“la grâce de Dieu – un remède pour ceux qui souffrent aujourd’hui” – Partie 2

Par le pasteur DAVID WILKERSON

Je crois que nous sommes touchés par la grâce de Dieu de deux façons au moins :

I. Dieu dispense sa grâce, dans nos épreuves au travers de révélations, que nous n’aurions jamais pu comprendre en d’autres temps.

Dans les écritures, les plus grandes révélations de la bonté de Dieu sont venues au travers de troubles, calamités, isolement et épreuves. Nous en trouvons un exemple dans la vie de Jean.

Pendant 3 ans, ce disciple était sur la poitrine de Jésus, c’était un temps de repos, de joie et de paix, sans épreuves ni soucis, mais pendant ce temps, Jean reçut peu de révélations. Il ne connut Jésus qu’en qualité de Fils de Dieu. Quand Jean reçut-il la révélation de Christ dans toute sa gloire ? Cela arriva lorsque Jean fut conduit d’Éphèse dans les chaînes. Il fut amené en exil vers l’île de Patmos, où il fut assigné à des travaux forcés. Il était isolé, sans communion fraternelle, sans famille ni amis pour le réconforter. C’était un temps de désespoir, le plus grand de sa vie.

Néanmoins, c’est là que Jean reçut la révélation de son Seigneur, qui allait devenir le dernier élément des écritures : le livre de l’Apocalypse. Au milieu de cette heure sombre, la lumière du Saint-Esprit vint à lui. Et Jean vit Jésus comme il ne l’avait jamais vu. Il vit littéralement Jésus comme le Fils de Dieu. Jean n’avait jamais reçu cette révélation pendant qu’il était avec les autres apôtres, ni même pendant les jours où Jésus était sur la terre. Maintenant, dans les moments les plus sombres de sa vie, Jean vit Christ dans toute sa gloire, déclarant :

« J’étais mort ; et voici, je suis vivant aux siècles des siècles, je tiens les clés de la mort et du séjour des morts » (Apoc 1/18).

Jean tomba sur sa face pendant cette incroyable révélation. Mais Jésus le releva et lui montra les clés qu’Il tenait dans sa main. Il le rassura : « Ne crains point ! » (Apoc 1/17).

Je crois que cette révélation est donnée à chaque serviteur qui souffre et qui prie dans son temps de besoin. Le Saint-Esprit dit : « Jésus tient toutes les clés de la vie et de la mort », donc le départ de chacun est dans ses mains.
En conséquence, Satan ne pourra jamais reprendre un membre de votre famille ou vous-même. Seul Christ détermine notre destinée éternelle. Donc, s’il tourne une clé, c’est avec raison. Et cette raison n’est connue que de lui-même, du Père et du Saint-Esprit.

Cette révélation est permise pour amener la paix à nos cœurs. Comme Jean, nous devons voir Jésus se tenir devant nous, tenant les clés de la mort et de la vie, nous assurant :

« Ne crains point, je tiens toutes les clés. »

Quelle va être notre réponse ? Comme Job nous devons dire par la foi :

« Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris, que le Nom du Seigneur soit béni.

Un serviteur en difficulté a écrit ce qui suit :

« Il y a 15 ans, ma femme développa un cancer du sein. Maintenant, on vient de diagnostiquer un cancer du pancréas. Elle devra peut-être se rendre dans un hospice. Cela fait 40 ans maintenant que nous travaillons pour le Seigneur. Je me pose la question, était-ce en vain ? Est-ce que cela ne compte pas ? Dieu va-t-il nous donner un break ? »

J’ai dit à ce cher frère : “Je crois maintenant que dans votre heure la plus sombre, Jésus veut se révéler dans sa bonté. Oui vous souffrez profondément. Mais si vous voulez lui faire confiance au milieu de votre souffrance, il y aura une révélation qui ouvrira vos yeux sur des choses que vous n’avez jamais vues ni comprises et vous serez utilisé par le Seigneur pour en aider plusieurs.

Jacob aussi reçut une grande révélation dans une heure sombre

La Bible nous dit que Jacob reçut une incroyable révélation au travers d’un rendez-vous face à face avec Dieu : « Jacob donna à ce lieu le nom de Péniel : parce que j’ai vu Dieu face à face et ma vie a été changée. » (Gen.32/30) Quelle était la circonstance qui amena cette révélation ? C’était le moment où la vie de Jacob était au point le plus bas. À ce moment, Jacob était coincé entre deux forces puissantes : son beau-père en colère, Laban, et l’hostilité de son frère Ésaü.

Jacob avait travaillé plus de 20 ans pour Laban, lequel l’avait trompé. Finalement Jacob en a eu assez. Alors, sans dire quoi que ce soit, il prit sa famille et partit.

