ETRE UN SOLDAT DE JESUS-CHRIST – 1/7

Lecture 2 Tim 2 : 3-4.

1) REALITE DES ENNEMIS ET D’UN COMBAT.

Sur une affiche valorisant les qualités des combattants de l’armée de terre, on peut apercevoir une image avec 2 militaires et cette inscription : « Soldat de France ». La bible utilise dans plusieurs textes un vocabulaire guerrier. Paul a encouragé Timothée à ressembler à un soldat de Jésus-Christ. Ce terme possède la notion suivante : « Etre un champion à la cause de Jésus-Christ« . Pour appuyer cette image, l’apôtre a également comparé le disciple à un athlète. 2 Tim 2 : 5.

Les Ecritures attirent notre attention sur des réalités invisibles mais qui ont des effets bien visibles et concrets dans l’existence des individus. Dieu et Ses créatures ont un ennemi commun : satan qui s’est révolté par orgueil contre l’autorité divine. Il a été suivi dans sa rébellion par d’autres anges. Ils déploient toute leur énergie à combattre les plans de Dieu. Ils s’acharnent sur les humains pour les maintenir dans le péché, dans l’incrédulité afin de les empêcher d’entrer dans la vie éternelle offerte gratuitement par le Seigneur. Marc 4 : 15. Ezéchiel a décrit le prince de Tyr de son époque. En effectuant une analogie sur le plan spirituel, on y découvre le portrait de satan. Es 14 : 11-15; Ez 28 : 13-18.

Il attaque aussi l’Eglise dans le but de la fragiliser et de la détruire. Luc 22 : 31. Il peut ainsi susciter dans leur vie des épreuves matérielles, des maladies, des deuils mais aussi des persécutions. Job 1 : 10-22;

2 : 4-7; Luc 13 : 10-17; 2 Cor 12 : 7. Il cherche à entraver le ministère de l’Eglise pour freiner la croissance du royaume de Dieu. 1 Thes 2 : 17. Il s’évertue à empêcher les chrétiens de grandir dans la foi et utilise les attirances et les séductions du monde pour les détourner de leur consécration au Seigneur. Marc 4 : 18-19.

Le disciple de Jésus est comparé à un soldat parce qu’il est appelé à affronter un autre ennemi qui découle du premier : le péché. Par définition, il s’agit d’un état. C’est la situation d’un homme qui conduit son existence sans le Créateur de la vie. Pour Dieu, la personne est morte sur le plan spirituel, même si elle est en parfaite santé morale et physique. Luc 15 : 24; Rom 6 : 23. Le péché revient à rater la cible, à manquer le but. C’est passer à côté du plan du Seigneur. Or, ce plan consiste à recevoir la vie éternelle pour vivre en communion avec le Créateur dès ici-bas puis dans l’éternité. Jean 3 : 16. Du point de vue de Jésus, on peut réussir dans la vie au niveau des domaines matériels, financiers, professionnels, familiaux mais rater sa vie si on ne rencontre pas le Seigneur pour ensuite Le suivre et Le servir. L’enjeu est tellement important que Paul a insisté sur la nécessité d’expérimenter la réconciliation avec le Rédempteur. 2 Cor 5 : 20.

Les Ecritures identifient un autre ennemi : la mauvaise nature imprégnée du péché chez chaque personne. La bible parle de la chair opposée au style de vie divine. Gal 5 : 17-19. Paul a décrit ses effets : elle exerce une tyrannie et une puissance qui rend l’être humain esclave de ses tendances, de ses mauvais instincts et de ses penchants malsains. Rom 6 : 14-23. Sans la puissance libératrice de Jésus, des multitudes d’hommes et de femmes se considèrent libres alors qu’ils sont en réalité prisonniers de leur mauvaise nature. Parfois des croyants sont esclaves de leur caractère, de leur tempérament ou de certains vices qui les dominent. 2 Pie 2 : 19.

Il convient de citer enfin un autre ennemi : le monde, ou plus précisément l’état d’esprit du monde. En effet, ses valeurs, ses priorités, ses goûts, ses motivations sont différents voir opposés à ceux du Seigneur et donc du chrétien. Jésus a bien souligné la nécessité de vivre dans le monde sans pour autant être du monde. Jean 15 : 19; 17 : 14-16. Ce-dernier manifeste néanmoins une pression, une attirance, une séduction pour empêcher les incroyants d’adopter le style de vie de Jésus et pour freiner les croyants dans leur consécration spirituelle.

