ETRE UN SOLDAT DE JESUS-CHRIST – 4/7

Lecture Deut 26 : 16-17.

1) LE PRINCIPE DE L’OBEISSANCE.

La poursuite des qualités demandées aux militaires de l’armée de terre française nous conduit à considérer la vertu suivante : l’obéissance. Elle est invitée à caractériser le soldat de Jésus-Christ. Il convient de souligner qu’elle n’est pas naturellement ancrée dans le cœur de l’être humain. Si c’était le cas, les parents n’auraient pas besoin d’apprendre à leurs enfants à obéir. Ces-derniers savent dire « non » avant même de prononcer « oui ». L’éducation est incontournable pour construire la personnalité de l’individu qui a besoin d’un cadre et des limites pour s’épanouir.

La nécessité de manifester l’obéissance se retrouve dans tous les domaines de l’existence : relations enfants-parents, enfants-instituteurs, jeunes-professeurs, employés-chef de service ou patron, citoyen-lois de la nation, conducteur-code de la route… Il convient de relever la réalité suivante : les personnes les plus équilibrées et socialement parfaitement intégrées ne sont pas celles qui ont fait ce qu’elles ont voulu pendant leur enfance et leur jeunesse mais sont celles qui ont évolué dans un cadre de soumission. La sphère spirituelle n’échappe pas à cette nécessité incontournable : l’homme est invité à se soumettre volontairement et par la foi aux recommandations divines.

Malheureusement, l’observation du monde environnant montre que la soumission et l’obéissance sont souvent rejetées et méprisées. La rébellion, la contestation, la désobéissance sont acceptées comme faisant partie d’un mode de vie normal. Il est donc indispensable de savoir ce que Dieu en pense. Pour cela, la lecture et la méditation des Ecritures communiquent l’éclairage à l’individu. Ps 119 : 105; 119 : 130.

L’œuvre de Dieu est de conduire l’être humain à l’obéissance de la foi. Rom 1 : 5. Son plan est d’accorder le salut à tous. Jésus a offert sa vie en sacrifice pour les péchés de tous sans exception. Le Seigneur a prévu suffisamment de place dans le ciel pour l’ensemble de l’humanité. La foi et l’obéissance fonctionnent ensemble. Dès l’instant où le chrétien croit, il est invité à poser des actes et des décisions prouvant son désir d’obéir. Il se soumet à la volonté de Dieu en mourant à lui-même : Rom 6 : 5-6, en renonçant au péché : Rom 6 : 12-14, en refusant de suivre les penchants de son cœur : Gal 5 : 24, en s’engageant par le baptême : Act 2 : 38; 2 : 41, en servant le Seigneur : Rom 12 : 11, en marchant dans la lumière et la vérité : Eph 5 : 8; 3 Jean 4.

La bible décrit Dieu comme étant un Père spirituel. Mat 6 : 9. Par la foi, l’homme devient Son enfant. Jean 1 : 12. Pierre a mentionné la caractéristique du disciple : il est un enfant obéissant. 1 Pie 1 : 14. Cette qualité se manifeste concrètement lorsqu’il se détourne des convoitises d’avant sa conversion. Dans ce verset, un mot a toute sa place et son importance : « autrefois« . Avec sa nouvelle existence en Jésus-Christ, le disciple a définitivement tourné le dos à son mode de vie d’autrefois. Il expérimente la réalité décrite par Paul : « Les choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles« . 2 Cor 5 : 17. L’obéissance permet d’abandonner les désirs d’autrefois qui ne sont pas conformes à la volonté de Dieu.

Dans certaines situations, le chrétien obéit facilement et se passe sans difficultés de choses qui faisaient partie de sa vie avant sa conversion. Dans d’autres cas, des pratiques du passé demeurent. L’obéissance et l’envie de plaire au Père Céleste permettent de s’en débarrasser. Ainsi, il est essentiel de régler le problème des convoitises charnelles : cigarette, dépendance de l’alcool, sensualité, confort matériel et financier, attrait excessif des écrans… Selon cette pensée, Paul a défini une stratégie efficace : il oubliait volontairement ce qui était derrière lui pour se projeter vers l’avenir. Phil 3 : 13-14. Il traduisait sa volonté de refuser d’être pollué, empoisonné, freiné dans sa marche spirituelle, ralenti dans sa progression spirituelle par des éléments négatifs de son passé.

