Je vous invite aujourd’hui à ouvrir la Parole de Dieu, la Bible, dans la lettre de Jacques, au chapitre 5 et au verset 16. Nous allons lire quelques lignes et méditer ensemble sur ce que la Parole de Dieu nous enseigne dans ce texte sur la véritable prière, la prière efficace. Dans la deuxième partie du verset 16, nous lisons :
« La prière agissante du juste a une grande efficacité. Élie était un homme de la même nature que nous. Il pria avec instance pour qu’il ne pleuve point, et il ne tomba point de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. »
On parle souvent de la prière et on enseigne toutes sortes de choses sur la prière. Parfois, on entend dire les gens : « Voulez-vous prier pour moi ? Voulez-vous dire une prière pour moi, parce que j’ai tel ou tel problème ? » « La prière, a dit quelqu’un, c’est la respiration de l’âme. » Cette parole n’est pas dans la Bible, mais dans la Bible, et en particulier dans le texte que nous avons lu tout à l’heure, nous avons lu une vérité qui est particulièrement forte :
« La prière agissante du juste a une grande efficacité. »
Une autre traduction plus ancienne, la traduction Synodale de la Bible dit :
« La prière du juste, si elle est faite avec ferveur, a beaucoup de puissance. »
J’aimerais attirer votre attention sur trois choses en rapport avec la prière. Tout d’abord, l’apôtre Jacques dit : « La prière du juste ».
Ensuite, il dit :
« La prière du juste, si elle est faite avec ferveur… »
Et enfin, il dit :
« La prière du juste, si elle est faite avec ferveur (ou quand elle est faite avec beaucoup de ferveur), a beaucoup de puissance. »
La prière du juste a une grande puissance quand elle est faite avec ferveur. Alors, il nous est dit tout d’abord que la prière doit être faite par quelqu’un qui est juste. Vous savez sans doute que la Parole de Dieu, la Bible, dit qu’être juste, c’est avoir été justifié par Christ, c’est-à-dire avoir entendu le message de l’Évangile, de l’amour de Dieu, s’être humilié devant Lui en comprenant que, comme le dit la Bible, nous sommes tous pécheurs, nous avons tous erré loin de Dieu.
Ensuite, avoir pris pleinement conscience du fait que Christ est mort pour nous, et avoir saisi par la foi — c’est ce que dit toujours la Bible — la réalité de la nouvelle vie que nous pouvons découvrir en Christ, comme l’apôtre Paul disait aux chrétiens de Corinthe, dans sa deuxième lettre, au chapitre 5 et au verset 17 :
« Si quelqu’un est en Christ, il est maintenant une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées, voici, toutes choses sont devenues nouvelles. »
D’une manière générale, le Nouveau Testament appelle « justes » tous ceux qui ont fait l’expérience fondamentale et indispensable de la « nouvelle naissance ». Après avoir dit :
« Il n’y a point de distinction, car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »
La Bible ajoute aussitôt :
« Et ils sont tous justifiés gratuitement par la grâce de Dieu, au moyen de cette rédemption qui a été accomplie en Jésus-Christ — que Dieu a établi comme victime expiatoire par la foi en son sang. »
Voyez-vous, parfois, comme nous le disions tout à l’heure, on entend dire les gens : « Voulez-vous faire juste une petite prière pour moi ? Cela ira sans doute mieux. » Mais je crois qu’en lisant ce texte de la Parole de Dieu, il nous est difficile, voire impossible, de nous lancer dans l’aventure de la prière, sans être d’abord certains d’avoir été justifiés, comme nous venons de le dire, par Christ. Bien sûr, cela ne veut pas dire que toute personne ne peut pas s’approcher de Dieu. La Bible dit clairement que celui qui veut s’approcher de Dieu doit le faire en toute humilité, conscient de sa faiblesse et de son péché, car alors, s’il veut entrer dans une nouvelle vie avec Christ, une vie qui plaise à Dieu, le Seigneur lui pardonnera et le justifiera par l’œuvre de Jésus.
