Je voudrais vous raconter l’histoire de Sarah, une petite fille de deux ans. Elle est la fille de Paul Escamilla.
Les parents l’avaient prise avec eux pour aller faire les courses. Le temps étant clément, le papa décida de se reposer dans le jardin public situé juste en face du tribunal, pendant que maman achèverait ses achats.
Il est midi passé ; des juges, des avocats et des secrétaires viennent prendre l’air dans le jardin public et pour certains, profiter du beau temps pour déjeuner sur l’herbe en toute simplicité.
Paul observe un homme à la figure austère et se demande qui il est. Il a tout d’un juge ! Sarah observe aussi cet homme tout en continuant à jouer. Ce dernier vient d’ouvrir un sachet rempli de charcuterie qu’il a l’air d’apprécier au plus haut point.
C’est alors que Sarah se précipite sur l’homme sans que son papa n’ait eu le temps de réagir et lui arrache des mains une de ces rondelles appétissantes qui garnissait le paquet avant de la dévorer.
L’homme austère sourit : en effet, que dire à un enfant de cet âge qui, ayant faim, a fait ce qu’il fallait pour se nourrir ?
Le papa en tirera quelques leçons toutes simples :
– Pour les enfants certaines barrières n’existent pas.
– Elle n’a regardé ni l’habillement, ni l’aspect austère, elle avait faim.
– Elle n’a pas considéré l’âge du monsieur, ni le sien.
– Elle ne connaissait pas les règles d’un certain savoir-vivre.
– A cet âge les préjugés n’existent pas.
C’est une chose difficile que de revenir à une mentalité et à une spontanéité de petit enfant quand on est devenu un adulte. Mais sous certains aspects et en particulier celui de la foi, l’histoire de Sarah devrait nous inspirer.
Quand on a vraiment faim de la bénédiction de Dieu, de sa communion, de le voir agir dans telle ou telle situation, rien ne nous empêche de faire comme Sarah.
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