Un vide qui a la forme de Dieu (2)

Je lisais récemment un témoignage ayant pour titre : « Le vide a été comblé ». Il émanait d’un jeune monsieur qui traduisait de la manière suivante quelques étapes de sa vie. Je le cite :

« Je peux dire aujourd’hui que seul Dieu peut satisfaire. Après une enfance insouciante et la crise de l’adolescence, je me suis rendu compte que j’étais toujours insatisfait. Par le biais d’une certaine musique, j’ai découvert la drogue. Après la drogue douce, j’ai pris du LSD, puis de la cocaïne et de l’héroïne. Dans ce temps, cinq de mes amis, drogués comme moi, se sont suicidés. J’ai eu contact avec la secte du gourou Maharadgi par des amis qui cependant vivaient dans le même désordre que moi. C’est alors que j’ai rencontré un véritable chrétien. Je sentais que ses paroles étaient vraies. J’ai donc essayé de prier. J’ai dit : si tu existes, Seigneur, viens dans mon cœur, car j’ai bien besoin de toi. Aussitôt, j’ai été visité par une paix, une joie inexplicable. Depuis cet instant, la foi en Jésus-Christ est entrée dans ma vie. Ce vide a été comblé. Le Seigneur m’a entièrement délivré de la drogue, de la marginalité, et m’a reconstruit, par sa grâce et sa puissance. »

Ce témoignage illustre parfaitement ce que Blaise PASCAL a dit un jour :

« Il y a dans le cœur de l’homme un vide qui a la forme de Dieu. »

Qu’il y ait dans le cœur de tout humain un vide, ceci ne fait pas l’ombre d’un doute. On pourrait dire aussi un manque, un besoin, peut-être même une absence. Chacun traduit cela à sa manière et a souvent du mal à le définir. Et ce vide, ce manque, on essaie de le combler. Vous avez vu comment ce jeune homme l’a comblé. Mais ce n’était pas le bon choix.

J’ai devant moi un livre écrit il y a une cinquantaine d’années par Suzanne Der, et qui s’intitule « Portrait de l’homme moderne ». Sur plusieurs chapitres, elle définit l’homme, tour à tour, comme un inquiet, un insatisfait, un esclave, un désorienté, un déséquilibré, un agité, un égaré. À ce curriculum déjà bien corsé, Jean-Paul Sartre précisait, dans l’un de ses ouvrages, que l’homme est un angoissé. Et ce trait de caractère est bien la caractéristique de l’homme de notre époque. Peut-être ajouteriez-vous, pour que ce soit complet, et peut-être pour traduire plus particulièrement votre propre cas : un déprimé. Eh oui ! Alors, cherchez à trouver toutes les raisons possibles à cet état de fait. Vous en avez le droit. Mais vous ne me retirerez pas de l’esprit que la raison majeure en est ce vide que j’évoque depuis tout à l’heure.

Vous seriez-vous reconnu au passage de l’énoncé de ces divers états de tensions, dans l’un ou plusieurs d’entre eux ? Alors, reconnaissez que vous avez vous aussi essayé de combler ce vide. Il y a tant de façons de le faire, des bonnes et des mauvaises. Je laisse de côté les mauvaises, car il est inutile de tourner le couteau dans la plaie. Mais celles que nous appellerions les bonnes, sont-elles à tout coup efficaces et salutaires ?

Le roi Salomon, dont la vie est largement commentée dans la Bible, fut de son temps le plus sage des hommes, le plus favorisé des hommes, et eut assez de fortune pour ne rien se refuser.

Or, après avoir considéré tout cela, il conclut :

« Vanité des vanités. Tout est vanité. » (Ecclésiaste 12/10)

Traduisez : « À quoi sert tout cela ? Ce n’est pas l’essentiel. » Jésus, en son temps, exprima des pensées identiques avec ces mots :

« À quoi sert-il à un homme de gagner tout le monde s’il venait à perdre son âme ? » (Matthieu 16/26)

On cherche à satisfaire ses aspirations de mille et mille manières, à combler ce vide avec les meilleures choses, tout comme Salomon, et on peut cependant s’écrier comme lui, si l’on est honnête avec soi-même :

« Mon âme cherche autre chose que je n’ai pas encore trouvé. » (Ecclésiaste 7/28)

À sa manière, André Malraux déclarait, dans une interview : « Lorsque les dieux meurent et que les systèmes de valeurs s’écroulent, l’homme ne retrouve qu’une chose, son corps, le domaine de ce qui est physique. Et il ajoutait : la drogue, le sexe et la violence sont les substituts naturels à la disparition des dieux. » Tenez-vous bien : Il disait cela en 1971. Que dirait-il donc aujourd’hui ?

