Besoin de repères

Quand les journalistes, députés, hommes publics en tous genres, parlent du mal de vivre de leurs concitoyens, ils emploient de plus en plus souvent une expression qui décrit bien la racine du problème. Ils disent que les hommes d’aujourd’hui ont perdu leurs repères. Ce mal est grand. Déjà, dans la Bible, le roi David s’interrogeait en ces termes :

« Quand les fondements sont renversés, le juste, que ferait-il ? » (Psaume 11/3)

Repères perdus ou fondements renversés sont des expressions parfaitement synonymes, elles engendrent la même perplexité. Que faire ?

Proposer un diagnostic est une chose nécessaire, mais la recherche active et résolue d’un remède est le corollaire naturel de cette découverte. Pourtant, avant toute chose, il est indispensable de se mettre d’accord sur le sens des mots. Qu’entend-on par le terme « repères » ? Il nous semble certain que ces repères perdus ne sont autres que les valeurs morales, valeurs contre lesquelles devraient venir buter notre conscience qui nous interdirait alors certains actes ou comportements asociaux.

D’autres repères sont des motifs au nom desquels nous donnons un sens à nos vies. Le mot sens étant utilisé pour désigner une direction, mais aussi une signification. Mais il y a d’autres repères, ceux qui avertissent, disant : « Danger, danger pour mon honneur, danger pour celui de ma famille, pour celui d’autrui, etc. » Leur mépris engendre ou engendrera des conséquences. Elles peuvent se manifester à court ou à long terme. Cette réalité est exprimée dans ce texte extrait du livre des Psaumes :

« Les insensés, par leur conduite coupable et par leurs iniquités, s’étaient rendus malheureux. » (Psaume 107/17)

Ce qui explique l’affliction qui frappe tant d’hommes et de femmes, cela spécialement depuis qu’il est interdit d’interdire.

Mais il y a aussi des repères moteurs, ce qui nous motive et nous procure une certaine fierté de nous-mêmes, sans laquelle nous ne sommes à nos propres yeux que des personnes méprisables et égarées. En pensant aux années écoulées qui nous ont apporté tant de bouleversements, nous avons le sentiment que le monde a mené de front deux entreprises systématiques.

La première consistait à tourner en dérision toutes les butées, qu’une tradition de couleur chrétienne avait mises en place depuis des siècles. Tant bien que mal, ces butées servaient de références à la société tout entière. L’instituteur qui commentait des proverbes moralistes, du genre : « L’oisiveté est mère de tous les vices », ou : « Bien mal acquis ne profite jamais », posait des repères de type chrétien dans les consciences enfantines. De même que les réprimandes parentales sanctionnaient les menus larcins ou délits de leur progéniture.

La deuxième entreprise systématique a consisté à nier, au nom de la liberté, la notion du bien et du mal. Chacun peut aujourd’hui faire ce qui lui semble bon. Un passage de la Bible décrit cette manière de faire en ces mots :

« Celui qui creuse une fosse y tombera, et celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent, celui qui remue des pierres en sera blessé, et celui fend du bois en éprouvera du danger, s’il a émoussé le verre et s’il n’en a pas aiguisé le tranchant, il devra redoubler de forces. Mais la sagesse a l’avantage du succès. (Ecclésiaste 10/8)

En détruisant à qui mieux mieux les fondements moraux de l’individu, on a creusé une fosse et on s’étonne aujourd’hui d’y tomber.

“Celui qui renverse une muraille sera mordu par un serpent.”

Une muraille, c’est une limite de propriété qu’on ne peut franchir sans permission. Renverser les limites, effacer des repères, n’est-ce pas ouvrir une brèche dans ce qu’il y a de plus sacré. Nous avons, par exemple, détruit la muraille de la pudeur, détruit les limites naturelles de l’intimité. Il en résulte viols et violences de toutes sortes. Nous avons détruit les murs de l’honnêteté, et nous voyons la corruption s’étaler, là même où la probité devrait être montrée en exemple. Tout serpent qui sommeillait dans la muraille a mordu, et dans son venin se trouvent la violence, le non-respect de la personne, des autres et de leurs biens. Ce venin s’est insinué en nous sous de multiples formes et cela, au plus profond de nos cœurs.

Ayant défini la nature des repères, la cause et les conséquences de leur destruction, cherchons maintenant quels sont les remèdes à un tel mal. Il faut simplement travailler à placer des repères, il faut mettre les bornes à leur place, bâtir les murs qui ont été abattus, en un mot, il faut reprendre le problème à la base.

La Bible nous raconte l’histoire d’un jeune homme qui n’était pas certain d’avoir les bons repères. Il questionne Jésus en ces termes :

“Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la Vie éternelle ?”

La réponse du Christ est celle-ci :

“Si tu veux entrer dans la Vie, observe les commandements.”

Cette indication ne semble pas convenir au jeune homme. Elle est encore trop vague, trop incertaine. Les commandements, oui, mais lesquels ? L’auteur de l’Épître aux Hébreux déclare :

“Car la Parole de Dieu est vivante et efficace, plus acérée qu’aucune épée à double tranchant, elle pénètre jusqu’à la division de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles, elle est juge des sentiments et des pensées du cœur.” (Hébreux 4/12)

Le jeune homme dont nous parle Jésus va apprendre que l’un des repères qui manque à sa foi, c’est simplement d’aimer Dieu plus que les richesses qui sont une partie si importante de sa vie. Il les aime tant qu’il ne peut les abandonner pour aucune raison et il quittera Jésus tout triste, car il avait de grands biens. Quel est donc le chemin ?

La prédication de Jean-Baptiste, de Jésus, de Pierre et de tous les apôtres après lui a été la même. Elle se résume en deux mots :

“Repentez-vous !”

Et en termes plus modernes, nous dirions :

“Soyez vraiment bouleversés d’avoir vécu sans Dieu, et changez votre manière de vivre !”

Seul, le pardon de Jésus peut vous aider à trouver les vrais repères intérieurs, ils vous permettront de savoir exactement quelle est votre position par rapport à Dieu et de continuer votre vie sans vous égarer. N’oubliez jamais : il vous aime tant qu’Il a donné volontairement Sa vie pour vous.

par Jean COMTESSE


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