Lecture : Philippiens 2/19 à 30
Non, « Internet » n’existait pas encore, mais on s’envoyait déjà des « mails », c’est-à-dire des nouvelles… L’Épître aux Philippiens en est un des multiples exemples. La communication marchait autant que faire se peut, et pourtant ce n’était pas si simple qu’aujourd’hui. En y regardant de plus près, on voit que c’est un combat, une lutte pour la vérité et l’amour qui se développait.
Les distances étaient considérables, à pied ou à cheval, dans des régions très chaudes la plupart du temps. Il fallait être engagé et ce travail – cette lutte – ne pouvait se faire à temps partiel. Les combattants ne se rendent pas sur le front trente-cinq heures par semaine ! Paul allait envoyer Timothée aux Philippiens, ainsi qu’Epaphrodite et ceux-ci reviendraient rendre compte de leur mission. Tous devaient viser le même but, Jésus-Christ (v. 21). Leur consécration était confirmée par la mise à l’épreuve qu’elle nécessitait (22) ; et la maladie elle-même ne les épargnait pas (26, 27).
Combattants dans et pour l’amour, toujours, mais là encore avec
« luttes au dehors, craintes au-dedans (2 Cor.7/5)»
luttes pour soutenir le frère ou la sœur, pour l’informer ; épreuves dans le but de propager l’Évangile ; mais avec le consolateur à leurs côtés pour qu’ils n’aient pas
« tristesse sur tristesse (2/ 27)»
L’épreuve étant là, l’adversité se faisant menaçante, le consolateur, l’Esprit de vérité ne pouvait agir que s’ils luttaient eux-mêmes contre elles. Nous connaissons bien ça nous aussi, n’est-ce pas ? C’est pourquoi l’apôtre ne se prive pas de dépeindre ces luttes et leur issue, de même que les stratégies à employer : Amour fraternel, visites, recherche de l’intérêt de l’autre avant tout (2/21), aide matérielle (25), joie entière (29). Cette joie est un élément essentiel dont Paul ne manque pas de s’équiper (1/5, 18 ; 2/2 ; 17,18,19 ; 3/1 ; 4/4, etc.) et qu’il « prescrit » aux Philippiens comme un médecin prescrit un remède à son patient. Enfin, le lien entre tous ces éléments, c’est l’unité de la pensée ; unité qui s’exprime dans ces visites, ce soutien que les frères s’apportent au chapitre 2, et qui tend vers un but unique résumé au chapitre 3, versets 13 à 16.
« …Seulement au point où nous sommes parvenus, avançons ensemble »
J. H.
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