Repartir à zéro

Repartir à zéro

N’avez-vous jamais eu envie de repartir à zéro, de tout raser et recommencer, de tirer un trait sur le passé et ne plus y penser ? Voilà qui plairait certainement à un bon nombre d’entre nous. On pense cependant qu’il suffit d’avoir un peu de bonne volonté et on arrivera à s’améliorer… oui, mais jusqu’à ce que l’on retombe de plus belle, encore plus déçu et assoiffé d’une vie différente et meilleure. En fait, que les choses changent. A ce sujet, je pense à l’aventure des Mutins du Bounty, la connaissez-vous ?

« Neuf hommes, après avoir kidnappé douze femmes et six hommes en Polynésie, ont pris le large à bord du Bounty, destination l’île perdue de Pitcairn, au sud-est de Tahiti. Une fois arrivés, ils ont brûlé le bateau et établi là une colonie pour vivre à part et rebâtir une autre société avec de nouvelles coutumes, en somme, pour repartir à zéro. Une vie de rêve… ou presque. Une vie de rêve, certes, mais jusqu’à ce que la réalité émerge et reprenne le dessus, car très vite on a commencé à se battre, à se disputer, à se chamailler, et après avoir trop bu, à se disputer les femmes. En fait, tous les hommes de cette équipe, sauf un, y ont laissé leur peau. Leur rêve s’était effondré, et la réalité reprenait maintenant le dessus. L’utopie n’avait pas tenu bien longtemps. »

Un homme qui a marqué sa génération, il y a quelques vingt-sept siècles de cela, a exprimé cette même idée en ces termes :

« Comme celui qui a faim rêve qu’il mange, puis s’éveille le gosier vide, et comme celui qui a soif rêve qu’il boit, puis s’éveille le gosier assoiffé… »

Ainsi en est-il pour nous lorsque tout ce qui compte dans notre vie s’effondre et nous laisse seuls, misérables, déçus. On croirait, par exemple, aimer quelqu’un pour la vie, et avant d’avoir défait les valises, après le voyage de noces, on découvre une personne insupportable. Et le temps passe, n’arrangeant pas toujours les choses… Au bout de quelques mois ou quelques années, on s’aperçoit que, non seulement on a en face de soi quelqu’un de pénible, de difficile à vivre, mais le pire, c’est que le pénible, l’insupportable, l’acariâtre, c’est soi-même.

Il nous est dit, dans l’Écriture :

« Le cœur de l’homme est tortueux par-dessus tout. Qui peut le connaître ? »

Elle nous dit aussi que le cœur humain est incurable. Voilà un verdict qui n’est pas très optimiste, c’est vrai. Mais heureusement, l’Évangile ne nous abandonne pas à cet état puisqu’il est une Bonne Nouvelle, comme nous le verrons plus loin. En effet, le cœur humain n’est pas aussi beau, aussi merveilleux, qu’on voudrait le croire. Tout le monde n’est pas aussi beau, ni aussi gentil que le dit la chanson, car ce cœur humain a besoin de changer. Nous voudrions repartir à zéro car notre cœur, un jour ou l’autre, nous y pousse. Il ressent un réel besoin de démarrer sur une base tout à fait différente, pour une autre vie.

Revenons maintenant à notre survivant du Bounty. Il se retrouve seul avec les femmes et les enfants. Il réfléchit :

« Comment pourrions-nous vivre autrement, comment ensemble repartir sur une autre base ? »

C’est cependant en fouillant les restes du navire, qu’un jour cet homme y trouve un vieux bouquin tout moisi. Il va le prendre, et tout en le feuilletant, il s’apercevra qu’il ne peut plus s’en passer. Il est fasciné, conquis par ce livre.

Sa vie y est décrite, mise à nu et remise en question. C’était comme si on ouvrait la porte de la cellule d’un prisonnier pour lui donner sa liberté. Ses préjugés sont tombés, ses doutes aussi. Cet homme devenait un autre homme, une nouvelle créature. Il s’est mis alors à partager avec les femmes et les enfants de l’île, les principes recueillis. Dix-neuf ans plus tard, on découvrait cette colonie perdue, chacun y vivait rayonnant, épanoui dans la joie et l’harmonie. Une chose que l’on n’avait jamais vue dans aucune autre société.

J’ai omis de vous mentionner que le livre en question, ce livre tout moisi qui a transformé la vie de cet homme, sans doute l’avez-vous deviné, c’est bien sûr la Bible. Ce livre ne nous a pas été donné seulement pour nos idées religieuses ou pour certaines de nos conceptions par rapport à Dieu, non ! Ce livre nous a été donné pour changer de vie, pour nous montrer une nouvelle direction et pour nous permettre de repartir à zéro. Mais encore faut-il reconnaître notre échec, accepter que l’impasse dans laquelle nous nous trouvons a besoin d’être éclairée par un guide, et en sortir enfin.

