Découragement, quand tu nous tiens !

Découragement

Je souhaiterais aborder avec vous le problème du découragement. Nous sommes de plus en plus environnés de gens découragés pour des raisons très diverses, quand nous ne le sommes pas nous-mêmes. Et ce n’est pas facile de vaincre le découragement quand il s’est enraciné en nous. On est souvent bien démuni et ceux qui voudraient nous aider le sont souvent tout autant que nous.

Ce ne sont donc ni mes paroles, ni ma bonne volonté, ni même ma compassion qui pourront vous apporter l’aide dont vous auriez besoin. Aussi ne vais-je pas vous concocter une recette de remise en forme. Mais puisque, vous le savez sans doute, nous avons pour objectif lors de nos méditations de consulter le livre de Dieu par excellence, la Bible, nous le ferons encore aujourd’hui.

Car la Bible nous montre des gens qui comme nous ont été atteints par le découragement.

Elle en décrit les causes, et elle en donne les remèdes, ou plus exactement nous montre l’intervention de Dieu.

J’ai choisi, parmi de nombreux personnages ayant connu le découragement, trois d’entre eux, le premier étant Moïse.

1.Moïse.

Comment est-il possible qu’un homme comme lui, qui avait bénéficié d’une aide divine des plus extraordinaires, puisqu’il réussit à faire sortir d’Égypte tout un peuple tenu en esclavage, et cela dans des conditions qui relèvent du prodige.

Alors, comment Moïse a-t-il pu connaître le découragement ?

Et cependant, il en fut ainsi. Et pourquoi donc ? Eh ! bien simplement parce que, malgré son dévouement pour son peuple, il était constamment pris à parti, molesté, critiqué, jugé, ce dont il souffrait atrocement.

Cela peut aussi nous arriver. Nous nous sommes engagés, investis, peut-être même défoncés pour venir en aide à notre prochain ou à notre famille, et nous n’avons été payés que de sarcasmes, de critiques et de faux jugements.

Alors, nous sommes prêts à laisser tomber… En lieu et place de Moïse, j’aurais pu tout aussi bien vous parler de David qui connut les mêmes problèmes, et dont il est dit qu’il reprit courage en s’appuyant sur l’Éternel, son Dieu. Et c’est aussi ce que fit Moïse. Voilà l’attitude salvatrice qui peut remettre en selle le cavalier désarçonné que vous êtes peut-être : vous appuyer sur Dieu, c’est-à-dire Lui confier votre découragement et équipé de sa grâce et de ses forces, repartir encouragé par son appui.

Il me faut ajouter quelque chose concernant Moïse. Car si l’on regarde son problème de plus près, on constate que Moïse voulait porter des responsabilités qui n’étaient pas les siennes et résoudre par ses propres forces des problèmes qui le dépassaient. Mais il semblait ne pas comprendre cela. Plein de zèle, il s’entêtait, et comme cela ne marchait pas, il se décourageait. Il fallut donc que Dieu lui montrât son erreur, que Moïse accepta de se limiter à ce qui lui incombait et de laisser Dieu agir pour le reste.

Ne sommes-nous pas parfois semblables à Moïse, acceptant des charges bien trop lourdes pour nos frêles épaules et voulant régler par nos seules forces, des problèmes qui nous dépassent ?

Et parce que nous échouons, nous nous décourageons. Apprenons donc à confier à Dieu ce que nous ne pouvons pas porter.

2. Job. 

« Malheureux comme Job », « pauvre comme Job », dit-on souvent. La raison de son découragement apparaît dans cette simple phrase prononcée par l’un de ses amis. Je l’extrais d’une version qu’on appelle la Synodale :

« Maintenant que le malheur t’a atteint, tu es découragé. »

Le malheur dont il est chez lui question, c’est un deuil multiple, ce sont des souffrances physiques horribles ainsi que de nombreux revers matériels. Avouez qu’il en faut moins que ça pour plonger dans le découragement. Il y a alors chez Job plus qu’une incompréhension à l’égard de ce qu’il subit. Il y a une révolte vis-à-vis de Dieu. Et j’ai souvent vu cela chez l’un ou l’autre d’entre nous. Il existe des épreuves tellement incompréhensibles…

