Libéré de la dépression – par Billy Graham

Libéré de la dépression

Ces dernières années, les suicides et les tentatives de suicide sont en bonne place dans les faits divers de nos journaux. Une chanteuse qui avale une trop forte dose de somnifères, un homme d’affaires qui se tire une balle dans la tête, une jeune fille qui se tue en laissant des mots pathétiques :

« J’en ai marre ».

Le nombre croissant de suicides parmi les jeunes ajoute un aspect tragique à ce fléau.

Ces problèmes préoccupent les psychologues du monde entier. Qu’est-ce qui amène une personne à se décourager au point de mettre fin à ses jours ? Pourquoi le taux de suicide est-il plus élevé dans les pays riches ?
En toute apparence, les biens matériels et les études avancées ne sont pas la solution aux problèmes intérieurs de l’être humain. L’Encyclopaedia Britannica dit, dans son étude sur le suicide, que la foi religieuse a toujours été la grande force pour l’empêcher.
Devant la croissance des problèmes mondiaux, de nombreux psychologues s’attendent à une augmentation parallèle de suicides.

Pour beaucoup, la vie ne vaut plus la peine d’être vécue. Mais j’ai de bonnes nouvelles à vous apporter. Dieu ne vous a pas créés pour être une âme en peine, découragée, déprimée, complexée, cherchant en vain la paix de l’esprit et du cœur. La Bible dit :

« Dans toutes ces choses, vous pouvez être vainqueurs par Celui qui vous a aimés. » (Romains 3/37)

Sur l’autorité de la Parole de Dieu, je vous déclare que Jésus-Christ peut apporter la réponse à toutes les questions qui vous déconcertent. En Lui se trouvent le remède à tous les maux, le baume pour les blessures, l’enthousiasme pour effacer le découragement.

Des multitudes de gens de tous les milieux et de toutes les races ont trouvé en Jésus-Christ la réponse à leur solitude. Beaucoup d’entre vous vivent dans la dépression continuelle parce que vous êtes seuls, terriblement seuls.
Le monde vous paraît inaccessible. Les barrières sociales vous ont empêchés de faire ce que vous vouliez. Vous êtes prisonniers de votre personnalité. Vous vivez dans un monde de solitude navrante, ou peut-être votre mari, votre femme, vous a été enlevé, et vous voilà seul dans une maison vide.

La solitude ne respecte personne. Elle pénètre dans les palais, dans les hôtels. Il y a quelques jours, je parlais avec l’un des hommes les plus riches du monde. Il venait de perdre sa femme, il m’a dit :

« Je ne peux supporter la solitude »,

et il m’a confié qu’il avait même pensé au suicide. Quand ils sont déprimés, beaucoup de gens s’adonnent à l’alcool. D’autres ont l’esprit dérangé, d’autres encore se donnent la mort.

Jésus-Christ peut faire disparaître tout découragement de votre vie. Il peut vous donner une nouvelle énergie, un nouveau ressort, mettre la joie dans votre cœur et donner un sens à votre vie. La joie accompagnait toujours les relations avec Jésus, même au sein des difficultés et de la souffrance.
Bien des choses, dans les journaux, ne peuvent que nous déprimer et nous abattre.
Mais plus encore, les tragédies personnelles et familiales amènent le découragement, le désespoir. Bien des ombres apparaissent sur le chemin de la vie. Personne n’est épargné.

Je me sens parfois découragé devant la condition morale de nos pays occidentaux. J’éprouve sans doute les mêmes sentiments que Lot à l’égard de Sodome. Lot voulait hurler contre le mal qui se déchaînait autour de lui. Il savait qu’inévitablement, Dieu jugerait le peuple, et le peuple refusait de l’écouter.

Je pense aux États-Unis, à l’Angleterre, à l’Europe où déferlent l’immoralité et bien d’autres vagues de décadence et de violence. Je veux crier : Attention ! le jugement viendra sur vous si vous ne vous repentez pas. Je le fais chaque fois que je le peux et quelques-uns m’écoutent.
Mais la vaste majorité poursuit sa route vers la destruction.

Une grande question vous vient peut-être à l’esprit :

« Y a-t-il un moyen d’échapper ? Y a-t-il un remède pour cette maladie du découragement de l’âme ? Y a-t-il une délivrance pour la dépression qui s’installe si facilement au fond de nous ? »

Bien sûr !

