ETRE UN SOLDAT DE JESUS-CHRIST – 7/7

Lecture 2 Tim 2 : 3-4.

1) ETRE OUVERT SUR LE MONDE.

v Suite des qualités demandées aux engagés de l’armée de terre : ils sont invités à être ouverts sur le monde et la société. Jésus Lui-même n’a pas vécu sur cette terre en ermite isolé et éloigné de la société. Au contraire, Il côtoyait les marginaux, « les gens de mauvaise vie » selon une expression biblique, les prostituées, Ses compatriotes juifs, les soldats romains de l’armée d’occupation, les malades, les étrangers, les pauvres, les riches. Mat 8 : 5-15; Luc 7 : 36-48; 19 : 1-10; Jean 4 : 4-9.

v Le Seigneur était parfaitement immergé dans la société de son époque. Il évoluait au milieu de Sa génération. Il a accueilli toutes les catégories de personnes sans aucune distinction. Mat 11 : 28; Luc 10 : 21; Jean 6 : 37. Il était donc réellement ouvert sur le monde. Avant de débuter Son ministère, Il a exercé le métier de charpentier jusqu’à 30 ans. Marc 6 : 3. Il a vraisemblablement acquis ces connaissances et cette expérience  auprès de Joseph son père. Il a ainsi travaillé dans l’entreprise familiale comme c’était très répandu à Son époque. Marc 1 : 19-20. Il a pris Ses responsabilités en pourvoyant aux besoins de Sa famille.

v Jésus a donc su S’adapter au contexte de Son époque et a composé avec les habitudes de Son environnement. Il a prié afin que Ses disciples évoluent dans leur cadre de vie sans le fuir ni l’ignorer. Par contre, ils devaient abandonner l’état d’esprit du monde et être animés de la mentalité du Seigneur. Jean 17 : 15-16. Suivant Son exemple, les apôtres et les disciples ont eux aussi vécu une foi saine dans leur milieu. Ainsi, il est normal pour le jeune de poursuivre des études et de chercher à réussir dans son activité professionnelle. Il est biblique d’assumer ses responsabilités en répondant financièrement et matériellement aux besoins élémentaires des proches. Prov 24 : 30-34; Eccl 10 : 18; 2 Thes 3 : 10.

v Jésus était ouvert sur le monde et vivait comme Ses contemporains. Il se déplaçait comme eux à pieds ou à dos d’âne. Il entrait dans les synagogues et dans le temple de Jérusalem. Il participait à des repas avec plusieurs invités. Marc 3 : 1; 11 : 11; Luc 7 : 36. Il respectait les lois en vigueur, payait Ses taxes et soutenait le devoir de payer des impôts. Mat 17 : 24-27; 22 : 15-22.

v Comme le Seigneur, les chrétiens sont connectés à la réalité. Dans un certain sens, ils vivent comme « monsieur tout le monde » dans la mesure où ils sont des citoyens comme les autres avec des devoirs, des responsabilités, des engagements. Ils sont ouverts sur les nouvelles technologies. Ils utilisent les outils de leur époque. Ils ont des activités. Bien évidemment, tout cela doit s’inscrire dans le cadre d’une cohérence avec l’Evangile. Jésus n’a jamais franchi certaines limites. Il S’est identifié à l     a nature humaine sans pécher. Ainsi, le disciple évolue dans le monde sans être du monde. Il n’est pas déconnecté de la société actuelle mais il n’en imite pas toutes les pratiques.

v Son ouverture sur le monde est limitée à ce qui est acceptable du point de vue de Dieu. Pour préserver son cœur du péché, il évite certains sites internet, certains films, certaines émissions. Il est ouvert sur le monde mais il demeure fermé aux tentations, aux sollicitations, aux pratiques malsaines. Il refuse de se laisser piéger par tout ce que le monde accepte, valorise et encourage de plus en plus : dérèglements sexuels, sensualité, amour de l’argent, recherche effrénée du plaisir, mensonges, critiques, coups bas… Il veille sur sa tenue vestimentaire et refuse de porter des vêtements indécents. 1 Pie 3 : 3-4. Il se préserve des excès d’alcool et de l’esclavage du tabac. Finalement, son ouverture n’est pas dictée par le mode de vie du monde mais par l’exemple de Jésus. Le défi est de trouver l’équilibre afin d’éviter de devenir sectaire, rigide et étroit d’esprit tout en fuyant une ouverture excessive qui tolère et accepte des choses qui ne sont pas à la gloire de Dieu.

