Jean-Baptiste, faire un choix !

Toujours le premier pour nous rencontrer

Il y a deux mille ans, au temps où les légions romaines foulaient le sol de la Palestine, on parlait d’un étrange personnage, un être inoubliable, haut en couleur, il s’appelait Jean. Il était fils d’un prêtre nommé Zacharie, sa mère s’appelait Elisabeth, elle était parente de Marie, la mère de Jésus.

Jean était surnommé « le baptiste ». Dans les temps difficiles qu’il vivait, il parlait aux foules qui venaient vers lui. Il les incitait à changer de vie, à donner à Dieu une grande place dans leur coeur, et pour signer, en quelque sorte, leur engagement, il les invitait à accomplir un geste rituel de purification consistant simplement à être plongé dans l’eau de la rivière. En grec, plongé, immergé, se dit « baptiser » d’où le nom de « baptiste » ou « baptiseur » qu’on donna à cet homme du renouveau.

Jean avait une trentaine d’années, il vivait aux confins du désert de Juda. Sa poitrine et ses membres robustes devaient être cuivrés par de longues années de vie au soleil. Il portait une tunique courte, faite de tissu grossier de poils de chameau, serrée à la taille par une ceinture de cuir. On l’imagine bien, les cheveux, la barbe en broussaille autour de deux grands yeux qui fouillaient les consciences comme des lames de couteau, et une voix, une voix forte qui portait très loin. Il ne s’embarrassait pas de fioritures, laissant à d’autres le souci de l’éloquence. Il n’avait d’ailleurs pas davantage le souci du confort. Il vivait dans les rochers, s’abritant dans des grottes naturelles, se nourrissant de miel sauvage et de sauterelles séchées ou grillées. Il faut dire que les sauterelles de ces régions sont abondantes, énormes, et parfaitement comestibles. Sans doute les caravaniers qui passaient le gué du Jourdain lui en laissaient quelques sacs.

Nous terminerons là cette description du personnage, pour considérer l’essentiel, le message qu’il nous a laissé, et qui, en ce début du troisième millénaire demeure particulièrement d’actualité. 

Jean-Baptiste, voyez-vous, est un homme qui se situe à la charnière de deux époques fondamentales pour l’histoire de l’humanité. 

Il annonce la fin d’un cycle et l’arrivée des temps messianiques, des temps nouveaux. Il est le héros qui précède sur la terre des hommes la venue du Messie, du Christ, du Sauveur, Celui qui vient justement établir cette humanité nouvelle. Préparez-vous à L’accueillir, dit-il à ses contemporains, ne vivez pas seulement pour les choses matérielles, ouvrez-vous à la dimension spirituelle de votre être. Aux foules assemblées sur les bords du Jourdain, il crie que sans Dieu, la vie n’a pas de sens, qu’elle ne mène nulle part, qu’elle conduit simplement à la ruine. Il invite chacun à faire son propre bilan moral et spirituel. Dieu veut vous donner Son Esprit, et faire de vous Ses fils et Ses filles. Il veut que vous soyez heureux, capables de vaincre l’adversité, de vaincre vos problèmes, de dépasser vos soucis, pour trouver près de Lui votre épanouissement dans l’amour et la paix.

Mais Jean parle aussi de jugement, si vous repoussez l’appel du Sauveur, si vous refusez Son amour libérateur, que vous restera-t-il ? Vous demeurerez captifs. Tôt ou tard vous devrez affronter la colère qui s’abattra sur vous comme la cognée à la racine d’un arbre, ou comme un feu dévorant qui ne laisse que des cendres. On retrouve dans les fortes paroles du « baptiste », l’écho de la prédication de tous les prophètes des temps anciens. Dieu dit à chaque homme en ce monde : 

« Je mets devant toi la vie et la mort, choisis la vie et elle te sera donnée en abondance. » (Deutéronome 30/15) 

La vie éternelle n’est pas un dû, elle est un don de Dieu, et pour disposer d’un don il faut au moins l’accepter. C’est un peu comme la nationalité française, aucun étranger ne deviendra français s’il n’en fait pas la demande explicite, s’il ne le désire pas.

Mes amis, après plus de deux mille ans, un tel message, j’insiste, un tel message n’a rien perdu de sa force et de son actualité. Chacun d’entre nous est invité à se préparer à rencontrer personnellement le Dieu vivant. Le Christ annoncé par Jean-Baptiste est venu nous tendre la main de la part de Dieu. Il est venu nous offrir Son amour. Il nous parle avec douceur, avec sagesse, avec simplicité. Ses paroles sont pleines de chaleur, pleines de lumière et parfaitement suffisantes pour que nous trouvions la vie heureuse et abondante ainsi que la certitude de demeurer à jamais dans le royaume céleste. 

C’est un choix qui nous appartient. 

Dieu n’oblige personne. C’est librement que nous allons à Lui, c’est librement que nous décidons de Le prendre au sérieux, de Le suivre, de faire de l’évangile notre loi suprême.

La foi chrétienne est un choix, c’est même le choix de « La Vie », avec un grand V et un grand L. Et si nous ne voulons pas de la vie, il ne nous reste que la perspective de la mort. Oh  ! Pas le néant. Pour la Bible, la mort n’est pas l’anéantissement, la conscience individuelle demeure au-delà de la tombe. Vous connaissez ces vers célèbres de Victor Hugo : 

« Je dis que le tombeau qui sur les morts se ferme, ouvre le firmament et ce qu’ici-bas nous prenons pour le terme est le commencement. » 

C’est ce que dit l’Écriture à sa manière. Ainsi pour ceux qui refusent la Vie, l’avenir éternel sera sombre, lugubre, douloureux, parce que l’absence de Dieu ne peut être ressenti que de cette façon, une sorte de désespérance tragique qui ne finira pas, voilà le grand message du Baptiste. Il annonce le Christ et Sa lumière, il parle du jugement qui vient et ceci dans le seul but de nous avertir, de nous mettre en garde. Encore une fois toute la Bible parle de cette heure appelée l’heure de la colère de Dieu, où par la Toute-Puissance de Dieu, Il interviendra dans notre monde qui en a le plus grand besoin pour remettre de l’ordre et pour juger l’humanité.

Je sais bien, cela peut faire sourire quelques esprits forts, les railleurs, les incrédules de tous les temps, il n’empêche que, si les prophéties anciennes se sont réalisées à la lettre, celles qui annoncent les temps à venir, se réaliseront aussi. Voilà qui devrait nous faire réfléchir ! 

Que pouvons-nous gagner à vivre loin de Dieu ? C’est aujourd’hui l’heure de la Grâce, l’heure du Salut, pourquoi refuser la main qui nous est offerte ? Jésus dit : 

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jean 14/6) 

Saint Paul ajoute : 

« Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. » (Romains 8/1) Je terminerai avec cette formule chère à l’évangile : 

« Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. » (Matthieu 11/15) 

Par Claude PARIZET 

 

 

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