieux que lui pourra s’occuper de nous ? Jésus pose cette question :

« Qui par ses inquiétudes peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? »

La coudée, c’était une mesure de longueur de l’époque d’environ 55 cm. On s’aperçoit que si toutes les inquiétudes d’une vie passée n’augmentent la durée de cette vie que de 55 cm, ce n’est pas grand chose ! Jésus nous dit que nous ne pouvons pas. Il est vrai que souvent nous nous laissons accaparer, saisir, inquiéter par des choses qui sont au-delà de nous, que nous ne pouvons pas maîtriser, contrôler.

 

Alors, simplement, humblement, il nous faut reconnaître nos limites, notre incapacité à faire face à tout ce qui peut arriver. L’inquiétude ne produit rien de bon.

Jésus nous invite à laisser de côté cet état d’âme, ce sentiment d’inquiétude, ce développement intérieur de quelque chose de négatif et nous dit de lui faire confiance. Il apostrophe ses disciples, en disant :

«Gens de peu de foi».

La foi, c’est la confiance simple en Dieu. C’est l’assurance qu’il est présent et qu’il est notre soutien. Il dira à ses disciples :

«Que votre cœur ne se trouble pas ».

Il parle de sa présence et invite ses disciples à s’attendre à lui.

La foi c’est l’opposé du trouble, de la crainte et de l’inquiétude. Pour autant la foi n’est pas quelque chose qui ne sert qu’aux illuminés, qui nous déconnecte totalement de la réalité, bien au contraire. Jésus nous dit que la foi, c’est la foi de l’enfant qui va vers son père et qui demande. Jésus nous dit que notre Père sait que nous avons besoin du vêtement, de la nourriture, du gîte, de tout cela, et il veut donc nous aider à trouver cela. Jésus nous présente Dieu comme le Père céleste, celui qui aime chacun de ses enfants. Je vous le dis, vous êtes aimés de Dieu et Dieu connaît vos besoins. Il vous suffit de vous approcher de lui simplement et de lui confier vos besoins. Être enfant de Dieu, c’est manifester cette foi en Dieu.

Jésus nous donne la solution, le remède par excellence, qui permet de vaincre l’inquiétude qui s’accroche à nous. Il nous dit de chercher en premier le royaume de Dieu. Mettre Dieu en premier – non pas le matériel, le terre-à-terre, ce qui nous préoccupe au quotidien tout le temps – mais ce qui est au-delà de nous, ce qui est spirituel et éternel. Cette assurance que notre Père connaît nos besoins et peut devenir notre assurance, votre assurance.

Enfin, je termine avec cette image employée par Jésus lui-même. Il nous parle d’un troupeau et il s’est présenté à nous comme le bon berger. Peut-être êtes-vous une brebis inquiète ? Il y a aussi la brebis égarée, blessée… Jésus nous parle au travers de ces images de son temps, mais aussi de notre temps. Qui que vous soyez, quel que soit votre type de brebis, allez vers lui car il est le bon berger qui veut totalement ôter toute inquiétude de votre cœur.

Que le Seigneur vous bénisse !

Laurent GUILLET

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