Les étapes de la vie (5)

LA MORT A SOI-MEME

1) JESUS EST MORT A LA CROIX.

Le message de la mort et de la résurrection de Jésus est le thème central de l’évangile. La bible met en évidence la réalité de la mauvaise nature de l’être humain. Ps 14 : 1-3; 53 : 2-4; Eccl 7 : 20; Rom 3 : 10-18. Le seul remède au problème du péché est la croix. En donnant Sa vie, le Fils de Dieu a expié toutes les fautes, quelles que soient leur nombre et leur gravité. Rom 3 : 25; 1 Jean 2 : 2; 1 Jean 4 : 10 (« propitiatoire » revêt le sens de « couvrir », « expiatoire » celui « d’ôter ». Ainsi, les péchés sont couverts ou ôtés par l’oeuvre de Jésus)

Le sang du Seigneur purifie l’individu de ses péchés. Ps 32 : 1-5; 1 Jean 1 : 9. Cependant, pour vivre ce puissant remède du pardon divin qui accorde la vie éternelle, il est incontournable de se repentir, d’avouer et d’abandonner ses fautes dans une démarche de foi. Luc 13 : 1-5; Act 3 : 19.

Selon cet angle, l’homme est invité à réaliser la puissance de la croix qui permet également d’être guéri des maladies et libéré des forces ténébreuses. Es 53 : 4-5; Col 2 : 15; 1 Pie 2 : 24. C’est l’aspect qui révèle tout ce que le Fils de Dieu a accompli par amour pour nous. En croyant, l’homme devient l’heureux bénéficiaire du salut divin. Jésus est mort à la croix pour sauver l’humanité, donner un sens et un but à l’existence terrestre et accorder l’espérance de la vie éternelle dans le ciel. Rom 5 : 2; Gal 5 : 5; Eph 4 : 4 ; Héb 6 : 11.

Cependant, une véritable démarche de foi chrétienne ne se limite pas à ce que Jésus a fait pour le croyant. Elle inclut aussi de la part du disciple de se donner au Créateur. Dans le plan divin, la réciprocité doit être vécue : Jésus a offert Sa vie à l’homme pour son salut, ce-dernier est invité à s’offrir en retour pour adorer le Créateur. Ainsi, la notion de la mort de Jésus à la croix est généralement admise. Il est nécessaire d’y ajouter la mort du chrétien quant à sa vieille nature pour vivre pleinement le plan divin. Gal 2 : 20.

2) LE CHRETIEN EST MORT A LA CROIX.

En effet, si le croyant se contente de recevoir Jésus comme son Sauveur personnel grâce au pardon de ses péchés, il expérimente seulement la moitié de l’évangile. Car la deuxième partie consiste à faire de Jésus le Seigneur, c’est-à-dire Celui qui a la possibilité de manifester concrètement Son règne dans la vie du disciple. Cette deuxième réalité n’est pas vécue automatiquement dans la mesure où un croyant peut se satisfaire de recevoir le salut sans laisser Jésus prendre toute la place. Il convient d’autoriser le Fils de Dieu à s’installer sur le trône de son coeur. Pour cela, il est nécessaire de s’offrir à Lui afin d’accepter d’être profondément et puissamment transformé dans l’être intérieur. C’est l’oeuvre du Saint-Esprit dont un des rôles est de créer et de développer la nature de Jésus dans le disciple. Rom 12 : 2; 2 Cor 3 : 18.

Moïse était humainement destiné à devenir le fils héritier du Pharaon d’Epypte. Au fond de lui, il avait néanmoins conscience de ses racines et il prenait en considération le sort de ses frères hébreux. Act 7 : 23. Son désir de rétablir la justice l’a poussé à donner la mort. Ex 2 : 11-12. Moïse était destiné à répandre la vie divine, mais sa nature charnelle a provoquer la mort. Cet épisode traduit la réalité spirituelle suvante : un chrétien est destiné à communiquer la vie divine. Mais lorsqu’il est dominé et emporté par ses instincts et par ses mauvaises tendances, il manifeste alors des paroles et des attitudes éloignées de la qualité de vie divine.