2) L’ŒUVRE DE JESUS.

Heureusement, le Fils de Dieu est venu accomplir une œuvre parfaite permettant à chaque disciple d’être vainqueur sur satan, sur le péché, sur sa mauvaise nature et sur l’attraction du monde. Par Sa mort et Sa résurrection, Jésus l’a dépouillé de sa puissance. Col 2 : 14-15; Héb 2 : 14. Il a montré également qu’Il était possible de résister au péché. Mat 4 : 1-11. Ainsi, par sa foi, le chrétien est rendu capable de repousser le mal et de refuser ses tentations et ses séductions. Es 55 : 7; Héb 12 : 1; 1 Pie 2 : 11. De plus, le disciple est invité à mourir à lui-même et à renoncer à suivre sa mauvaise nature. Par cette détermination et cet engagement ferme, il empêche ses penchants et son « vieux moi » de le diriger et de le dominer. Rom 6 : 6-7. Il libère alors la vie divine en lui et permet au Saint-Esprit de déployer Son fruit, Son action, Ses vertus. Gal 5 : 22-24; Eph 5 : 9.

Il convient de souligner la réalité suivante : ces qualités énoncées par l’apôtre (amour, joie, paix, patience…) ne sont pas le résultat d’efforts humains. En effet, le disciple est incapable par lui-même de manifester ces vertus de façon satisfaisante et durable. Il faut que ce soit le Saint-Esprit qui ait la liberté d’agir afin de les développer. L’œuvre merveilleuse du Seigneur se produit quand le chrétien abandonne sa mauvaise nature et refuse sa domination. La transformation s’opère progressivement. Les sentiments de Jésus se répandent de plus en plus dans son cœur. Phil 2 : 5. Au fur et à mesure que le disciple se laisse imprégner de la vie divine, il ressent ce que Jésus ressent, il perçoit les choses comme Jésus les perçoit, il parle comme Jésus parle, il prend des décisions comme Jésus, il adopte une attitude et un comportement comme le Fils de Dieu. Le Père Céleste destine chacun de Ses enfants à ressembler au modèle parfait. Luc 6 : 40; Eph 4 : 13. Paul a crucifié sa mauvaise nature et a ainsi permis au Seigneur de vivre pleinement en lui. Gal 2 : 20.

Pour revenir au passage de sa lettre aux romains, l’apôtre a dans un premier temps déploré la tyrannie du péché en lui et la puissance de ses penchants naturels. Rom 7 : 14-23. Il a exprimé sa détresse et son impuissance à se changer lui-même et à se dégager de cette emprise. Jér 13 : 23; Rom 7 : 24. Heureusement, il a aussi révélé la seule solution satisfaisante : la libération par Jésus-Christ. Rom 7 : 25. Lorsque la foi est manifestée et que la volonté de s’abandonner entre Ses mains d’amour est affichée, alors Il affranchit réellement et totalement l’individu esclave. Jean 8 : 36. D’après ces affirmations des Ecritures, personne n’est obligé de demeurer prisonnier de quoi que ce soit : péché, vices, passions, penchants malsains, tendances charnelles, oppression ténébreuse, désespoir, esprit de mort, trait de caractère destructeur…Ainsi, la bonne nouvelle de l’Evangile consiste à expérimenter la véritable liberté selon Dieu.

Par rapport au monde et à sa mentalité et ses pratiques, la puissance divine opérait déjà dans l’Ancien Testament chez ceux qui étaient déterminés à rester attachés au Seigneur. Ainsi, Daniel ne se souciait pas de ce qu’on pouvait penser de lui. Il appliquait son cœur à chercher la présence de Dieu. Dan 6 : 10. Avec ses compagnons, il résolut de se démarquer des habitudes de la cour du roi et choisit de demeurer fidèle à ses convictions spirituelles. Dan 1 : 8-16. Pour Paul, la priorité n’était pas de chercher à plaire aux hommes. Gal 1 : 10. Il savait résister aux pressions de la société de son époque car le Seigneur remplissait son cœur. Pour lui, l’essentiel était de rechercher la faveur et l’approbation de son Dieu.