Laban décida de poursuivre Jacob et de le tuer. Cependant, Dieu avertit Laban dans un songe de ne pas détruire Jacob. Dès que la menace de Laban fut écartée, Ésaü son frère vint sur la scène. Lui aussi prit une petite armée de 400 hommes et se prépara à tuer son frère.

Jacob fit face à la calamité totale, convaincu qu’il allait tout perdre. Les choses devenaient sans espoir. Néanmoins, dans cette heure sombre, Jacob eut un rendez-vous avec Dieu comme jamais auparavant. Il combattit avec un ange qui était le Seigneur lui-même. Après cela, il déclara : “J’ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauvée” (Gen.32/30).

Maintenant, retournons à Job. Cet homme était aussi au point le plus bas. Il avait enduré épreuves sur épreuves, agonies physiques, rejets répétés de ses amis. Cependant, dans cette heure sombre de sa vie, Dieu lui apparut dans une tornade et le Seigneur donna à cet homme une des plus grandes révélations de lui-même jamais rapportées par un humain. Dieu conduisit Job dans le cosmos, puis en bas dans les profondeurs de la mer. Il le conduisit dans les secrets de la création. Et Job vit des choses que personne n’a jamais vues. Il lui fut montré la gloire et la majesté de Dieu. Job sorti de cette expérience louant Dieu disant :

“Je sais maintenant que tu peux faire toutes choses Seigneur, je me repens d’avoir mis ton jugement en doute, je vois que toute chose est sous ton contrôle et dirigée par ta grâce. Tu avais ton plan préparé d’avance. J’avais entendu parler de toi, mais maintenant mon œil te voit.” (Job 42/2-5)

Quelque chose de merveilleux se passe quand nous faisons simplement confiance. Une paix vient sur nous, nous permettant de dire : “Peu importe ce qui vient, mon Dieu a tout sous son contrôle, je n’ai rien à craindre.”
Vous allez peut-être dire : “Je préfèrerais un Dieu qui fait toutes choses bonnes, qui enlève ma douleur et ma peine, et peu importe si j’ai moins de révélations”. Non, la révélation qui vient vers vous n’est pas juste pour votre confort. Elle est destinée à faire de vous un dispensateur de la grâce “guérissante” de Dieu pour les autres.

II. Dieu dispense sa grâce au travers de son peuple.

Dieu utilise souvent des anges pour exercer le ministère. Mais plus souvent, Il utilise son peuple pour dispenser sa grâce. C’est pour cette raison que nous sommes partenaires de sa grâce, pour devenir un canal. Nous sommes destinés à la dispenser aux autres.

J’appelle cela les “gens de la grâce”.

“À chacun de nous a été fait la grâce…” (Éphésiens 4/7). À cause du confort qui nous est fait au travers de la grâce de Dieu, il est impossible de continuer à souffrir toute notre vie. À un certain point, lorsque nous sommes guéris par le Seigneur, nous commençons à construire un réservoir de la grâce de Dieu.
Je crois que c’est ce que Dieu a voulu dire quand Il a écrit : ‘J’ai été fait ministre… (Éphésiens 3/7-8). ‘Nous sommes tous participants de sa grâce’ (Phil 1/7). L’apôtre fait une profonde déclaration. Il dit : ‘Quand je suis allé au trône de Dieu pour obtenir grâce, c’est pour vous’. Je veux être un berger reconnaissant, pas un juge. Je veux être capable de dispenser la grâce envers vous au moment de vos besoins.’ La grâce de Dieu a fait de Paul un berger plein de compassion capable de pleurer avec ceux qui pleurent.

Pierre écrit : “Comme chacun a reçu le don…” (1 Pierre 4/10).

Que veut dire être un bon dispensateur de la grâce de Dieu ?
Suis-je une telle personne ?
Est-ce que je passe mon temps à prier seulement pour ma propre douleur et mes conflits ?

Lorsque nous étions à l’hôpital avec Tiffany, nous avons vu les gens de la grâce appartenant à Dieu en action.

Debbie et Roger étaient portés par l’amour de leur congrégation. Le soutien de ces croyants, de leur pasteur et sa femme, envers notre famille était incroyable. La grâce coulait de toutes les directions. Les gens apportaient des repas tout prêts pour Debbie et Roger. D’autres vinrent avec des peluches pour Tiffany. Un groupe déclara : “Nous ne voulons pas être un poids, nous venons juste pour prier”, et ils se tinrent en dehors de la chambre de Tiffany, en train d’intercéder. J’ai vu les mêmes grâces couler de la congrégation de Times Square lorsque nous sommes rentrés à la maison. Le pasteur Carter Colon avait laissé un message sur notre répondeur téléphonique disant : “David et Gwen, nous vous aimons, cette église jeûne et prie pour Tiffany.”

