Noël

Noël

UN PEU D’HISTOIRE !

Noël représente selon la tradition chrétienne la naissance de Jésus. Cependant, des historiens sont d’accord pour préciser qu’elle a eu lieu au printemps, vers mars-avril, et non en décembre. En effet, l’hiver n’est pas la période en Palestine durant laquelle les bergers dorment dans les champs pour garder leurs troupeaux.
La neige tombe souvent à cette époque sur les monts de Judée où se situe Bethléem. 

“Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléem, parce qu’il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. Pendant qu’ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l’enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes. Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit : « N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie, le Seigneur.
Voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire. 

Et tout à coup une foule d’anges de l’armée céleste se joignit à l’ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient : « Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes ! » Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se dépêchèrent d’y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu’ils leur disaient. Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. Puis les bergers repartirent en célébrant la gloire de Dieu et en lui adressant des louanges à cause de tout ce qu’ils avaient entendu et vu et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.” Luc 2 : 1-20

A l’origine, Noël était plutôt une fête païenne. Pendant l’hiver, la nature endormie semble morte. Des pratiques idolâtres et superstitieuses consistaient à offrir aux divinités de la nature des sacrifices dans la période du solstice d’hiver afin de leur demander de prodiguer à nouveau leurs bienfaits. 

Selon ces croyances, il était nécessaire de satisfaire les faux dieux au travers d’offrandes pour que la création donne à nouveau ses fruits. L’activité végétale reprenant de façon visible à partir du 25 décembre dans les régions les moins froides, cette date était la fête de la renaissance de la nature.

Il est clair que les Écritures ne font aucune allusion à la fête de Noël. Elle n’était pas un événement pour l’Eglise primitive. En 313, l’Empereur Constantin officialisa le christianisme qui est alors devenu religion d’Etat. Pour se démarquer des festivités païennes, il  fut décidé en 330 en occident que le 25 décembre serait la fête de la naissance de Jésus.
En orient, les croyants choisirent de préférence la date du 6 janvier à l’unisson des Égyptiens qui célébraient ce même jour la victoire du dieu soleil renouvelant la nature. 

D’un point de vue purement historique et spirituel, noël prochain sera donc peu en rapport véritable avec la naissance de Jésus. Néanmoins, il est précieux pendant cette période de fin d’année de se souvenir de la réalité et de l’importance de la venue du Fils de Dieu pour le salut de l’humanité. 

LE SURNATUREL ASSOCIÉ AU NATUREL

Toute la Bible évoque cette relation harmonieuse entre le surnaturel divin et le naturel humain. La naissance de Jésus en est un exemple remarquable. En effet, le Saint-Esprit a agi miraculeusement et a permis la grossesse de Marie. Mat 1:18 ; Luc 1 : 26-38

Jésus est le seul être de l’humanité (en dehors d’Adam et d’Eve créés par Dieu) à ne pas avoir de père biologique. Cependant, l’action surnaturelle a été associée à la sphère naturelle : Marie était bien une femme ordinaire de chair et d’os. Ainsi, l’œuvre de Dieu s’effectue toujours en relation étroite avec l’homme. L’extraordinaire côtoie l’ordinaire. Le spirituel influence le naturel. Le divin se manifeste dans l’humain. 

La conception de la vie de Jésus dans le ventre de Marie conduit à réfléchir à une autre action miraculeuse du Saint-Esprit : le dépôt de la vie divine dans le cœur du croyant. La Parole de Dieu est comparée à une semence destinée à germer et à se développer lorsque l’individu s’ouvre à la grâce divine et accepte par la foi le Seigneur. Mat 13 : 1-23; Luc 8 : 11; 1 Pie 1 : 23; 1 Jean 3 : 9.
Marie a ensuite donné naissance à Jésus. Parallèlement, une naissance spirituelle s’opère quand l’homme se repent, demande pardon pour ses péchés, reçoit le Christ dans son cœur et se donne à Lui. Il devient une nouvelle personne. Jean 3 : 1-8; 2 Cor 5 : 17; Gal 6 : 15. Cette notion de régénération est également présente dans l’Ancien Testament. 1 Sam 10 : 6; 10 : 9; Ézéchiel 11 : 19; 36 : 26. 

