Dieu ne s’impose pas à toi

Dieu ne s'impose pas

Je lis, dans les Saintes Écritures, une prière qui est aussi une question que le prophète Jérémie adresse à Dieu en ces termes :

« Si nos iniquités témoignent contre nous, agis à cause de ton nom, ô Éternel ! Car nos infidélités sont nombreuses, nous avons péché contre toi, toi qui es l’espérance d’Israël, son sauveur au temps de la détresse, pourquoi serais-tu comme un étranger dans le pays, comme un voyageur qui y entre pour y passer la nuit ? » (Jérémie 14/7-8)

Quand le croyant lit et relit la Bible qui contient la révélation de Dieu, il n’est pas sans être frappé de la condescendance du Seigneur à l’égard des créatures humaines, de sa patience à l’égard des hommes. Quand nous pensons que Dieu est le créateur des cieux et de la terre, le Maître tout-puissant de toutes les créatures, de la plus infime jusqu’à la plus gigantesque, quand nous découvrons son infinie grandeur, nous nous écrions avec David :

« Qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui ? »

Dieu pourrait imposer son règne au monde. Il aurait pu le faire depuis longtemps. Il aurait pu forcer les hommes à croire et à se confier en lui. Il ne l’a pas fait, il ne le fait pas. Pour arriver à satisfaire leurs désirs de gloire, leurs ambitions, leur soif de domination, les dictateurs n’hésitent pas à écraser les hommes dans le but d’imprimer leurs idéologies sur la pensée. Certains hommes, et même certaines religions n’hésitent pas à recourir aux armes et à la force. Ce proverbe courant est bien vrai : « Qui veut la fin veut les moyens. » Le Maître du monde, Dieu créateur, n’agit pas comme les chefs du monde. Loin de là ! Il n’impose ni ses lois ni son règne, fût-ce dans une seule conscience d’homme. Il n’impose pas, il propose. Il ne s’impose pas, il se propose.

La lecture faite au début nous présente Dieu, ce Souverain Sacrificateur, comme un voyageur sur la terre, au milieu de ses créatures. Un voyageur qui va de porte en porte, de maison en maison, de ville en ville. Considérez Jésus lorsqu’il était sur la terre de Palestine. Il est dit de lui qu’il n’avait pas de lieu où reposer sa tête alors que les renards avaient leurs tanières et les oiseaux leurs nids.

En une certaine occasion, il demande l’asile dans un village de Samaritains. On lui refusa l’hospitalité. Força-t-il la porte ? Fit-il descendre le feu du ciel sur ceux qui refusaient de le recevoir ? Non. Il blâma même les disciples qui avaient en leur cœur une pensée de vengeance. Les habitants de ce village ne savaient certainement pas de quelles bénédictions ils se privaient en ne recevant pas Jésus, car cet humble voyageur portait partout avec lui pardon, joie, guérison, consolation et vie. Rien d’étonnant que Saint Paul ait affirmé :

« Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. »

Christ, marchant sur la terre, c’était Dieu visitant les hommes et leur dispensant avec une largesse toute divine ses biens tenus cachés jusqu’alors. Ce divin voyageur s’est présenté au peuple élu de Dieu comme le Messie, comme la lumière du monde.

Jean l’a dit en ces termes :

« Et les siens ne l’ont point reçue, mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »

Les Juifs ont mis Jésus à la porte lorsqu’ils ont crié à Pilate :

« Crucifie-le, crucifie-le ! »

Sous-entendant ainsi : « Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. » Christ n’a pas imposé son règne aux Juifs et à son peuple, il s’est laissé crucifier. Mais un jour, les enfants d’Israël reconnaîtront celui qu’ils ont percé. Ils souhaiteront la visite du voyageur qu’ils ont un jour mis à la porte. Dieu ne s’impose jamais à un peuple, ni à une église, ni à une famille, ni à une âme.

Quelqu’un dira peut-être : « Jésus n’est plus sur la terre pour agir ainsi aujourd’hui. » C’est vrai, Jésus a fini sa vie terrestre en mourant sur la croix pour les péchés du monde. Il est ressuscité et il est monté au ciel. Il s’est assis à la droite de Dieu. Cependant, par son Saint-Esprit, il reste le divin voyageur, cet humble pèlerin qui va toujours de cœur en cœur, comme un simple passant. Il frappe pour y entrer, il frappe à ta porte aujourd’hui :

« Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi. »

Cher ami, entends-tu ces paroles ? C’est à toi qu’elles s’adressent. Jésus se propose d’entrer chez toi et avec lui, c’est un cortège de bénédictions merveilleuses. La paix, la santé, le bonheur parfait seront ton partage. Laisse entrer le Fils de Dieu dans ton cœur par la foi, lui, ton sauveur. Ta vie sera transformée par la présence de ce divin voyageur. Ne lui donne pas un abri sous ton toit pour une nuit seulement, c’est-à-dire juste le temps nécessaire pour tirer profit de lui, comme l’hôtelier tire profit du voyageur qu’il héberge. Laisse-le plutôt entrer sous ton toit pour y demeurer toujours. Que ton cœur devienne le foyer, le home du Seigneur où il trouvera toujours la chaleur de ton affection et où il te dispensera ses grâces abondantes. Le divin voyageur deviendra l’hôte permanent, le chef même de ta vie. Tu auras alors découvert le secret du plus grand bonheur.

Je t’invite maintenant à courber la tête devant la face de ton Dieu et à prier avec moi :

« Notre Père qui es dans le ciel, nous voulons te bénir de toute notre âme parce que ta Parole est la vérité et parce qu’elle peut créer la foi dans le cœur qui la reçoit, y jeter la lumière et y développer l’espérance et apporter ainsi la révélation de ton amour. Seigneur, que ceux qui ont lu ce message puissent réellement réaliser que tu es le divin voyageur qui cherche à pénétrer dans les cœurs et à semer avec abondance la vie et le bonheur parfait. Seigneur, nous te faisons confiance car nous savons que tu agiras et nous te disons merci de tout notre cœur. Amen. »

André PINGUET

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