« EN QUEL DIEU CROYONS-NOUS ? » LE DIEU DE LA BIBLE

Le Dieu de la Bible

Les reporters de Dieu font parfois ce qu’on appelle un « micro-trottoir ». Ils se promènent dans la rue, et tendent un micro aux gens, pour recueillir leur opinion sur un sujet particulier. Imaginez ce que donnerait une question comme :

« Pour vous, qu’est-ce que Dieu ? »

Imaginez les réponses, ou plutôt, les silences, les airs embarrassés. C’est qu’en dehors de la révélation biblique, les hommes ne peuvent qu’inventer des approches dérisoires de Dieu, nous en avons déjà parlé. Curieusement, la Bible ne donne aucune description de Dieu, elle ne pose pas le problème de Dieu, elle nous invite simplement à l’écouter parler, et à Lui faire totalement confiance.

La Bible s’ouvre sur une page extraordinaire, la Genèse. Dès les premiers mots, on découvre que Dieu est là, que Dieu existe. Son existence s’impose comme un fait initial qui n’a besoin d’aucune explication. Dieu n’a ni origine, ni devenir, Il est le seul, Il est le premier, et le dernier, et le monde tout entier est son Œuvre, sa Création. Parce qu’Il est le premier, Dieu n’a pas à se présenter, Il s’impose à l’esprit de l’homme, du seul fait qu’Il est Dieu. Nulle part, on suppose une découverte de Dieu, une démarche progressive de l’homme, aboutissant à poser son existence, non. Il n’y a dans la Bible aucune place pour le doute, aucune place pour l’athéisme. Si dans la Bible, l’existence de Dieu s’impose comme l’évidence même, le Livre saint ne nous donne aucune explication quant à la nature intime de Dieu.

Les auteurs inspirés nous disent que Dieu est au-delà de tous nos schémas, de tous nos raisonnements, de toute notre imagination ; nul ne peut Le voir, nul ne peut comprendre son mystère. Cependant, si nous pouvons comprendre, analyser la nature intime de Dieu — ce qui est évident — il nous est donné de pouvoir Le rencontrer au fond de nous-mêmes, Le connaître, et d’une certaine manière, de partager sa vie, et c’est le cœur même de la révélation.

La Bible raconte qu’un jour, Moïse — un des plus grand, sinon le plus grand témoin de l’histoire des relations entre Dieu et les hommes — se trouvait dans le désert du Sinaï. Il faisait paître un troupeau de moutons dans de maigres steppes. Dans ce lieu de silence et de solitude, il fit une étrange expérience. Il remarqua, dit le texte biblique, un arbuste, un buisson épineux sans doute, qui brûlait, mais qui brûlait d’une étrange façon, il brûlait sans se consumer. Avec une certaine crainte, mêlée de curiosité, Moïse s’approcha. Alors, une voix puissante s’adressa à lui.

La Bible rapporte qu’un étrange dialogue s’établit entre Moïse et Dieu, car c’était Dieu qui lui parlait directement, comme on parle avec un ami. Lorsque Moïse Lui demanda :

« Quel est ton nom ? »

Dieu lui dit :

« Je suis »,

que l’on transcrit par Yahvé, et que l’on traduit souvent dans nos bibles par l’Éternel. Yahvé ça veut dire : « Je suis qui je suis », on peut comprendre : « N’essayez pas de me sonder, vous n’y arriverez pas, faites-moi simplement confiance, suivez-moi comme des brebis dociles. » Yahvé, ça veut dire aussi : « Si tu souffres, je suis là à tes côtés, je te soutiens. »

On peut comprendre : « Je serai toujours avec toi, je t’accompagnerai sur tous tes chemins. » Il y a à la fois l’idée de l’être invariable, immuable, qui ne vieillit pas, et puis l’idée d’une présence constante, Celui qui est toujours là, Celui qui ne déçoit pas : « Je suis le rocher et non le sable. »

En révélant son nom, Dieu se manifeste comme une personne, Il exprime son désir de se faire proche, non seulement de Moïse, mais proche de chacun de nous. Dieu ne désire pas seulement que nous Le connaissions comme Créateur tout-puissant, mais avant tout comme un Père, comme notre Père. Dieu veut cheminer avec nous, prendre la tête de la colonne humaine, nous conduire vers un pays qu’Il nous montrera, selon Ses propres paroles données à Abraham :

« Je suis celui qui suis. » « Désormais, voilà mon nom, tu sais comment je m’appelle, tu peux donc m’appeler. »

En nous donnant son nom, Dieu nous invite au dialogue, on peut Lui parler et on peut Le joindre, on peut Le prier ; encore une fois, Il est là, Il est là pour nous. Par rapport à toutes les divinités vaporeuses, qui s’évanouissent comme un tourbillon de moucherons, Dieu, le vrai Dieu, est quelqu’un de consistant, quelqu’un que l’on rencontre : « Je suis là, vous pouvez vous appuyer sur moi. » C’est un nom de solidité, c’est un nom de fidélité. Le Dieu de la Bible est à la fois majestueux et familier. On a l’impression qu’Il dit à l’homme : « Allez ! asseyons-nous et bavardons un peu ». Je le répète, l’accent porte plus sur la notion de présence, que sur celle d’existence.