Lors de la naissance de Jésus, le surnaturel s’est produit avec une étoile qui a guidé les mages. 

Mat 2 : 9. Le fait qu’un astre lumineux leur ait indiqué avec précision le chemin à suivre relève du miracle. Un peu plus tard, ils ont été avertis par le moyen d’un songe de la nécessité de changer leurs plans. Mat 2 : 12.
Des bergers dormant auprès de leurs troupeaux ont eux aussi fait une expérience surnaturelle. Des anges leur sont apparus et les ont informés. Luc 2 : 8-14. Un ange s’est manifesté à Joseph en songe pour le prévenir d’un grave danger et lui indiquer le moyen d’y échapper. Mat 2 : 13. 

Ainsi, on constate que la naissance miraculeuse de Jésus a été entourée d’événements surnaturels. Par contre, Marie, Joseph, les mages et les bergers étaient bien des humains vivant naturellement. Dans chaque situation, ces hommes et cette femme ont manifesté la foi et l’obéissance. Ils ont obtempéré aux ordres qui leur étaient communiqués :  les bergers se sont rendus à l’étable pour trouver Jésus, les mages ont emprunté un autre chemin pour leur retour et Joseph s’est rendu en Egypte. Ils étaient de plus bien disposés à l’égard des choses de Dieu.

Leur histoire atteste que le surnaturel divin demande la manifestation de la foi chez l’être humain. Celui-ci n’est pas destiné à être un simple spectateur de l’œuvre de Dieu mais à être acteur et participant. Ces passages encouragent les chrétiens à rechercher le Seigneur, à Le laisser déployer le surnaturel dans leur vie et à Le suivre en Lui faisant confiance.

LES MAGES ET LES BERGERS

a) Les mages

Les mages étaient des sages venus d’orient. Il convient de préciser que les mentions de leur nombre (3) et de leur nom relève de la pure fiction. Il est par contre certain qu’ils ont effectué un long voyage pour trouver le Messie et L’adorer. Un ministre d’Etat a également fait des sacrifices et consenti beaucoup d’efforts pour  rencontrer le Seigneur (4 000 km aller-retour) Act 8:26-40

Leur histoire montre que le Seigneur Se révèle à ceux qui sont motivés et déterminés pour Le découvrir et Le rencontrer. 1 Chroniques 28:9 ; Jérémie 29:13 ; Mat 7:7-8.

Dieu demande aux incroyants de se tourner vers Lui car Il est la lumière du monde et le seul Sauveur de l’humanité. Jean 9:5 ; 14: 6 ; 1 Tim 2 : 5. Il requiert des disciples de la ferveur et du zèle pour chercher Sa présence s’attacher à Lui. 2 Rois 18 : 6; Marc 5 : 18; Luc 4 : 42; 9 : 33; Act 11 : 23.

Les mages ne sont pas venus les mains vides : ils ont offert à Jésus des présents. L’or symbolise la royauté. Le Seigneur est effectivement Roi et Son règne se manifestera avec évidence lors de Son retour sur terre. Mais dès à présent, Il désire étendre Son royaume dans les cœurs des disciples. Luc 17 : 21. Une traduction plus exacte est la suivante : « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous« . Il est question de le recevoir dans son existence par la foi. Marc 10 : 15. Jésus souhaite effectivement être le Sauveur mais aussi le Seigneur. Il est Sauveur et Il accorde la vie éternelle quand Il efface les péchés d’une personne repentante. Il est Seigneur quand le disciple renonce à lui-même et Lui confie sa vie dans l’obéissance. Rom 6 : 13.

La myrrhe est une substance odorante issue d’un arbuste. Il symbolise le parfum que le chrétien souhaite offrir au Seigneur. Il s’agit de la bonne odeur de son amour, de sa foi, de son engagement, de son caractère transformé, de son service. L’encens est la résine parfumée d’un arbre. Elle symbolise la louange. L’Eglise est appelée à acclamer et glorifier Dieu au travers d’une louange vraie et joyeuse.