La grâce, l’amour, la compassion, la patience, la bonté se trouvent dans le Seigneur. Néanmoins, Il a des exigences. Deut 26 : 16-17 ne traduit pas un souhait de Dieu mais des ordres. Considérons que le disciple soldat de Jésus-Christ choisit de se soumettre volontairement aux commandements de son chef. Il a le choix d’obéir à ses sentiments, à ses émotions, à ses propres pensées ou aux recommandations divines. Souvent, il a à gérer des conflits intérieurs car il est tiraillé entre sa volonté et celle du Seigneur. Il est comme écartelé entre son désir charnel et celui du Saint-Esprit. La victoire se remporte lorsque le choix d’obéir à l’orientation du Seigneur est manifesté. Rom 7 : 14-25; Gal 5 : 16-18. C’est la clé du succès du chrétien.

A propos de succès, la bible cite en exemple Josué. Jos 1 : 8-9. Le nouveau conducteur spirituel du peuple élu était invité à s’imprégner de la loi divine. La réflexion, la connaissance, la méditation avaient un seul but : agir fidèlement selon les recommandations. Pour le disciple, le principe demeure identique. L’écoute des prédications, la lecture de la bible, l’utilisation d’outils technologiques actuels ne devraient avoir qu’un seul objectif : permettre au chrétien d’agir selon les Ecritures et les appliquer concrètement dans la vie de tous les jours.

L’obéissance au Saint-Esprit est aussi primordiale. Zachée a reçu Jésus dans sa maison. Il a pris des décisions traduisant un changement de cœur. Lui qui s’était enrichi malhonnêtement et qui était amoureux de l’argent a souhaité dédommager les personnes auxquelles il a fait du tord. Il a témoigné également d’une libéralité remarquable. Luc 19 : 1-10. Pourtant, le texte ne permet pas d’affirmer que le Seigneur lui a explicitement ordonné ces actions. Comment Zachée a-t-il été convaincu d’agir de la sorte ? Tout simplement parce que le Saint-Esprit a déposé les désirs divins dans son cœur. Le publicain a donc choisi d’obéir à une direction intérieure. Ainsi, nous réalisons la complémentarité de l’œuvre de la Parole et de l’Esprit. Le soldat de Jésus-Christ reçoit les commandements divins au travers de la bible mais aussi par l’intermédiaire du Saint-Esprit dans son cœur.

Josué a rencontré le succès dans ses entreprises. Le chrétien est lui aussi invité à réussir sa vie. Ps 1 : 1-3. Il peut lui arriver de rencontrer des échecs car la perfection ne fait pas partie de son humanité. Mat 14 : 29-31; 17 : 14-16; Act 13 : 13; 15 : 37-38. Néanmoins, l’obéissance lui garantit la présence du Seigneur à ses côtés et la bénédiction divine. Les épreuves peuvent s’abattre sur son existence, il demeure solide dans sa foi car il se soumet à son Dieu. Mat 7 : 24-25.

L’obéissance du disciple doit se traduire concrètement dans tous les domaines de son existence. Au niveau affectif et sentimental, il choisit la pureté et refuse les relations sexuelles en dehors du mariage. Il repousse la tentation du concubinage. Mat 1 : 18, 1 Cor 7 : 1-5; Eph 5 : 3. Il obéit en rejetant l’adultère. Il fait le maximum pour sauver son mariage et le préserver de tout mal. Eph 5 : 22-25. Il obéit en marchant selon l’honnêteté et la droiture. Rom 13 : 13; 1 Thes 4 : 12; 1 Tim 2 : 2. Il se positionne et refuse le mensonge, la magouille, la tromperie même s’il se trouve dans une situation inconfortable. Eph 4 : 25. Il s’implique activement pour servir son Seigneur selon ses capacités et ses compétence. Mat 25 : 14-30; Eph 2 : 10. Il est consacré et fidèle dans ses offrandes matérielles ou financières. Mal 3 : 10; 1 Cor 16 : 2; 2 Cor 9 : 6-9. Il est capable de se repentir de ses fautes et de ses défaillances. Il obéit en demandant pardon à ceux qu’il a offensés. Il sait également accorder son pardon aux autres. Mat 18 : 21-35; Col 3 : 13. Il saisit les occasions pour témoigner de sa foi et communiquer ainsi l’amour et le salut divins. Marc 6 : 12; Act 1 : 8. Il obéit en abandonnant ses sentiments négatifs. Eph 4 : 31. Il apprend à veiller sur ses propos. Eph 4 : 29. Sa soumission le pousse à conformer sa vie à celle du Seigneur. Il n’obéit pas seulement quand ça l’arrange où quand ça ne lui coûte rien. Il se soumet aussi lorsque cet acte lui demande un sacrifice.