Un disciple de Jésus est sauvé pour propager la vie d’en-haut. Pour cela, il lui faut renoncer à sa mauvaise nature pour permettre à celle du Seigneur de se déployer dans son existence et d’être ainsi diffusée. Ceci revient à mourir à soi-même. C’est diminuer pour que le Seigneur grandisse. Jean 3 : 30.

A l’âge de 40 ans, il a commencé à apprendre à mourir à lui-même afin de manifester la nature de l’Eternel. C’est une étape indispensable pour l’enfant de Dieu qui a soif d’avancer dans sa marche spirituelle. Elle consiste à admettre et à identifier les mauvaises racines qui infectent le coeur. Mat 15 : 18-20. Ce sont les traits de caractère, les mauvaises pensées, les tendances profondes qui caractérisent la nature humaine polluée par le péché. Il est incontournable de s’humilier devant la sainteté de Dieu pour reconnaître tout ce qui est mauvais, souillé et pervers en nous. Pour un croyant, il peut s’agir de l’orgueil, pour un autre de l’égoïsme, ou de la méchanceté, du manque de pardon, de la tendance à rejeter les fautes et les erreurs personnels sur les autres, la jalousie, la tendance facile à la critique, la susceptibilité, un caractère mauvais ou dur, la volonté de dominer et de diriger sa vie et celle des autres, l’intolérance, la rigidité, l’attachement aux choses de la terre… Gal 5 : 19-21. Jacques Bossuet, grand écrivain français du 17ème siècle a dit ceci : « Nos vrais ennemis sont en nous-mêmes ». Il a voulu préciser que le véritable combat n’est pas à mener contre des personnes ou contre des circonstances mais contre le péché qui habite le coeur humain et les influences ténébreuses. Eph 4 : 25-32; 6 : 10-18. « Tout est vain en nous, excepté le sincère aveu que nous faisons devant Dieu de nos vanités ». (Du même auteur) Ensuite, il convient de vouloir en être débarrassé et libéré.

La mort de Jésus à la croix permet de bénéficier du pardon des péchés quand une repentance sincère est manifestée. Le pardon couvre ou ôte le péché, mais il n’enlève pas la racine du mal. L’oeuvre divine consiste à délivrer un disciple de ses tendances à pécher. Pour cela, il est nécessaire à ce-dernier de mourir avec Christ à la croix. Gal 2 : 20; 2 Tim 2 : 11. Sinon, le croyant ressemble à un jardinier qui se contente de couper les mauvaises herbes à la surface du sol. Cela atténue le problème mais ne le résoud pas. C’est simplement plus présentable pour un temps. La solution plus efficace revient à les déraciner.

Sur un plan spirituel, c’est la même chose. Un croyant peut se contenter de demander pardon toutes les fois où sa mauvaise nature lui joue des tours. C’est indispensable mais insuffisant. C’est toujours mieux que celui qui refuse de reconnaître ses mauvais penchants et n’éprouve pas le besoin de s’en repentir; C’est présentable mais cela ne permet pas d’aller au fond du problème. Selon ce shéma, des quantités de croyants chutent et demandent pardon. Le Seigneur leur fait grâce et miséricorde. Puis, ils chutent de nouveau à cause des mêmes problèmes intérieurs. Alors, leur conscience les pousse de nouveau à demander pardon à Dieu qui leur accorde grâce et miséricorde. Puis, ils chutent de nouveau… Et ça peut durer toute la vie car les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets.

Le plan divin demande l’acceptation de l’étape au cours de laquelle le disciple décide de renoncer à ses pulsions et à ses orientations charnelles. Cette phase offre alors la possibilité au Saint-Esprit d’agir en profondeur et d’apporter les changements indispensables. Rom 8 : 13. L’objectif pour le chrétien mort à lui-même est de ressembler de plus en plus à Christ. Dans ces conditions, le fruit de l’Esprit est produit et se développe. Gal 5 : 22.

