FORCE OU FAIBLESSE ?

FORCE OU FAIBLESSE ?

Pour introduire notre méditation, je vous propose un verset que je trouve dans la lettre de Paul aux Romains 1:16 :

« Je n’ai point honte de l’Évangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit… »

L’Évangile, une Puissance de Dieu ! N’est-ce pas l’Évangile qui nous invite à tendre la joue droite, si l’on nous frappe la gauche ? A refuser de se venger, à pardonner, à s’humilier et je ne sais quoi encore… « La ruse, l’argent, le pouvoir, les amis, voilà de la puissance ! Mais l’Évangile ! » Tel est le raisonnement de beaucoup. Il y a, il est vrai, dans notre monde, différents types de puissances, des visibles, d’autres qui sont occultes, des bonnes, et des moins bonnes. Certaines sont franchement détestables. Elles sont, cela est évident, de vraies puissances, mais des puissances pour faire quoi ? Ou des puissances dont on fait quoi ? Celle de l’Évangile n’a qu’un seul usage, qui ne peut être détourné, et une seule destination :

« le salut de quiconque croit » !

Tout ceci a besoin d’être expliqué, c’est ce que nous allons faire de notre mieux maintenant.

Il y a dans notre monde, une sorte de confusion entre les concepts de force et de faiblesse. Je vais prendre quelques exemples pour me faire comprendre. Imaginez un homme d’affaires : Il trône dans un vaste et luxueux bureau. Il téléphone dans le monde entier, parle plusieurs langues, manipule des chiffres si importants, que nous ne savons plus ce qu’ils veulent dire. En un mot, il nous semble que cet homme est puissant, très puissant, et d’une certaine manière il l’est. Pourtant, voici qu’arrive une petite secrétaire, elle est aussi sa maîtresse, et devant elle, il est tout petit, tout faible. A cause d’elle, il va faire faillite dans sa famille, dans ses affaires, et pire encore, par rapport à lui-même. Cet homme si fort, était en réalité, si faible ! Voyez ce docker au corps d’athlète : Les charges les plus lourdes semblent des plumes entre ses bras musclés. Il est fort. Très fort. Beaucoup l’admirent. Mais si vous le suivez sur le chemin de sa maison, vous le verrez s’arrêter souvent, trop souvent dans les estaminets… Il finira alcoolique. Cet homme fort était faible. Très faible.

Que de forts vont et viennent dans la vie, dominant les autres dans leur domaine. Mais si vous les priviez de cigarettes, leur désarroi serait pitoyable. Signe de force ou de faiblesse ? Ce que nous appelons parfois nos « petites faiblesses », sont en réalité des forces sournoises, qui ne révèlent la solidité de leurs nœuds, que quand on tente de les rompre. L’apôtre Pierre disait dans sa deuxième lettre, au chapitre 2, verset 19 :

« Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. »

Un homme à qui l’on faisait remarquer qu’il buvait un peu trop assidûment, répliquait avec hauteur : « Je m’arrête quand je veux ! » Mais il était comme un chien, attaché avec une longue chaîne, sa liberté s’arrêtait à l’heure où, avec ses amis, il avait rendez-vous au café… Esclave du tabac, de la drogue, du mensonge, de la colère… mais pourquoi faire une liste des turpitudes humaines ?

C’est sans difficulté que nous reconnaîtrons notre entrave personnelle, car en secret, elle nous fait souffrir. Le mot esclave évoque des chaînes, des chaînes lourdes, pesantes, bruyantes, voyantes, et qui inspirent la pitié : par exemple, les chaînes des esclaves africains, il n’y a pas si longtemps.

Pourtant il y avait sur les navires, désignés par le terme affreux de « négriers », d’autres enchaînés, blancs de peau ceux là, dont les liens invisibles, s’appellent : cruauté, amour de l’argent, et que sais-je encore ? Leurs entraves sont les plus laides et les  plus viles, bien que nul œil ne puisse les discerner. Chacun des hommes de cette terre traîne avec lui quelques chaînes, dont certaines sont dorées, bien enjolivées, mais qui n’en sont pas moins une source d’aliénation de la liberté, source de faiblesse, même si des apparences de force les dissimulent, et les font parfois passer pour de la force. Tel cet ivrogne, fier de tenir encore debout, après avoir bu plus que tous ses compagnons de débauche, ou cet autre, fier d’avoir séduit plus de filles que son ami. Mais arrêtons-là cette démonstration qui n’a rien d’édifiant.

Le verset qui nous a servi d’introduction nous dit :

« Chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. »

Il exprime une loi générale, et elle concerne tous les hommes sans exception aucune. Paul exprime le résultat de cet esclavage, par des mots différents, que nous trouvons dans sa lettre aux Romains, chapitre 3, verset 23, je cite :

« Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu. »

Ce verset met en évidence la cause de la faiblesse universelle des hommes.

Peut-être n’est il pas inutile de définir le mot péché ? Comme beaucoup de mots du vocabulaire religieux, il a été défiguré, son sens a été restreint à quelque actes graves ou scandaleux.
Or, en réalité, qu’est-ce que le péché ? Le péché, c’est une « erreur », un « faux état d’esprit » On peut encore y ajouter ces nuances :

  • ne pas participer.
  • manquer la marque, ou le but.
  • errer, être fautif.
  • manquer le chemin de la droiture et de l’honneur, faire le mal.
  • s’éloigner de la loi de Dieu, violer cette loi.

Pécher, c’est tout cela. Devant une telle définition, il est facile de comprendre que nous sommes tous atteints ! Mais, bien heureusement, la Bible ne s’arrête pas à cette condamnation sans appel, mais elle déclare aussi, dans la lettre de Paul aux Romains, chapitre 5, verset 20 :

« Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé… »

Nous avons là une seconde loi, toute aussi importante que la première. Après nous avoir montré la cause de notre faiblesse, la Bible nous montre la source d’une force nouvelle, et inconnue. Cette source, nous l’appelons : « La Grâce de Dieu ». Elle a un nom : « Jésus. » Je cite ici un verset, extrait des Actes des  Apôtres, chapitre 4, verset 12 :

« Il n’y a de salut en aucun autre, car il n’y a sous le Ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. »

Le contexte nous montre, sans aucun doute possible, que ce nom, c’est celui de Jésus. Le pardon que nous accorde la grâce de Dieu, nous libère de l’esclavage du péché, nous rend notre liberté. Un esclave racheté, pouvait être libéré par son nouveau maître. Nous sommes rachetés par le sang du Jésus, et libérés de notre ancien maître.

Pour conclure cet entretien, je citerai un dernier verset dû à Jésus Lui-même, qui déclarait un jour :

« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. »

La vraie force se trouve seulement dans cette liberté, cadeau gratuit du Fils de Dieu. Puisse le Seigneur Lui-même vous aider à le comprendre, et à Lui donner votre cœur pour goûter à cette vraie liberté !

Par Jean COMTESSE

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