Dieu demande une obéissance précise et complète. Une histoire illustre cette réalité. Saül n’a pas suivi les recommandations de Samuel. Il a pris des libertés avec les ordres du Seigneur. Repris par le prophète, il s’est justifié en précisant que les animaux constituant le butin de guerre étaient destinés à être offerts à l’Eternel.

1 Sam 15 : 1-23. Il s’est entendu dire que Dieu préfère l’obéissance à des actes de dévotion. 1 Sam 15 : 22. Cela signifie que la prière, la louange dynamique, les chants interprétés avec tonus et ferveur, la participation active au culte en frappant dans les mains, l’exercice des dons spirituels ne doivent pas masquer une défaillance dans le domaine de l’obéissance. Bien évidemment, ces différentes expressions sont souhaitables. Cependant, elles ne sont pas appelées à remplacer la soumission du disciple. Le Seigneur est d’accord avec les manifestations d’enthousiasme spirituel, mais Il privilégie le respect de Sa Parole et de Sa volonté.

2) DESOBEISSANCE ET OBEISSANCE : EXEMPLES BIBLIQUES.

Avant de considérer les bons exemples d’obéissance, il convient d’en citer un de désobéissance riche d’enseignements. Jonas a entendu la voix de Dieu. Comme la volonté divine ne lui convenait pas, il a exprimé sa désapprobation et son mécontentement en fuyant loin du lieu où il était destiné à se rendre. Jon 1 : 1-3. Ayant capitulé, il s’est rendu à Ninive pour y prêcher le message de la repentance. Il a eu le privilège de voir 120 000 personnes s’humilier à cause de leurs péchés et se convertir. Jon 3 : 1-10; 4 : 11. Mais il n’a pas apprécié cette démarche spirituelle car il avait un esprit nationaliste étroit qui l’empêchait de comprendre l’amour de Dieu pour tous les peuples. Un chrétien ne devrait pas être raciste et devrait au contraire considérer que le rôle de l’Eglise est de tendre la main à tous les individus quelque soit la couleur de la peau, la religion, la culture, l’origine sociale.

Il est intéressant de relever l’élément suivant : Jonas avait la foi. Un croyant peut donc être sauvé tout en étant désobéissant. Il a expérimenté le miraculeux divin puisqu’il est sorti sain et sauf de la noyade et de 3 jours passés dans l’estomac d’un grand poisson. Un croyant peut faire des expériences extraordinaires grâce à sa foi et vivre la grâce de Dieu dans des circonstances précises, cela ne prouve pas son obéissance. Pourtant, cette vertu est primordiale pour le Seigneur puisqu’Il a pressé Jonas à la manifester. Nous n’avons donc pas à choisir la foi à l’obéissance : les 2 sont caractéristiques du soldat de Jésus-Christ.

Noé a prouvé sa soumission à l’Eternel. Gen 6 : 22. Il a eu le courage de construire une arche à des centaines de kilomètres de la mer ! Vu la description du contexte de son époque, on peut imaginer qu’il a du supporter les moqueries, les railleries, les humiliations. Gen 6 : 5; 6 : 11. Malgré cela, il est allé au bout de son projet. De nos jours, il faut également être courageux et motivé pour demeurer dans l’obéissance aux principes divins au milieu du péché, de l’impureté sexuelle, de la corruption, de la critique systématique des collègues de travail et des proches…

Betsaleel a accompli l’œuvre de Dieu dans le service pour lequel il a été qualifié. Ex 36 : 1. L’obéissance est donc à manifester dans le ministère auquel le disciple a été appelé. Ezéchias a affiché beaucoup de qualités. Parmi celles-ci, on trouve la soumission au Seigneur. 2 Rois 18 : 1-6. Il a marqué son temps et son peuple grâce à cette vertu. Esther a obéi à son oncle Mardochée. Est 4 : 1-17. Elle est devenue un instrument entre les mains du Seigneur pour sauver la vie à des millions de juifs. Son histoire montre une leçon importante : obéir à Dieu demande de savoir suivre les recommandations des hommes et se soumettre aux lois lorsque celles-ci ne s’opposent pas à l’Evangile. Un croyant rebelle à l’autorité humaine ne peut pas prétendre être soumis à Dieu. Rom 13 : 1-2. La soumission réciproque est un principe divin pour l’Eglise. Eph 5 : 21.

Philippe LANDREVIE

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