Concernant les soldats, la France a changé d’orientation voilà plusieurs années. En effet, tous les personnels de l’armée sont des engagés. La catégorie des « appelés » du contingent n’existe plus. Avant, le service militaire était obligatoire. Tous les hommes devaient s’y soumettre, bon gré mal gré, exceptés les exemptés. Depuis, la nation a choisi la voie d’une armée de métier. Ainsi, les militaires sont des volontaires. Bien sûr, les 3 armées lancent à certaines périodes des campagnes de recrutement pour répondre à leurs besoins. Mais personne n’est obligé de répondre favorablement.

Il en est de même au niveau spirituel. Le Seigneur appelle tous les êtres humains à s’engager à Le suivre. Hommes, femmes, jeunes, aînés sont sollicités par le Général en chef pour faire partie de Son armée et à devenir des soldats de Jésus-Christ. Cela commence par une invitation à la repentance et à la conversion. Act 2 : 39; 3 : 18. Puis, cela se poursuit par un appel à suivre Jésus pour vivre selon Son exemple et à Le servir. Marc 1 : 16-17; Act 9 : 15-16; 9 : 36; 26 : 19-20; Rom 12 : 11; Eph 2 : 10.

La réponse aux propositions du Seigneur s’effectue toujours sur la base de la foi et d’une décision personnelle. Il ne contraint personne à Lui faire confiance. Luc 10 : 8-12. Il sensibilise l’individu à prendre ses responsabilités et à se positionner par rapport à la foi. Deut 30 : 19; Mat 7 : 13-14; Luc 11 : 23. Le baptême par immersion selon les indications bibliques traduit l’engagement individuel du croyant. Jésus respecte la position de chacun et Il ne force pas à Le suivre. Sur la base de cette réalité, le prosélytisme insistant et agressif des croyants qui vise à exercer une forte pression sur les gens pour les amener à la conversion n’est pas conforme à la méthode du Seigneur. Il convient d’être bien évidemment convaincant tout en étant sage dans le témoignage.

Quand on est entré dans le salut, on est invité à grandir dans la foi, dans le désir de refléter le caractère de Jésus, dans l’engagement, dans le don de soi, dans le perfectionnement de son ministère. Là encore, la bible ne mentionne aucune obligation. Tous ces éléments sont soumis à notre acceptation. Chaque soldat décide lui-même son niveau de consécration, d’amour, d’implication. Le souhait du Seigneur correspond certainement aux principes que Paul s’est appliqué. Act 20 : 24; 1 Cor 9 : 25-27.

3) LES SOUFFRANCES DU SOLDAT.

La vie avec Jésus est celle qui vaut vraiment la peine d’être vécue. Néanmoins, elle comporte des souffrances et des difficultés. Paul a encouragé Timothée à considérer cette réalité. Il n’a pas masqué la vérité. Un soldat du Seigneur est exposé aux frustrations, aux déceptions, aux blessures, au découragement, aux questions sans réponse, à la solitude, au rejet, à l’incompréhension. 2 Cor 4 : 7-10; 11 : 24-28. D’ailleurs, le Seigneur a averti Ses disciples concernant les épreuves durant leur parcours. Jean 16 : 33. Pierre a préconisé l’idée d’accepter la souffrance liée à l’engagement de la foi. 1 Pie 4 : 1. Le fait d’affronter la réalité en face et d’admettre que la vie chrétienne ne soit pas toujours facile permet d’être armé pour surmonter les épreuves de la foi.

Le chef de l’armée a promis Sa protection, Son secours, Sa consolation et Sa présence. Mat 28 : 20;

2 Cor 1 : 3-4;2 Tim 4 : 16-17. Dans Son amour et Sa sagesse, Il s’est engagé à ce qu’aucune épreuve ne soit plus forte que la capacité du chrétien à la supporter. 1 Cor 10 : 13. Il a précisé que personne n’est en mesure de ravir un chrétien de Sa main. Jean 10 : 27-29. Si le disciple demeure fidèle et attaché à Jésus, les épreuves les plus douloureuses et les oppositions les plus fortes sont impuissantes à l’arracher de sa position spirituelle. Le Seigneur S’est véritablement engagé à veiller sur les Siens.

 

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