Plus tard, comme je marchais dans les rues de New York, me sentant lourd et rempli de peine, notre pasteur Neil Rhodes me vit. Il s’arrêta et dit : “Pasteur David, vous et votre famille êtes tellement aimés. Nous nous tenons tous avec vous.” Mon esprit était élevé au travers de la grâce qui m’avait été faite.

J’ai vu les mêmes “gens de grâce” dans la salle d’attente de l’hôpital de Virginie.

Alors que je parlais avec Debbie et Roger à propos de l’opération de Tiffany, une mère éperdue entra. Elle s’est assise sur le fauteuil, paraissant avoir le cœur complètement brisé. Bien-aimés, les souffrances présentes produisent quelque chose de précieux dans nos vies. Elles forment en nous un cri appelant la grâce pour l’offrir à ceux qui souffrent. Nos souffrances nous font devenir des “donneurs de grâce”.

Je crois que c’est pour cela que j’étais si troublé en lisant le livre de Job récemment. J’étais en colère en voyant comment ses trois soi-disant amis l’ont traité au milieu de son chagrin. Page après page, dans ma Bible, j’ai noté : “Cruel ! Horrible !” Ces hommes ont dit à Job, “Si tu es juste et droit, certainement alors il veillera sur toi, et rendra le bonheur à ton innocente demeure” (Job 8/6). “Ainsi arrive-t-il à tous ceux qui oublient Dieu”

Quand je lui ai demandé ce qui n’allait pas, elle m’a dit, “Le foie de mon fils de 15 ans a cessé ses fonctions il y a quelques semaines. S’il ne reçoit pas de transplantation, il ne vivra pas plus de quelques semaines.”

J’ai demandé à cette femme si je pouvais prier pour elle. Avec son accord, j’ai commencé à prier. Au bout d’une minute, j’ai entendu tout un remue-ménage. J’ai ouvert les yeux et découvert Debbie assise auprès de cette femme. Elles se soutenaient et se réconfortaient mutuellement, pleurant ensemble, entourant les épaules de l’autre. Debbie commença à prier pour cette femme. Je savais que cette prière venait du fond du cœur de ma fille. J’étais témoin de l’action des gens de grâce. Ma fille et cette femme étaient liées par la même peine partagée.

J’ai publié un message intitulé : “Vous n’avez pas besoin de comprendre vos afflictions, vous avez la grâce.” Après cela, j’ai reçu plusieurs lettres de personnes blessées parmi mes lecteurs. En substance, ils me demandèrent de les rayer de la lettre de nouvelles : “Vous ne comprenez pas pourquoi vous souffrez tellement, personnellement je le sais. Vous n’avez pas la foi, je ne veux rien avoir à faire avec votre évangile. Vous devriez avoir l’autorité sur vos afflictions”.

Bien évidemment ces réponses n’étaient pas données par le Saint-Esprit. Ces personnes n’avaient pas reçu la marque de la grâce et de la compassion qui caractérise le Seigneur. Certaines personnes retirent une satisfaction cruelle des souffrances des autres. Lorsque Debby passa au travers de son premier cancer, les responsables de l’église dont elle faisait partie lui demandèrent de partir, car “elle n’était pas un témoignage de la guérison divine”.

Ce genre d’attitude me fait crier avec l’apôtre Paul :

“Fais de moi Seigneur un distributeur de ta grâce. Permets que j’expérimente ta compassion pour que je l’apporte à d’autres”.

Je n’ai aucune amertume envers ces personnes, je sais avec assurance que le temps vient où ils devront faire face à leur heure de souffrance et de douleur, et dans cette attitude, ils n’auront aucune ressource pour faire face.

Job devint un distributeur de grâce parce qu’il comprit l’épreuve. Il put donner un témoignage à sa femme qui se trouvait dans un chagrin sans nom.

Cependant, peu de temps après, la joie et le rire revinrent dans la maison. Job fut guéri et d’autres enfants vinrent remplir la maison : 7 fils et 3 filles comme auparavant. Tout fut restauré et plus encore. Job et sa femme appelèrent leur première fille Jémina, qui veut dire “Chaleur, amour, petite colombe”. La femme de Job, non seulement revint à la vie, mais se réjouit à nouveau. Bien sûr elle n’a jamais oublié le passé.

Mais maintenant un Nouveau Monde de bénédictions l’attendait. Et cet homme juste (Job) vécut encore 140 ans. L’écriture nous dit qu’il vit “ses fils, les fils de ses fils, jusqu’à 4 générations” (job 42/16).

La parole de Dieu nous assure que :

“Les larmes arrivent dans la nuit, mais la joie vient le matin” (Ps 30/5),

et tout cela arrive par grâce.

Par le pasteur DAVID WILKERSON

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