Nous sommes encouragés à répondre à l’invitation de Jésus afin d’obtenir salut, réconfort, guérison, paix. Mat 11 : 28. Cependant, il convient également de se présenter devant Lui, pas uniquement pour bénéficier de Ses bienfaits et de Ses grâces, mais pour Lui offrir ce que nous sommes et ce que nous recevons de Sa part. Ex 23 : 15; Deut 16 : 16.

b) Les bergers

Les mages étaient des gens érudits et instruits. Par contre, les bergers n’avaient pas leur instruction ni leurs connaissances. Ils ne savaient peut-être ni lire ni écrire. Des anges leur ont été envoyés. Le récit des bergers a surpris leurs auditeurs pour deux raisons. Luc 2 : 18. Tout d’abord, son contenu était étonnant car il faisait référence à des événements miraculeux. Puis, ces expériences ont été faites par des hommes simples qui n’ont jamais étudié. Ainsi, le surnaturel divin s’est manifesté en faveur de personnes bien différentes. Le Seigneur ne fait pas de favoritisme et qu’Il ne privilégie pas une catégorie de personnes au détriment des autres. Son amour, Son pardon, Son secours sont pour tous. Jean 3 : 16; Act 10 : 34-35; Rom 2 : 11; Eph 6 : 9. 

Les manifestations miraculeuses sont pour les bergers comme pour les mages, pour les cadres supérieurs comme pour les ouvriers, les personnes âgées comme pour les enfants, les riches comme pour les individus en situation de précarité. Le Seigneur veut répandre sur tout Son peuple, et pas seulement sur quelques-uns, les guérisons divines, les baptêmes du Saint-Esprit, les songes, les visions, les pensées inspirées. Nombres 11 : 29; 1 Cor 14 : 5. Il est essentiel que tous les membres de l’assemblée sans exception se tiennent dans la foi et soient disponibles pour expérimenter le surnaturel divin. La naissance de Jésus avec le miraculeux qui l’accompagne est vraiment en faveur de tous. 

LES CARACTÉRISTIQUES DE LA NAISSANCE DE JÉSUS

Noël est la période durant laquelle on a l’habitude d’offrir des cadeaux. C’est un moment favorable pour réfléchir au fait que Dieu a offert à l’humanité un cadeau extrêmement précieux, à savoir Son propre Fils. En recevant ce présent immérité, l’individu accède au salut. Éphésiens 2 : 8. En ayant saisi toute la dimension de cette réalité, le disciple est motivé pour devenir lui-même un cadeau pour son entourage, ses connaissances et pour la société dans laquelle il évolue. Il est poussé à offrir son temps, son énergie, son argent, ses capacités à Dieu et aux autres afin de ressembler au Seigneur. Nombres 18 : 6; Luc 6 : 38; 2 Cor 8 : 5.

Noël, c’est aussi une époque où les villes sont davantage illuminées. La plupart des commerces et même des maisons sont décorées par des guirlandes de lumières décoratives. Mais tous ces effets éblouissants ne remplaceront jamais la véritable lumière dont l’homme a besoin, à savoir Jésus. Les lumières scintillent dans les rues mais beaucoup de cœurs restent plongés dans les ténèbres, la détresse, la solitude. De plus, après le mois de décembre, elles s’éteignent.

Le Seigneur veut briller dans l’être intérieur. Cette flamme de vie ne s’éteint pas en début d’année, mais elle est destinée à illuminer et réchauffer le disciple à chaque instant. Ce-dernier est rendu capable de communiquer cette lumière autour de lui car de nombreuses personnes ont besoin d’être éclairées pour recevoir le salut. Act 1 : 8. Alors que la majorité des chrétiens auront le privilège de se retrouver en famille pendant les fêtes, il est important qu’ils restent attentifs aux occasions de briller et de témoigner de leur foi.

Noël, c’est également une occasion de partager des moments de joie. Or, Jésus a évoqué Sa joie. Jean 15 : 11. La Bible mentionne la joie de Dieu. Néhémie 8 : 10; Es 62 : 5. Il désire la déployer dans le cœur des disciples par le Saint-Esprit. Gal 5 : 21. Normalement, ces-derniers se réjouissent de tout ce qui est en rapport avec le divin. Ensuite, ils communiquent cette joie à leur entourage et sont eux-mêmes des sujets de joie et non de tristesse. 

Pasteur Philippe Landrevie

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