Cela me fait penser à ce pauvre père éploré évoquant la mort de son fils tué à la guerre et qui s’adressait à un vieux pasteur en ces termes :

« Où était donc Dieu quand mon fils tombait sous les balles ennemies ? » 

Et le vieux pasteur de lui répondre avec beaucoup de compassion :

« Là-même où Il était quand son propre Fils mourait sur la Croix. » 

Que voulait-il dire ? Que lorsque le Christ mourait injustement sur cette Croix maudite, Dieu le Père n’était pas absent. Il était silencieux certes, mais présent et, je le crois, souffrant de la méchanceté des hommes.

Dieu n’est pas absent de nos épreuves. 

Mais, il est vrai que nous ne pouvons pas toujours les comprendre et les admettre. Ces paroles de Jésus à Pierre me reviennent à l’esprit :

« Ce que je fais, tu ne le comprends pas maintenant, mais tu le comprendras bientôt. » (Jean 13:7).

Pour Pierre, ce fut bientôt. Pour nous comme pour Job, c’est parfois plus tard. Ainsi Job accepta-t-il son épreuve sans toutefois la comprendre. Mais elle ne l’accompagna pas jusqu’au terme de sa vie. Car Dieu ne nous laisse jamais subir l’épreuve au-delà de nos forces. Dieu, dans sa miséricorde, y mit fin et rétablit son serviteur. Prenez courage vous aussi, ami découragé par l’épreuve, en demandant dans la prière le secours du Seigneur.

3. Élie. 

Autre cheminement que le sien, mais découragement tout aussi profond. Il se juge abandonné des hommes, mais également de Dieu. Il plonge alors dans une douloureuse solitude qu’il va se créer. Son cri est :

« …Je suis resté seul… » (1 Rois 18:22). 

Et découragé, il demande la mort. Pourquoi réclamait-il la mort ? Parce qu’il ne regardait qu’aux circonstances négatives qui l’entouraient. Et de ce fait, un voile épais le séparait de Dieu. Je ne peux pas, voyez-vous, à la fois baisser la tête et lever la tête. Et Élie ne savait plus la lever pour demander la délivrance et la vie. Il la baissait donc, demandant la mort.

C’est peut-être ce même sentiment de solitude, d’abandon, de découragement qui vous habite  aujourd’hui alors que vous lisez ce message. Peut-être réclamez-vous la mort vous aussi parce que la vie n’a plus ni attrait ni saveur pour vous. Et peut-être même avez-vous pensé aller vous-même vers la mort. Je vous en prie, écoutez-moi quelques instants. Même si vous n’en avez pas conscience, je dois vous dire que Dieu existe, que Dieu vous voit, et surtout que Dieu vous aime. C’est là la première chose que je suis chargé de vous dire, même si jusqu’à ce jour vous n’en avez pas eu l’impression.

Essayez maintenant de détacher votre regard de toutes ces circonstances négatives qui vous entraînent vers la mort et levez votre regard vers Dieu. Les paroles de la Bible ne sont pas magiques mais elles sont Puissance d’en haut.

Celle que Dieu vous donne aujourd’hui, c’est celle-ci :

« Invoque-moi au jour de la détresse et je te délivrai… » (Psaumes 50:15).

Elle est pour vous. Vous ne voyez pas le Seigneur, je le sais, mais Lui voit votre misère et Il vous le redit : « Invoque-moi au jour de la détresse et je te délivrerai. » Vous êtes dans la détresse. Dès maintenant, mais peut-être mieux quand votre lecture sera terminée, invoquez le Seigneur avec les paroles qui viennent à votre esprit. Demandez-Lui de chasser vos pensées de destruction. Demandez-Lui d’intervenir dans votre situation.

« Je te délivrerai. » C’est sa promesse. Comment ? Je ne sais pas.

Peut-être en permettant que toutes choses se mettent en ordre dans votre vie. Peut-être en changeant votre état d’esprit par rapport à ces choses. Le choix de la délivrance, c’est son affaire. Vous, invoquez-Le avec confiance, Il vous délivrera.

Pasteur Paul MOREAU

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