2) ETRE FIER DE SON ENGAGEMENT.

v Certaines personnes sont fières de leur engagement et de leurs convictions. Dans le milieu du sport, le soutien manifesté en faveurs des compétiteurs est très appuyé. Les clubs de supporters rassemblent des milliers de fans fiers de leur équipe. Dans le domaine politique et syndical, on parle de militants, c’est-à-dire de gens réellement engagés pour leur cause et leurs idées. Il est intéressant de s’arrêter sur la définition de « militant » : « Qui agit en combattant« . La racine de ce mot est la même que celle de « militaire« . Un militant et un militaire ont ce point commun : ce sont des combattants.

v Avec cet éclairage, on peut affirmer que le véritable disciple de Jésus est un militant dans la mesure où il poursuit le bon combat de la foi. 2 Tim 4 : 7. Il combat pour résister au péché, pour repousser la pression de sa mauvaise nature, pour refuser de suivre ses penchants naturels, pour mettre en œuvre dans sa vie les recommandations du Seigneur. Gen 4 : 7; Col 3 : 5-10; Héb 12 : 1.

v L’autre caractéristique du militant est d’être « un adhérent actif d’un parti, d’une organisation« . Il n’est pas passif ou spectateur. Le militant est engagé et impliqué pour la défense d’une cause dont il est fier. Ces qualités correspondent au chrétien. Vivre la foi au Fils de Dieu n’a rien à voir avec de la passivité. Au contraire, la foi demande de l’engagement personnel, de la consécration, de la ferveur, du renoncement, un esprit de sacrifice, de la persévérance, de la volonté. Au départ de la vie spirituelle, on trouve la notion d’implication individuelle : chaque personne étant concernée par le péché, elle est invitée à se repentir, à croire dans l’œuvre de salut accomplie par Jésus à la croix et à se déterminer pour suivre le Fils de Dieu au travers du baptême. Act 2 : 41; 3 : 19; Rom 3 : 10; 3 : 23-24; 1 Pie 3 : 21.

v L’engagement initial trouve ensuite son prolongement dans une vie consacrée avec la notion de service en faveur du royaume de Dieu. Le disciple a compris qu’il était devenu par la nouvelle naissance une pierre vivante faisant partie de cet édifice spirituel qu’est l’Eglise. 1 Pie 2 : 4. Cette réflexion sera développée dans la troisième partie du message.

v Le militaire est normalement fier de son engagement dans l’armée. De la même manière, les militants d’une cause et les personnes engagées dans un domaine de leur vie en sont souvent fières. Plusieurs sont capables d’afficher clairement leurs convictions. Elles soutiennent avec enthousiasme leur implication. Ainsi, il est important pour le chrétien d’être fier de son engagement avec le Seigneur. Il est essentiel qu’il affiche et revendique ses convictions avec noblesse et dignité.

v Paul a du encourager le jeune Timothée en le stimulant à ne pas avoir honte de témoigner de Jésus.

2 Tim 1 : 8. L’apôtre a fait l’éloge d’Onésiphore qui n’a pas eu honte de le visiter lorsqu’il était emprisonné. 2 Tim 1 : 16. Beaucoup de croyants ressentent une certaine honte par rapport à leur foi. Ils sont craintifs à cause de ce que les autres peuvent penser de leur engagement chrétien. Ils sont empoisonnés par des craintes, par la timidité, par la retenue. Ils ont alors à livrer un véritable combat pour parvenir à étouffer ces sentiments et ne pas leur permettre de les dominer. Ils ont besoin d’apprendre à être fiers de leur Seigneur, fiers des valeurs de l’Evangile, de la beauté de la foi, du choix qu’ils ont effectué en se déterminant pour Jésus, d’appartenir à l’Eglise, de vivre la communion fraternelle. La prière et la recherche de la face de Dieu sont précieuses pour permettre au Saint-Esprit de développer cette fierté dans le cœur.

v Le Seigneur compte sur Ses enfants pour revendiquer et défendre un style de vie imprégné de vérité, de pureté sexuelle, de sainteté, d’amour, de pardon, de grâce, de miséricorde, de haute spiritualité et de priorités divines.