Maintenant, une fois justifié, le croyant doit, comme le dit l’apôtre Jacques, prier avec ferveur. Il est intéressant de voir que le mot qui a été traduit ici par ferveur contient la racine du mot « énergie ». On pourrait donc aller jusqu’à traduire : « La prière du juste, si elle est énergique, a une grande puissance (ou a beaucoup de puissance). » D’où l’idée que l’on peut prier, et certains le font, mais sans beaucoup d’énergie, sans efficacité donc, sans résultat. La prière, faite avec ferveur, c’est la prière énergique. On parle, parfois même dans le langage profane, de la ferveur, de tout un peuple, de la ferveur des gens qui se manifeste dans certains événements où ils manifestent leur joie. Dans une réunion de prière, la ferveur se remarque, car la personne qui prie avec ferveur met tout son être dans la prière. Elle sait que tout en dépend, elle met toute son énergie dedans.
C’est, par exemple, la prière d’Élie sur le mont Carmel. C’est la prière d’Ézéchias quand il est tombé malade, d’une maladie qui devait le mener à la mort, a insisté, a prié avec ferveur pour que Dieu lui accorde de continuer à vivre, parce qu’il avait vécu d’une manière qui plaisait à Dieu, et Dieu l’exauça, dit la Bible. C’est la prière des disciples quand, dans le livre des Actes des Apôtres, ils ont été arrêtés par le Sanhédrin et qu’ils sont rentrés chez eux ensuite en priant, non pas : « Seigneur garde-nous de tout problème et de toute persécution maintenant. » Mais :
« Seigneur, donne-nous de pouvoir prêcher ta parole avec puissance. Étends ta main pour cela. »
Quand nous mettons toute notre énergie dans quelque chose, cela voit, cela se sent. Il doit en être de même dans la prière.
Enfin, l’apôtre dit donc :
« La prière du juste, si elle est faite avec ferveur, a beaucoup de puissance. » « a une grande efficacité » ou encore : « a beaucoup de pouvoir. »
En quelque sorte, cette prière-là, faites avec ferveur, par un homme justifié par Dieu, peut transformer beaucoup de choses. Tous les textes de la Bible où l’on retrouve ce même terme parlent de force, de capacité, de pouvoir, parfois même de bonne santé. On pourrait donc dire pratiquement que la prière qui est faite par un juste et avec ferveur, est une prière qui est en bonne santé, donc une prière qui peut faire beaucoup de choses.
Il est intéressant de voir d’ailleurs que dans ce texte de la Bible, l’apôtre Jacques termine son court enseignement sur la prière en citant l’exemple d’un homme que la Bible connaît bien, que les chrétiens souvent admirent beaucoup, un homme qui s’appelait Élie, un prophète que Dieu avait appelé parmi son Peuple. « Élie », nous dit la Bible, dans l’épître de Jacques, toujours, « était un homme de la même nature que nous. » En quelque sorte, il passait par les mêmes difficultés, il avait les mêmes contraintes que nous, il souffrait comme nous, il subissait parfois la vie. En quelque sorte, cet homme sympathise maintenant avec nous, parce que, comme tous les autres personnages de la Bible, nous pouvons dire qu’Élie n’avait rien d’exceptionnel, rien d’extraordinaire. Nous remarquons, d’ailleurs, que tous les héros de la Bible, et peut-être ne devrions-nous pas les appeler des héros, parce qu’en fait, dans tous ces textes, c’est Dieu qui est le héros. Les exploits qu’il a accomplis pour Dieu, qui ne masquent pas pour autant ses faiblesses, sont à notre portée, si nous le voulons, d’où le défi.
Vous savez, finalement, un homme qui s’approche de Dieu et qui est convaincu que Dieu est capable d’agir avec puissance dans sa vie peut voir dans sa vie de prière, de grandes choses s’accomplir. Les exemples bibliques sont légion. Je ne citerai que celui, par exemple, du livre des Actes, au chapitre 12, qui s’insère dans un contexte d’épreuves pour l’Église. Rappelez-vous : Jacques, l’apôtre, avait été mis en prison, et avait été exécuté. Pierre avait été mis en prison lui aussi, et il nous est dit qu’alors que Pierre attendait sans doute sa dernière heure,
« sans relâche, la prière montait de l’Église vers Dieu pour lui. »
« Sans relâche » traduit une détermination, une concentration maximum, une consécration de l’Église pour la victoire dans la prière. Matthieu 24/13 dit :
« Celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. »
Chers amis, pouvons-nous dire, avec l’apôtre Jacques, que nous sommes justifiés ? Alors, si nous sommes justifiés, rappelons-nous que la prière que nous faisons monter avec ferveur, de tout notre cœur, a une grande puissance.
Que Dieu vous bénisse !
Pasteur Philippe LE PERRU
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