Paul a écrit aux Ephésiens et aux Colossiens pour expliquer ce processus spirituel. Dans Eph 4 : 20-23, il encourage à se dépouiller de la nature charnelle, à être renouvelé par le Saint-Esprit et à décider de vivre selon la nouvelle nature de Jésus. Les versets 25 à 32 du chapître 4 sont la conséquence de ce qui précède. Mort à lui-même, le disciple continue de choisir de renoncer à toutes les manifestations charnelles. Par le Saint-Esprit, il en est libéré et exprime des pensées qui glorifient le Seigneur. Phil 4 : 8-9.

Dans Col 3 : 1-4; l’apôtre décrit le principe de la mort de la vieille nature suivie de la résurrection de la nature de Jésus. Là encore, les versets suivants décrivent la suite logique : le disciple se dépouille de ses instincts nocifs pour permettre au Seigneur de déployer efficacement les Siens. Col 3 : 5-10. Ce passage met également en évidence la nécessité d’entretenir ce dépouillement et ce revêtement. Dans la vie chrétienne, chaque victoire et chaque progrès ont besoin d’être entretenus et renouvelés. C’est pourquoi Paul enseigne l’importance d’un renouvellement constant de l’intelligence. Rom 12 : 2. Dans ce texte, le mot traduit par ‘intelligence » signifie aussi : « mentalité, pensées, bon sens, sentiments, désirs ». En fait, le disciple a besoin d’expérimenter un renouveau constant dans tous ces domaines.

Parfois, des croyants prennent le baptême parce qu’ils ont été convaincus de péché. Ils s’en repentent et en demandent pardon sincèrement à Jésus. Ils reçoivent par la foi la vie éternelle. Mais ils s’arrêtent à ce stade. Ils suivent le Seigneur mais leur marche chrétienne est alourdie et freinée par leur nature charnelle. Leurs péchés ont été ensevelis au fond de l’eau le jour du baptême par immersion, mais leurs mauvaises tendances sont maintenues. Ils sont sauvés mais prisonniers de leur « moi ». Parfois, à écouter leurs paroles et à observer leur comportement, on ne voit guère de différence avec certains inconvertis désireux de mener une vie pure et droite.

Cette anomalie a lieu quand le candidat au baptême biblique ne meurt pas à lui-même. Jésus devient son Sauveur mais ne peut pas exprimer Sa seigneurie car « le vieil homme » domine, contrôle et dirige. Le baptême chrétien ne traduit pas uniquement le symbôle de la mort du Fils de Dieu sur la croix, mais il signifie aussi la mort du pécheur qui renonce à toutes les expressions de sa nature charnelle. Rom 6 : 3-4 nous instruit sur cette vérité. Dans ces versets, il s’agit de remarquer la réalité suivante : marcher réellement en nouveauté de vie est seulement possible quand la mauvaise nature a été crucifiée et ensevelie.

Lorsque cette étape n’est pas vécue avant le baptême comme cela devrait l’être, il convient de la rechercher le plus rapidement possible afin d’entrer dans la dimension de l’épanouissement de la nature divine. Il est important de ne plus rester prisonnier et de ne plus permettre au péché de causer des dégâts. La seule solution satisfaisante car biblique réside dans le fait de renoncer à soi-même pour livrer sa vie entre les mains du Seigneur. Rom 6 : 12-14. Le disciple est alors affranchi de la tyrannie de sa mauvaise nature et le péché n’a alors plus de pouvoir sur lui.

Moïse a vécu le dépouillement pendant 40 ans. Pendant cette étape, il a été transformé dans sa nature profonde. Ses 40 premières années sont le symbole de sa vie charnelle. Les 40 suivantes sont le symbole du travail du Saint-Esprit. Les 40 dernières sont le symbole d’une vie soumise au Seigneur et utile pour la réalisation du plan divin. Pour passer de la phase de la domination de la nature charnelle à celle de la domination de la nature de Jésus, il convient de passer par celle qui consiste à laisser le Saint-Esprit oeuvrer. Le résultat est alors merveilleux et glorieux puisque le disciple est rendu capable de ressembler à son Maître.

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