3) ETRE ENTIEREMENT DEVOUE.

v Une des vertus du soldat de l’armée de terre est d’être entièrement dévoué en tout temps et en tout lieu. « Se dévouer » signifie « se consacrer, se vouer sans réserve« . Le mot « entièrement » pèse de tout son poids dans cette phrase. On le trouve dans la bible. Deut 18 : 13. Au travers de ce verset, on découvre le désir de Dieu : le croyant est destiné à Lui appartenir en totalité. Ainsi, la véritable vie chrétienne consiste à permettre à Jésus d’imprégner toutes les parties de l’existence. Tous les domaines de la vie Lui sont alors soumis volontairement. Le disciple implique le Seigneur dans tout ce qu’il fait, entreprend, réalise, envisage. Ses finances, ses projets, ses activités, sa vie sentimentale, professionnelle, son ministère sont placés sous le regard de Dieu.

v Militant actif, le disciple se consacre à Dieu et à Son œuvre. Sous cet angle, on est loin du croyant qui vient au culte pour assister à une réunion sans y participer vraiment, qui prie et ouvre sa bible de temps en temps. Le chrétien choisit de se consacrer car il a compris que Jésus S’était entièrement dévoué à la mission à laquelle Il a été appelé : sauver les êtres humains. Le Fils de Dieu a entièrement donné Sa vie. Ses 3 ans et demi de ministère ont mis en lumière l’énergie déployée par Jésus, Sa volonté, Sa détermination, Son empressement à vouloir nous sauver. Le point culminant étant bien sûr Gethsémané et la croix qui témoignent de Sa dévotion complète. Etant bénéficiaires de cette consécration totale, comment pourrions-nous Le suivre et Le servir timidement ? De plus, si des incroyants sont capables de faire preuve du don de leur vie pour des causes, certaines étant particulièrement nobles, comment les croyants pourraient-ils être dévoués à moitié ? Comment pourraient-ils être tièdes dans leur engagement spirituel ?

v Il est question d’être dévoué « en tout temps et en tout lieu« . On peut choisir d’être engagé à un moment, dans une circonstance et à un endroit qui ne coûtent pas énormément. Pour se développer, l’Eglise a besoin d’être composée de disciples réellement disponibles pour les enfants, les jeunes, les aînés, les travaux, les visites, les tournées en voiture pour conduire ceux qui n’ont pas de moyen de locomotion, les appels téléphoniques pour prendre des nouvelles des gens, pour les temps de prières, de jeûne. On peut ajouter la disponibilité pour être fidèle au niveau matériel et financier. Ainsi, il convient de se poser les questions suivantes : « Le Seigneur peut-Il compter sur moi en tout temps, en tout lieu ? A-t-Il le droit de me déranger dans mon programme bien défini pour accomplir une œuvre qui n’était pas prévue ? Quels progrès puis-je réaliser afin d’être davantage dévoué ? »

v La vie défile extrêmement vite. Quand on se retourne et qu’on observe le chemin parcouru, on réalise avec les années que le temps s’est vite écoulé. Une des choses les plus dramatiques pour un individu consiste à crouler sous le poids des regrets. C’est pourquoi beaucoup vieillissent mal : ils sont passés à côté du plan de Dieu pour leur vie et ils ne Lui ont pas été entièrement dévoués. Mail il est trop tard : il est impossible de revenir en arrière afin de rectifier la trajectoire. Or, le Seigneur souhaite que nous ayons une dernière partie de parcours harmonieuse et épanouie, remplie de la satisfaction et de la joie d’avoir été consacrés au royaume de Dieu. Même si tout n’a pas été parfait, il est possible d’être habité d’une paix divine merveilleuse. Gen 25 : 8; 1 Chro 29 : 28; Act 7 : 55-56; 2 Tim 4 : 7-8.

Philippe LANDREVIE

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