Dieu ne peut connaître de problèmes sans y apporter de solution. Nous nous imaginons toujours être le seul ou la seule victime de la dépression. En réalité, il y a très peu de gens qui ne sont jamais touchés un jour ou l’autre et ne se retrouvent dans une vague de désespoir.
La Bible nous apprend que même les plus fortes, les plus belles personnalités ont eu leurs heures de découragement.

Élie, après son triomphe auprès des prêtres de Baal au Mont Carmel, a dû fuir la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Nous le retrouvons seul dans le désert, profondément déprimé. Assis sous un arbre, il demanda à Dieu de le reprendre.
Il n’avait plus la force de lutter (1 Rois 19/1-4) Jean-Baptiste, lorsqu’il a été emprisonné, s’est demandé s’il n’allait pas remettre en question tout son ministère. Aussi a-t-il envoyé un messager à Jésus pour lui demander :

« Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » (Luc 7/19)

Le Psalmiste, dans un moment de découragement, criait :

« Mon âme est abattue au-dedans de moi, mais c’est à toi que je pense, depuis le pays du Jourdain… toutes les vagues et tous les flots passent sur moi… » (Psaume 42/7-8)

En parlant de ses déceptions devant les événements de la Révolution française, Wordsworth a déclaré :

« Mes convictions profondes se dissipèrent et les questions morales perdirent leur importance devant mon désespoir. »

Élie pensait être le seul homme fidèle à Dieu sur toute la terre, mais à travers le tremblement de terre, le vent, le feu, puis enfin par une petite voix, il a appris qu’il n’était pas le seul. Il y en avait sept mille autres en Israël qui ne s’étaient pas agenouillés devant l’idole Baal, et ils attendaient un chef comme Élie pour les conduire. (I Rois 19/9-18)

Martin Luther a traversé une période de dépression à un moment où il semblait que la Réforme était une cause perdue et que tout son travail était vain. Un matin, sa femme est arrivée devant lui, habillée de deuil. Il lui a demandé ce qui se passait :

« Ne sais-tu pas que Dieu est mort ? » lui a-t-elle répondu.

C’était une leçon pour Martin Luther qui n’a jamais oublié le sens de ces paroles. Dès ce jour, il a repris courage, déterminé à ne pas laisser la dépression le terrasser à nouveau.

Si jamais quelqu’un a eu le droit d’être découragé, c’est bien l’apôtre Paul. Il a été battu et persécuté de bien des manières (II Cor. 11/23-25). D’autre part, il avait une écharde dans la chair qui entravait son travail. Il a demandé à Dieu de l’en délivrer, mais Dieu ne l’a pas fait (II Cor. 12/7-9)
Paul avait tout lieu de se laisser-aller au découragement, mais il nous a montré plutôt le chemin de la victoire. Il abordait la vie avec un cri de triomphe. Il a écrit :

« Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à la détresse, mais non dans le désespoir ; persécutés, mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus. » (I Cor. 4/8-9)

« C’est pourquoi, ayant ce ministère, selon la miséricorde qui nous a été faite, nous ne perdons pas courage. » (II Cor. 4/1)

Un seul exemple de courage dépasse celui de Paul : le courage du Seigneur Jésus-Christ. Il n’a désespéré de personne et pourtant, il en aurait eu toutes les raisons. Quelles déceptions, quels échecs apparents ! Mais la veille du Calvaire, Il a parlé de sa joie. (Jean 15/11-13-17)

Pour vous, chrétiens qui lisez ces lignes, je veux vous dire que rien n’est aussi destructeur que le découragement. 

On raconte une histoire selon laquelle le diable aurait appris un jour par un ange que Dieu allait lui enlever les tentations qu’il exerçait auprès des hommes, sauf une.

« Laquelle ? » a-t-il demandé à l’ange. « Le découragement », lui a-t-il répondu.

Satan s’est mis à rire et il a déclaré :

« Parfait, avec cela, j’ai gagné. »

L’arme la plus puissante qui puisse atteindre le chrétien est le découragement, la dépression. Le luxe du désespoir est la chose la plus vaine et en même temps la plus chère de la vie chrétienne.

