À chaque jour suffit sa peine !

Voilà une expression qui est bien connue de nous tous et souvent employée.

Peut-être l’avez-vous employée il y a quelques instants ?

« À chaque jour suffit sa peine… »

Comme une façon de se rassurer, et de se dire qu’il serait bon d’oublier les tracas d’hier et l’inconnu de demain. D’ailleurs, c’est une expression qui en principe est prise pour signifier qu’il faut supporter les maux d’aujourd’hui, sans penser par avance à ceux que peut nous réserver l’avenir.

Cela signifierait surtout : Ne faisons pas trop de projets à long terme, laissons faire le temps, vivons au jour le jour, car ne sait-on jamais ? Il y a bien des inconnus à cela dans l’avenir. Je pense notamment à l’interview d’un coureur cycliste, à qui au soir d’une étape du Tour de France un journaliste avait posé la question suivante : « Considérez-vous que vous avez déjà gagné le Tour alors qu’il reste plusieurs étapes, bien que vous ayez le Maillot jaune solidement ancré sur vos épaules ? » Le coureur avait répondu : « À chaque jour suffit sa peine… », sous-entendu : On verra bien à la fin…

« À chaque jour suffit sa peine ! »

Mais, qu’est-ce que cela signifie-t-il vraiment ? Qui a dit cette parole, si ce n’est Jésus Lui-même, il y a des siècles ? Il serait bon de remettre les choses un peu dans leur contexte. Qu’est-ce que Jésus a vraiment voulu dire ? A-t-il vraiment voulu nous pousser à une certaine nonchalance ou à une insouciance en tous cas, à vouloir oublier les soucis du passé et l’angoisse de l’avenir ?
Je ne pense pas que ce soit le cas. Quand on relit cette parole dans son contexte, on se rend compte que Jésus était en fait en train d’appeler ses auditeurs et ses disciples à apprendre à se confier en Lui et en son Père : en notre Père céleste et à Lui faire confiance.

Il dira, dans le même contexte, dans l’Évangile de Matthieu 6 :

« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? »

D’un côté c’est une parole très actuelle : c’est vrai qu’on met beaucoup l’accent aujourd’hui sur ce que l’on mange et ce que l’on porte. Pour d’autres, c’est peut-être une parole qui paraîtra bien insolente pour celui qui a faim et qui n’a rien à se mettre vraiment sur le dos. C’est une parole qui paraît dure pour les uns et dérangeante pour les autres.
Pourtant, c’est une parole qui s’adresse à chacun d’entre nous. Au-delà de nos inquiétudes, il y a la réalité d’un Dieu qui voudrait vraiment être un Père pour nous, prendre soin de nous, nous venir en aide, mais cela ne se fait pas automatiquement. Ceci explique le désarroi et peut être le découragement par rapport à la foi, de beaucoup de personnes.

Peut-être serait-il important d’abord de s’assurer que Dieu est notre Père ?

  • Avons-nous fait cette démarche de placer en Lui notre confiance ou est-Il pour nous simplement un service d’urgence dans les moments difficiles ?
  • Est-Il vraiment Celui en qui nous reconnaissons notre Père, c’est-à-dire notre source, Celui par lequel nous devons apprendre à vivre ?
  • L’Évangile dit que si nous croyons en Jésus-Christ et que nous Le recevons, que nous L’accueillons dans notre vie, alors Il nous donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu.

Et alors, nous pouvons chaque jour dépendre de Lui, puiser à la source. Non pas puiser dans nos propres ressources, mais puiser auprès de Celui qui nous a donné la vie et qui se préoccupe de nous. Puiser en Lui la force de vivre, la force de faire ce que Jésus disait. Dans le même texte, Jésus dira :

« Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice et toutes choses vous seront données par-dessus. »

À nous de faire un choix et de réaliser que Dieu est capable de nous venir en aide, de nous secourir. Il en est pleinement capable pour quiconque croit en Lui.

Quelqu’un a dit un jour :

« Mes soucis me font prier et mes prières chassent mes soucis. » Quelqu’un d’autre répondit lorsqu’on lui demanda comment il faisait pour être aussi serein alors qu’il passait par de grandes épreuves : « Je laisse tomber mes soucis et c’est Dieu qui les ramasse ! »

Au-delà de la plaisanterie, je crois qu’il y a là une mesure de foi que chacun d’entre nous peut expérimenter, que chacun peut vivre s’il commence par mettre en pratique cette parole qui se trouve dans le Nouveau Testament et qui dit :

« Déchargez-vous sur Lui de tous vos soucis, car Lui-même prend soin de vous. »

Il y a un Dieu qui voudrait être pour chacun d’entre nous, un Père qui veille sur ses enfants, qui prend soin d’eux et qui les secourt dans leur détresse. Pourquoi ne pas tourner nos cœurs vers Lui et maintenant même faire appel à Lui ?

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