La transformation que ce livre a opérée dans la vie de cet homme de l’île lointaine, l’a été dans la vie de beaucoup d’autres, et je peux vous l’assurer avec certitude, dans la vôtre aussi, si vous le voulez. Repartir à zéro, comme vous, ils en avaient besoin, je pourrais dire que moi aussi, j’en avais besoin. Pour certains, ils avaient complètement perdu le goût de vivre, ainsi que la foi ; d’autres, écœurés par l’hypocrisie ambiante, écœurés de leur propre hypocrisie ; d’autres encore, découragés par les moments difficiles et très nombreux de leur vie, ont pu faire l’expérience que Dieu n’est ni mort, ni endormi, ni indifférent, comme nous pourrions le dire ou le penser. Ils ont pu repartir à zéro, et leur vie n’a plus été du tout la même, aussi bien dans leur vie professionnelle que familiale, affective ou privée. C’est possible parce que c’est vrai. Nous ne parlons pas d’une religion, nous ne discutons pas un credo ; nous attestons des faits concrets et vécus, des témoignages vérifiables.

Je pense à ce jeune couple qui était au bord du divorce ; les choses s’étaient aggravées, ils étaient au bout du rouleau. Entre-temps, l’un d’eux a entendu l’Evangile et a fait une expérience de la véracité de l’Evangile. Il a rencontré Jésus-Christ, et tout a changé ! Alors qu’il racontait lui-même son expérience, j’avais du mal à croire que ce foyer avait été à la dérive, tellement à présent, il y régnait l’harmonie, la joie. C’est pourquoi l’Évangile nous invite à nous confier en Jésus car

« Celui qui est en Christ est une nouvelle créature, les choses anciennes sont passées et toutes choses sont devenues nouvelles. » (2 Corinthiens 5/17)

C’est ça, repartir à zéro, c’est possible.

Noir sur blanc, la Bible nous le dit :

« Les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles. »

Comment ? direz-vous. Par une entière confiance en Jésus-Christ. D’ailleurs, l’homme qui a été inspiré pour écrire cela, c’est l’apôtre Paul qui a eu une vie très difficile. Mais un jour, Jésus-Christ a bouleversé complètement sa vie. Pourtant, cet homme était rempli de préjugés, rempli de lui-même.

Nous pouvons nous poser cette question, chacun de nous, personnellement : Que gagnons-nous à fermer systématiquement notre cœur, quand il s’agit de l’Évangile ? Que gagnons-nous à vouloir fermer nos yeux lorsqu’on nous parle de Dieu, un Dieu qui nous aime, de Jésus-Christ ressuscité pour nous, que gagnons-nous ? Pourquoi ne pas accepter de remettre en question notre attitude à l’égard de Jésus-Christ ? Et si nous nous étions trompés ? Et si Dieu n’était pas dépassé, ni mort ou endormi ? Et si, au contraire, c’était notre état qui l’était ? Si nous étions dépassés, tout simplement, par nos échecs, nos difficultés et par les conséquences de nos choix passés ? Peut-être morts ou endormis dans nos consciences, à force de vouloir tout avaler, tout accepter, tout tolérer, au nom d’une soi-disant liberté ?

Jésus disait à des gens pourtant très pieux, et sûrs d’eux-mêmes :

« Si je vous affranchis, vous serez réellement libres. » Sous-entendu : « Vous êtes loin d’être libres. »

Ils ont été outrés d’entendre ces paroles, bien qu’ils en aient besoin, car c’était la porte ouverte, dans leur vie, pour repartir à zéro et connaître un changement profond.

Si tous ceux d’entre nous qui sont enchaînés dans leurs vices, leurs passions, étaient en prison… il n’y aurait plus personne dans les rues, mes amis. Nous y serions tous, liés par nos passions, nos vices, par toutes sortes de pensées, par la corruption, par les attitudes mauvaises et dangereuses. Mais l’Évangile est une Bonne Nouvelle : Jésus-Christ a donné sa vie pour nous, afin que nous connaissions un nouveau départ, afin de nous libérer, nous aider et nous pardonner. En fait,

« Dieu a tellement aimé le monde, qu’Il a donné son Fils unique, Jésus-Christ, afin que quiconque place sa confiance en Lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » et une vie abondante. (Jean 3/16)

L’Évangile est toujours actuel. Repartir à zéro, c’est possible pour vous aussi. Ne vous mettez pas à l’écart de cette possibilité, car Dieu a clairement exprimé ses sentiments à votre égard. Il vous aime et Il l’a montré par Jésus-Christ. Mettez-le à l’épreuve, prenez-le au sérieux. Dieu n’a aucune hésitation pour relever le défi de celui qui se tourne vers Lui d’un cœur sincère, acceptant de se remettre en question et voir les choses en face.

Quand on lit les paroles de Jésus-Christ, en laissant de côté ses préjugés, ses idées préconçues, on est émerveillé de découvrir un message qui correspond parfaitement à notre vie. Vous voulez repartir à zéro, bâtir le reste de votre vie sur une base solide : par sa vie, par son message, et surtout par sa mort et sa résurrection, Jésus-Christ a rendu cette vie nouvelle possible pour vous. A chacun de nous la possibilité de choisir nous est donnée !

Pasteur Dominique OURLIN

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