Le poète Lamartine nous a laissé, lui, ce quatrain : « Borné dans sa nature, infini dans ses vœux, l’homme est un dieu déchu qui se souvient des cieux. » Il a traduit poétiquement ce que la Bible déclare littéralement :

« Dieu a créé l’homme à son image » (Genèse 1/27), et

« il a mis dans son cœur la pensée de l’éternité. » (Ecclésiaste 3/11)

On a coutume de définir l’éternité comme étant ce qui n’a point de fin. Je suis évidemment d’accord. Mais je pense que l’éternité représente aussi une plénitude de vie qui commence ici-bas et qui est appelée à se poursuivre éternellement. S’il y a dans le cœur de l’homme, placée par Dieu lui-même, cette pensée de l’éternité, cette plénitude de vie qui n’est certes pas que matérielle, tant qu’on ne l’a pas satisfaite par une dimension spirituelle qui est la présence de Dieu, le vide, l’insatisfaction, le désarroi, l’angoisse, subsistent. Comprenez-vous pourquoi il y a dans le cœur de l’homme un vide, dont on peut dire qu’il a la forme de Dieu ?

C’est pourquoi le dernier chapitre du « Portrait de l’homme moderne », chapitre que je n’ai pas encore cité, s’intitule : « L’homme, un appelé ». Alors, allez-vous peut-être penser, en souriant : « Ce n’est pas pour moi, car je n’ai jamais entendu Dieu m’appeler. » Vous en êtes bien sûr ? N’avez-vous pas le souvenir de votre enfance où votre maman vous appelait et vous ne vouliez pas répondre. Vous continuiez à confectionner votre pâté de sable. Et quand finalement elle s’approchait de vous pour vous dire : « Il y a un moment que je t’appelle », vous répondiez : « Ah ! je n’avais pas entendu. »

Il y a peut-être longtemps que Dieu vous appelle afin de combler par sa présence ce vide qui est en vous. Et vous avez fait la sourde oreille. Dieu appelle, en effet, de diverses manières. Mais aujourd’hui, Dieu s’approche de vous, et il vous appelle par la voix de son fils, Jésus. Pourquoi Jésus ? Parce que Dieu le père, son père, mais aussi le nôtre, au jour de la transfiguration de son fils, a fait entendre dans la nuée, une voix qui disait :

« Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ai mis toute mon affection. Écoutez-le. » (Matthieu 17/5)

Écoutons-le donc proposer aux humains de combler ce vide. Je l’écoute, et je l’entends dire à cette femme pécheresse :

« Je te pardonne. Va et ne pèche plus. » (Jean 8/11)

Dans sa vie, il y avait une énorme faute, dans son cœur, un grand vide. L’amour du Seigneur y descend et comble ce vide. Je l’écoute et je l’entends dire à ceux qui connaissent l’abîme de la solitude, de l’abandon :

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos pour vos âmes. » (Matthieu 11/28)

Encore un vide intérieur que le Seigneur se propose de combler.

Je l’écoute, et j’entends ce bon berger dire à ses brebis tombées dans le gouffre de la perdition :

« Je suis la porte des brebis. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé. » (Jean 10/7)

Ne pensez-vous pas que cette incertitude de l’au-delà est aussi un immense vide que le Seigneur désire combler. Je l’écoute encore et je l’entends déclarer :

« L’Esprit du Seigneur est sur moi, car il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance et pour renvoyer libres les opprimés. » (Ésaïe 61/1)

Quel programme que celui du Christ ! Cela est pour vous si vous lui ouvrez aujourd’hui votre cœur.

Je l’ai un jour écouté et je l’ai entendu me dire, comme à l’apôtre Pierre :

« Toi, suis-moi. » (Jean 21/22)

Je l’ai suivi et il a rempli ma vie de la sienne. C’est ce qu’il veut faire aujourd’hui pour vous. Écoutez-le, et recevez-le.

Pasteur Paul MOREAU


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