L’homme doit peut-être marcher dans l’obscurité pendant un temps, souffrir des déceptions profondes, mais rien n’est aussi fatal pour lui que de se laisser aller au découragement. C’est pourquoi la Bible dit :

« C’est en espérance que nous sommes sauvés. » (Romains 8/24)

Sainte-Thérèse, qui avait connu des jours sombres, d’amères déceptions, raconte comment dans la prière, l’obscurité a disparu :

« Quand le soleil s’est levé, j’ai compris combien j’avais été sotte de me laisser aller ainsi. »

L’expérience m’a appris à établir la règle de ne jamais accepter le verdict d’un moment de découragement. La dépression détruit votre capacité de voir la vie dans sa juste perspective.
Élie, assis sous son arbre, Jean-Baptiste dans la prison, ne pouvaient plus juger de la valeur de leur influence, du succès, ou de l’échec de leur ministère. Les psychologues ont découvert que l’action était l’un des meilleurs remèdes pour éliminer les ombres qui obscurcissent l’âme.
Vous ne sortirez jamais de votre découragement si vous commencez à vous plaindre, et à vous faire plaindre par les autres. Le moyen d’en sortir, c’est d’aller faire une bonne action pour quelqu’un. Le psalmiste disait :

« Heureux celui qui s’intéresse aux pauvres, au jour du malheur, l’Éternel le délivre. » (Psaume 41/1)

Il n’existe aucun moyen plus efficace de se débarrasser de ses fardeaux que de s’activer à un service auprès des autres. Il se trouve toujours des gens moins privilégiés que vous, ceux qui ont besoin de vous, de votre aide, de votre soutien.
Lorsque parfois, vous pensez que Dieu ne vous a guère favorisé dans la vie, lorsque vous êtes porté à gémir sur les circonstances dans lesquelles vous vous trouvez, arrêtez-vous et pensez au Calvaire. Ensuite, regardez en face vos difficultés avec la joie que doit avoir tout chrétien.

Transformez votre croix, ce symbole de défaite, en victoire glorieuse.

Si nous le Lui demandons, Dieu nous donne un vêtement de louanges pour couvrir les sentiments de dépression qui nous assaillent.

« Pourquoi t’abats-tu, mon âme, et gémis-tu au-dedans de moi ? Espère en Dieu… » (Psaume 42/12)

Nous vivons dans un monde d’espérances déçues, de rêves anéantis, de désirs frustrés. G. Chesterton a dit :

« Il n’y a partout que courses folles, bruits, confusions, mais nulle part, de bonheur profond, de cœurs en paix. »

Pourtant, parmi ceux qui connaissent et qui aiment Jésus-Christ, un optimisme constant peut régner, quelles que soient les difficultés de la vie. Jésus-Christ peut ôter le découragement de votre âme. Si vous êtes en communion avec Dieu par la foi en Christ, votre cœur débordera de joie et d’optimisme.
Lorsque Paul a écrit l’Épître aux Philippiens, il se trouvait dans une prison romaine.

La mort l’attendait. Et pourtant, cette lettre aux Philippiens a été appelée l’Épître de la joie. Paul fait la liste de toutes les joies qu’il connaissait : la joie dans la prière (Ph.1/4), la joie en Christ (Ph. 3/3), lorsque la Bonne Nouvelle est prêchée, la joie dans la persécution (Ph. 1/12-18), la joie dans la foi (Ph. 1/25).

Si le Seigneur Jésus-Christ ne remplit pas l’homme de joie, Il ne le remplira de rien d’autre. Il existe une certaine forme de vie chrétienne qui n’est qu’une lamentable affaire. Le psalmiste disait :

« Quand on tourne vers Lui les regards, on est rayonnant de joie. » (Psaume 34/6)

Lorsque Moïse est descendu de la montagne, son visage resplendissait (Exode 34/29). Le Christianisme, c’est la foi d’un cœur heureux, d’un visage radieux. Paul a toujours été rempli de joie parce qu’il vivait en communion constante avec Jésus-Christ.
Pour lui, être en Jésus-Christ, c’était vivre en sa présence comme l’oiseau vit dans les airs, le poisson dans la mer, les racines des arbres dans la terre.

Lorsque nous aimons quelqu’un, nous sommes heureux d’être en sa compagnie. Et Jésus-Christ est Celui qui aime et que l’on aime. Ni le temps ni l’éternité ne peuvent nous en séparer.

Vous qui souffrez du découragement ou de la dépression, tournez-vous vers Jésus-Christ qui peut vous donner la joie et l’enthousiasme que vous n’avez jamais connus.
Oui, la Bible enseigne que nous aurons des difficultés dans la vie, des épreuves et même des persécutions. Mais au milieu des larmes, percent une paix et une joie, un optimisme que Jésus-Christ apporte avec sa présence.

Par Billy GRAHAM

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