Suffit-il d’avoir bonne conscience ?

Qui ne connaît le très célèbre poème de Victor Hugo, intitulé : « La conscience » ? La conscience, imagée par cet œil qui poursuit inlassablement Caïn après le meurtre de son frère Abel. Pour échapper au reproche de sa conscience, il se fait enfermer dans une fosse. Le poème se termine alors sur cette terrible phrase : « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. » Lorsque, adolescent, je récitais ce poème, j’avais comme un frisson dans le dos en énonçant ce dernier vers.

On peut définir la conscience comme étant cette voix intérieure, ce regard intérieur, ce sentiment intérieur qui juge nos actions, nous indique notre devoir, oriente nos choix. Donc un instrument de bord de tous les esquifs humains. C’est pour une large part ce qui fait la différence entre l’homme et l’animal. Seulement, cet instrument n’est pas parfait. Il est fragile. Il se débranche facilement. Il se détraque souvent. Il est soumis à pas mal d’influences extérieures qui le conditionnent et le désorientent. Ainsi, comme le disait quelqu’un :

« La conscience peut s’endormir; alors elle a besoin d’être réveillée. Elle peut être élastique; alors, elle a besoin d’être remise sur mesure. Elle peut être déformée; alors elle a besoin d’être remise sur la forme. Elle peut s’obscurcir; alors elle a besoin d’être éclairée par une lumière plus sûre. »

J’ajouterai qu’elle pourrait être comparée à un poste récepteur qui est souvent piraté par de faux émetteurs ou brouillé par des ondes mauvaises.

J’ai fréquemment entendu ces expressions : « Moi, j’ai bonne conscience », ou bien : « J’ai ma conscience pour moi », ou encore : « Ma conscience ne me reproche rien ». Très bien, très bien ! Mais le comportement de ces mêmes personnes fait parfois quelque peu douter du bon fonctionnement de leur conscience. Expliquez-moi par exemple, comment ces chefs nazis, qui le jour avaient torturé ou entassé dans des chambres à gaz des centaines de prisonniers juifs, pouvaient, le soir, embrasser leur femme et leurs enfants, le cœur léger, écouter avec émotion une symphonie de Beethoven, puis aller paisiblement plonger dans le sommeil ? Comment le roi David dont parle la Bible, a-t-il pu convoiter et déshonorer cette jeune femme Bath-Schéba, puis se débarrasser de son époux en l’envoyant à la mort, et après cela couler des jours sereins avec sa conquête ? Lui aussi devait avoir bonne conscience, une conscience qui ne lui reprochait rien, tout comme les nazis, mais reconnaissez-le, une conscience totalement anesthésiée.

Il est fréquent de dire que la conscience, c’est la voix de Dieu. Je ne suis pas du tout contre. Je serais même pour. Mais pourrait-on prétendre que dans les exemples cités, et on pourrait les multiplier, la conscience était la voix de Dieu ? Quand on ne croit pas plus à Dieu qu’à Diable, quand on détourne son cœur de Dieu, quand on refuse de se laisser éclairer et conduire par Sa Parole, alors la conscience ne peut pas être la voix de Dieu, car cette voix est étouffée. La Bible nous laisse ce jugement :

« Malheur à ceux qui appellent le mal, bien et le bien, mal. »

N’est-ce pas là la caractéristique d’une conscience détraquée et qui, cependant, croit bien fonctionner ? Je ne vous citerai aucun exemple, bien qu’il soit facile d’en trouver, mais réfléchissez à ce que vous voyez autour de vous, à certains faits de société que la simple morale condamnait comme illicites, il y a vingt ans, et qui sont devenus aujourd’hui, dans le comportement des gens tout à fait admissibles, quand encore ils n’ont pas été légalisés par les pouvoirs publics. Je n’en dirai pas plus. J’ai développé tout cela pour vous permettre, d’une part de vous méfier de votre soi-disant « bonne conscience », mais d’autre part, pour vous aider à la réveiller, à la reformer, à l’éclairer d’une lumière plus sûre, à la rebrancher sur un bon émetteur, comme nous le disions précédemment, afin qu’elle puisse devenir un guide sûr et efficace.

