« Lui, il faut qu’il croisse : moi, que je diminue. » (Jean 3:30)
Si vous devenez indispensable à la vie d’une autre âme, c’est que vous ne marchez plus selon l’Esprit de Dieu. Dans votre activité, souvenez-vous, comme Jean-Baptiste, que vous n’êtes pas l’époux, mais seulement l’ami de l’époux.
Quand une fois vous voyez une âme en présence des exigences de Jésus-Christ, vous savez que vos efforts ont été dans la bonne direction, et au lieu de vouloir intervenir pour alléger en elle les douleurs de l’enfantement, priez afin que ces douleurs deviennent dix fois plus fortes, jusqu’à ce qu’aucun pouvoir, de la terre ou de l’enfer, ne puisse empêcher cette pauvre âme d’être saisie par Jésus-Christ. Sans cesse, nous prétendons être une providence au petit pied. Nous nous mettons en travers, barrant la route à Dieu, et nous disons : « Cela ne peut pas être ! » Nous ne sommes pas des amis de l’époux, nous nous substituons à Lui, et un jour cette âme dira de nous : « Il a détourné sur lui mon amour, il m’a dérobé Jésus. »
Gardez-vous de donner votre sympathie à faux, mais sachez la donner quand il faut : « L’ami de l’époux, qui est là et qui l’entend, se réjouit à sa voix. Aussi ma joie est-elle parfaite. Lui, il faut qu’il croisse : moi, que je diminue. » Aucune tristesse n’obscurcit cette joie. L’époux est là. Jean l’a vu : c’est assez. Il s’efface, on ne parlera jamais plus de lui. C’est ainsi que nous devons nous effacer, une fois notre travail accompli.
Veillez de toute votre énergie jusqu’à ce que l’Époux apparaisse devant celui dont vous vous êtes occupé. Ne vous inquiétez pas des bouleversements qu’Il amène, réjouissez-vous. Bien souvent il faut qu’une vie s’écoule avant que Jésus la sauve.
0 commentaires