Mais ce qu’il faut noter, c’est que cette présence est bienveillante, elle est bienfaisante. Ce qui caractérise aussi le Dieu de la Bible, c’est qu’Il veut faire alliance avec les hommes. Dieu a un projet pour l’humanité. Il a un plan pour le bonheur des hommes, et Il les invite à entrer dans son alliance, c’est-à-dire à marcher avec Lui, à vivre en s’appuyant sur Lui. C’est dans l’alliance avec Dieu que se situe le destin de l’homme, la grandeur de l’homme, le bonheur de l’homme. De nombreuses fois dans l’histoire, Dieu renouvelle son alliance avec des personnages, avec Noé, Abraham, Moïse, et puis avec un Peuple tout entier, auquel Il confiera sa révélation pour qu’elle soit ainsi offerte à l’ensemble de l’humanité.

L’alliance avec Dieu, la révélation qui sera conseillée dans les pages de la Bible, ne représente pas un courant de pensées, une idéologie, elle s’incarne dans une histoire réelle, dans une histoire très concrète. Ce n’est pas une théorie, c’est un fait. Un Dieu-Créateur, un Dieu qui manifeste sa présence, un Dieu qui dit son nom, un Dieu qui fait alliance avec les hommes. Mais il y a plus, un Dieu qui dit et qui manifeste son amour pour l’humanité.

Un des joyaux de la Bible, c’est cette phrase, ce verset de Jean :

« Dieu nous a aimés le premier. » 

C’est sur cette certitude de l’amour de Dieu pour nous, que repose toute notre espérance. Si nous découvrons Dieu dans sa création, dans son immensité, dans sa complexité, nous pouvons être pleins d’admiration. Mais une telle puissance ne peut manquer d’engendrer de la crainte, je dirais presque de l’épouvante. Que sommes-nous face à ces forces infinies ? Il suffit de songer à l’énergie fantastique contenue dans un atome de matière, pour être saisie de vertiges. Je ne parle pas de l’immensité des galaxies, ces milliards de milliards d’étoiles qui dansent dans un univers incommensurable. Tout cela est effrayant !

Mais lorsque ce Créateur se penche vers nous, avec une infinie tendresse, et nous dit : « Ne crains pas, n’aie pas peur, je suis avec toi, je ne veux que ton bien, je t’offre mon amour », alors, tout est différent. L’angoisse se transforme en chants d’allégresse, le monde s’illumine, la vie prend tout son sens, notre vie devient une marche dans la joie.

Nous vivons aujourd’hui un temps de folie. Les hommes semblent avoir perdu tout repère, la barque de l’humanité s’en va à la dérive, la violence gangrène notre société. Pourquoi ne pas revenir aux sources, à l’alliance, pour puiser la seule eau qui soit vraiment capable de nous désaltérer, de nous apporter la plénitude ?

Oui, Dieu nous rappelle qu’Il est notre Père, avec tout ce que cela comporte d’attention, d’affection, de tendresse même. Pourquoi ne pas chercher refuge en Lui ? Il est temps de conclure cette série d’émissions consacrées au Dieu de la Bible. À travers ces causeries, peut-être avez-vous entendu Son appel ? Accueillez-Le dans votre vie, Il ne vous décevra pas. On ne le redira jamais trop, Dieu nous aime, Dieu nous veut du bien. Que sa Grâce soit avec vous tous !

Pasteur Claude PARIZET

Merci de faire connaître evandis.com en partageant cet article.

0 commentaires

Sur le même thème :

C’est le printemps !

C’est le printemps !

Les saisons rythment notre vie, nous pouvons apprécier chaque saison pour ce qu’elle a de particulier.

Jean-Baptiste, faire un choix !

Jean-Baptiste, faire un choix !

Il y a deux mille ans, au temps où les légions romaines foulaient le sol de la Palestine, on parlait d’un étrange personnage, un être inoubliable, haut en couleur, il s’appelait Jean.

Pin It on Pinterest