J’ai reçu un jour d’un jeune homme un chèque accompagné d’une courte missive. Voici grosso modo ce qu’elle disait :

« Lorsque j’ai été reçu chez vous, il y a quelques années, je vous ai dérobé de l’argent. Depuis, j’ai ouvert mon cœur à Dieu. En croyant à la mort expiatoire de Jésus pour moi, j’ai reçu le pardon de mes fautes. L’Esprit-Saint a éclairé ma conscience. Je me suis alors souvenu de mon forfait que ma conscience avait tranquillement enfoui. Je vous restitue aujourd’hui, en vous demandant pardon pour mon larcin, l’argent dérobé. »

Voilà ce que j’appelle une conscience sensible à la voix de Dieu, c’est-à-dire une vraie « bonne conscience ». Et voilà surtout un jeune homme dont la vie a totalement changé. Je l’avais bien connu avant. Je le connais toujours bien. Celui dont la vie était comme on dit « dissolue », a maintenant non seulement une vie rangée mais vouée au service de Dieu.

Que s’est-il donc passé ? Que le psychiatre et le psychologue veuillent bien me pardonner, mais je crois que la Bible a un autre langage que la psychologie quand elle parle de la conscience.
Elle discerne en effet deux états. Elle définit ainsi le premier :

« Rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. » (Tite 1/15)

C’est là la situation d’une conscience que le péché a détraquée. Et surtout, n’accusons pas les autres. Nous en sommes tous là si Christ n’a fait sa demeure en nous. Aussi, que d’indélicatesses autour de nous, d’abus divers, abus d’argent, de sexe et de bien d’autres choses. Que d’immoralités, de fraudes, de faux-semblants. C’était l’état de notre jeune homme. Dans une certaine mesure, aussi le mien. Est-ce également le vôtre ? C’est très possible, mais faut-il encore que vous l’admettiez.

Quant au second état, la Bible le traduit ainsi :

« Le sang de Christ qui s’est offert Lui-même purifiera-t-il vos consciences des œuvres mortes. » (Hébreux 9/14)

J’aimerais être prêt à accepter que, sans une action visible de Dieu, on puisse avoir une conscience qui fonctionne parfaitement. Si vous avez un exemple d’un individu qui présente cette caractéristique, vous peut-être, je serais heureux d’en recevoir le témoignage. Ce serait un être exceptionnel, sans doute venu d’une autre planète, car la Bible nous dit que tous les hommes de la planète Terre sont des pécheurs. Et elle ajoute qu’en raison de cela, ils sont privés de la gloire de Dieu. La purification de notre conscience, c’est la conséquence du salut que Christ nous a acquis en mourant sur la Croix, et qu’il nous faut recevoir avec une totale reconnaissance. Il réveille alors notre conscience endormie. Il la refait fonctionner normalement. Il la rebranche sur le bon émetteur. C’est ce qui s’est produit chez ce jeune homme lorsqu’il a reçu le Christ dans sa vie. Celle-ci a été transformée. Pour lui, quelle délivrance ! Et pour son entourage inquiet de son orientation, quel soulagement ! Je ne vais pas dire qu’il est devenu parfait pour autant, mais quelle différence avec le passé !

Combien l’œuvre de régénération que le Christ peut exercer en notre faveur est merveilleuse ! Non seulement Il purifie ici-bas notre vie, mais Il la prépare pour Son royaume céleste. N’éprouvez-vous pas vous aussi le besoin de recevoir une vie nouvelle avec une vraie « bonne conscience » ? Je viens de vous indiquer le chemin à suivre. C’est Jésus qui a dit :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. »

Empruntez donc ce chemin, toujours et à nouveau, en recevant le Christ comme votre propre sauveur et confiez-Lui votre vie. Celui qui est la vérité et la vie rendra la vôtre vraie.

Paul MOREAU

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