La vision, partie 2

La vision renouvelée et en progrès.

Nous abordons aujourd’hui, ce qui tue la vision et fait capoter les projets.
Tous ceux qui ont reçu de Dieu un projet à réaliser vont tôt ou tard se heurter aux « tueurs » de visions. Ils sont nombreux et ne manquent jamais de survenir à un moment ou à un autre.
Ces « tueurs » viennent de l’intérieur comme de l’extérieur. L’apôtre Paul parlait lui de, « Luttes au-dehors, craintes au-dedans ».

Découvrons ensemble qui ils sont afin de mieux les combattre :

  • Immobilisme : L’action fait du « sur place ». Elle se heurte à « la résistance au changement » ! Il n’y a plus d’avancement dans le projet. Plus une vision est innovante ou bouleversante au sens de changer l’ordre des choses bien établi, plus les forces contraires de « la résistance au changement » seront à l’œuvre… L’Église n’est pas à l’abri de ces forces, bien au contraire. Il existe toujours de bonnes raisons de ne rien changer à la vie de l’église locale. La nature humaine étant ce qu’elle est, nous transformant souvent l’église en un lieu où le changement est perçu comme une atteinte à l’ordre établi…
  • Défaitisme : « On n’y arrivera pas », « Il y a des géants ! » Il suffit de peu de soldats défaitistes pour décourager toute une armée. Certains au lieu d’encourager l’ensemble à atteindre le but, se laissent gagner par un état d’esprit défaitiste, qui telle la gangrène, va infecter tout le corps. C’est ce qui est arrivé aux espions partis explorer le pays de Canaan. 10 n’ont vu que les difficultés et la défaite, seuls Caleb et Josué ont vu la victoire possible avec Dieu.
  • Idéalisme : Vivre dans l’irréel, le virtuel spirituel, lecture trop spiritualisante des Écritures. Quelqu’un a dit : « Un chrétien, c’est quelqu’un qui vit la tête dans le ciel mais les pieds sur terre ». Le danger existe de perdre de vue la réalité des contingences terrestres. Nous sommes spirituels mais nous devons aussi faire preuve de réalisme.
  • Le temps qui passe : L’usure du temps sur l’équipe provoque la démotivation. Plus un projet dure longtemps, plus on est exposé à cette usure du temps qui passe. Inexorablement, le temps défile, les aiguilles de la montre tournent et tournent… Gérer, maîtriser le temps est un défi considérable pour ceux qui travaillent à l’œuvre de Dieu. Attention à ne pas être nous-mêmes usés par ce temps qui passe. L’apôtre exhorté les chrétiens de son temps à « racheter le temps ».
  • Les oppositions : Internes et externes, résistances multiples à l’action. Aussi étrange que cela soit, tout le monde ne va pas adhérer à votre vision ! Vous aurez beau expliquer que le projet vient de Dieu, vous aurez des opposants qui viendront tant de l’extérieur de l’église que de l’intérieur. Opposition franche, ouverte, identifiée mais aussi opposition cachée, hypocrite et sournoise. Il est toujours intéressant de lire comment, dans le Nouveau Testament, l’opposition s’est manifestée du dehors comme du dedans de l’église. Jésus lui-même n’y a pas échappé :

« Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. » Hébreux 12:3

  • L’activisme : Être pris dans le tourbillon des activités, l’action nourrit l’action en perdant de vue la vision. Il est, hélas, bien facile de se lancer à corps perdu dans toutes sortes d’activités pour « servir le Seigneur » comme on dit. L’activisme a ceci de particulier qu’il se nourrit de lui-même ! Pour le combattre efficacement, il faut se poser ces questions : pourquoi on fait cela ? Pourquoi on le fait comme cela ? Quel est notre but ? Où est la volonté de Dieu pour ce temps ? Est-ce inspiré par la vision, le projet initial ?

Une nécessité absolue : Renouveler la vision.

Connaître des temps de rafraîchissements spirituels. Revenir simplement aux fondamentaux de la foi. Le disciple qui apprend du maître, qui se place à l’écoute du Saint-Esprit dans des temps de prières, de méditations, de silences devant Dieu. Retourner à la Parole de Dieu avec un cœur simple avec le désir de recevoir une nourriture solide.

Progression : La vision évaluée et développée

Actes15/36 : « Paul et Barnabas retournent visiter les frères pour voir où ils en sont. »

Revenir à l’autel où nous avons reçu la vision : Prière, discernement, direction de l’Esprit. Garder le chemin de ce moment particulier où il s’est passé quelque chose de si fort avec Dieu.
Oser regarder en face ce que nous avons fait pour vivre la vision : faire le bilan. Sans concession, avoir le courage d’écrire ce que nous avons réellement fait pour que la vision se réalise.
Évaluer honnêtement ce que nous avons fait : tirer les conclusions en listant « points forts & points faibles ». Les actions ont-elles produit un résultat ? De quelle nature ?
Évaluer honnêtement les membres de l’équipe : tirer les conclusions en listant « points forts & points faibles ». Chacun est-il à sa place ? Les dons, talents, compétences sont-ils complémentaires ?
Déterminer les domaines où il faut progresser : La volonté de mieux faire, vouloir atteindre ce qui est le meilleur pour l’œuvre de Dieu. Tirer leçon de ce qui a été évalué et constaté.
Fixer de nouveaux objectifs à atteindre. Pour progresser, il faut aller en avant… Il convient donc de se donner de nouvelles étapes à atteindre, de nouveaux défis à relever. Pouvons-nous honnêtement dire : « J’ai atteint tous les objectifs fixés ! »

Conclusion :

La vie chrétienne sans vision risque d’être bien « fade » ou « insipide ». Entrer dans les projets de Dieu est le destin des chrétiens. Paul l’écrit aux Éphésiens :

« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » Éphésiens 2:10

Nous ne sommes pas tous appelés à être de grands leaders pour réaliser des visions extraordinaires. Toutefois, nous sommes tous appelés à prendre part à l’œuvre de Dieu dans cette génération.
Il existe des « niveaux » de visions et de projets venant de Dieu :

  • Local
  • Régional
  • National
  • International

On peut trouver son épanouissement en entrant dans la vision que Dieu a donnée à quelqu’un d’autre.
Le lieu par excellence pour commencer vivre la vision de Dieu, c’est l’église locale, là où Dieu nous a placés pour le servir au milieu de nos frères et sœurs.
C’est toujours en commençant par de petites tâches, actions et services que Dieu nous utilisera. Après vient le temps des projets plus conséquents.
Ne limitons pas Dieu en refusant de servir dans ce qui est petit à nos yeux. Faisons-le et il nous confiera de plus grandes choses à réaliser.
Ce principe spirituel est sans limite, si ce n’est nos propres limites.

Laurent GUILLET

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