DETERMINATION A ALLER DE L’AVANT

Lecture : Jean 6 : 60-69.

1) SUIVRE JESUS POUR LES BENEDICTIONS.

Au début du chapitre 6 de l’évangile de Jean, on découvre une nouvelle intervention miraculeuse de Jésus : la multiplication des pains. Plusieurs milliers d’hommes, de femmes et d’enfants ont goûté au surnaturel divin et ont bénéficié de l’amour et de la bonté du Seigneur. Puis, Matthieu 14 nous relate avec précision la traversée du lac. Une tempête s’est déchaînée, les disciples embarqués ont connu une de leur plus grande frayeur, puis Jésus a calmé les éléments. Les futurs apôtres ont ainsi été secourus dans leur impuissance à maîtriser les événements et ils ont expérimenté le miraculeux divin. Ensuite, de l’autre côté du lac, dans le pays de Génésareth, le Seigneur a poursuivi Ses démonstrations de puissance et de miséricorde en guérissant de nombreuses personnes. Mat 14 : 34-36.

Ainsi, en seulement 2 jours, les foules et les disciples ont vu Jésus agir de façon glorieuse dans leur vie et dans celles des autres. On peut affirmer que suivre le Seigneur dans ces conditions n’est pas trop difficile. De la même façon, Dieu veut nous bénir, nous sauver parfaitement, nous guérir et déployer Ses grâces dans nos vies. Il nous invite à Lui accorder notre confiance et à compter sur Son secours. Mat 11 : 28. Il veut nous assurer du pourvoi à nos besoins essentiels. Mat 6 : 25-34. Il nous garantit Sa présence et Sa fidélité dans toutes les circonstances. Ps 100 : 5; 138 : 2; Es 49 : 15; Mat 28 : 20.

Devant ce déploiement de générosité et de bonté, les croyants sont invités à manifester de la reconnaissance et de la gratitude. Luc 17 : 11-15; Héb 12 : 28. Seulement, le désir profond du Père Céleste est de voir Ses enfants Le suivre, non pas uniquement parce qu’ils sont bénis, mais parce qu’ils L’aiment. Il est essentiel que les motivations profondes des cœurs émergent. C’est pourquoi, après une séquence durant laquelle Jésus a richement béni les foules (multiplication des pains, tempête calmée, nombreuses guérisons), le Seigneur a donné un enseignement sur le véritable christianisme. Cette instruction a permis de voir ceux qui étaient déterminés à poursuivre leur route avec Dieu et à aller de l’avant.

2) SUIVRE JESUS ET SON ENSEIGNEMENT.

Le passage de Jean 6 : 32-58 est totalement différent du précédent. Le Seigneur a partagé un enseignement qui doit permettre à ceux qui veulent avancer d’aller vraiment plus loin dans le domaine spirituel. Jésus se présente comme le pain venu du ciel pour nourrir chaque croyant. Ce-dernier a également à s’abreuver de Son sang versé. Les aliments que nous mangeons et les boissons que nous buvons sont assimilés par le corps et l’imprègnent totalement. Ils contribuent au bon fonctionnement du métabolisme humain, processus grâce auquel certaines substances sont élaborées alors que d’autres se dégradent.

Au niveau spirituel, c’est le même mécanisme. Se nourrir de Christ consiste à laisser Sa vie nous imprégner entièrement et à se développer de façon harmonieuse. Le processus du « métabolisme spirituel » consiste d’une part à permettre au Saint-Esprit d’élaborer la nature de Jésus, Ses sentiments, Sa mentalité, Sa manière de raisonner, de penser, de parler et d’agir en nous. Le but est que ces qualités divines nous remplissent afin que nous soyons rendus capables de L’imiter. 1 Cor 11 : 1; Phil 2 : 5; 1 Thes 1 : 6. D’autre part, ce processus consiste à dégrader et à éliminer tout ce qui est de notre mauvaise nature et de nos penchants malsains. Dans ce sens, on peut saisir la parole de Jean-Baptiste : « Il faut qu’Il croisse et que je diminue« . Jean 3 : 30. Cela signifie que le Seigneur est appelé à grandir et à développer davantage Sa vie en nous alors que nos pulsions charnelles sont invitées à diminuer de plus en plus.

Manger Sa chair et boire Son sang signifie donc mourir avec Christ et délaisser avec l’aide du Saint-Esprit les éléments de la vieille nature pour vivre de Sa vie de résurrection. Lorsque ce schéma est respecté, la mauvaise nature et son influence diminuent progressivement, alors que la nouvelle nature de Jésus se développe pour conduire le disciple à ressembler petit à petit à son Seigneur. Rom 6 : 3-11; 2 Cor 5 : 14-15; Eph 4 : 20-24.

3) ETRE DETERMINE A SUIVRE JESUS ENTIEREMENT.

Dans le même chapitre, nous sommes en présence de 2 vérités fondamentales. La première dévoile l’amour et la bonté de Dieu en faveur de Ses créatures. La deuxième révèle le chemin à emprunter pour suivre le bon Berger. Avec les miracles et les guérisons, les personnes étaient très nombreuses à accompagner Jésus. Par contre, après avoir exposé les principes de la vie chrétienne où il ne s’agit pas seulement de recevoir les bénédictions mais de se laisser transformer, plusieurs ont renoncé à aller plus loin. Jean 6 : 66. Nous pouvons nous pencher sur 3 catégories de gens.

a) Les incroyants qui suivent Jésus pour un temps.

Aujourd’hui, de nombreuses personnes s’approchent de Dieu, sont secourues, aidées par des chrétiens, elles expérimentent la réponse à la prière et bénéficient de l’intercession de l’église. Puis, quand elles comprennent la nécessité de renoncer radicalement au péché et de changer totalement d’habitudes et de mode de vie, elles se retirent et ne vont pas plus loin. Pour les disciples qui ont activement accompagné et soutenu, il est nécessaire de s’inspirer de la réaction du Seigneur : Jean 6 : 67. Celui-ci n’a pas supplié les personnes de rester avec Lui, Il ne les a pas non plus forcées ou contraintes à aller de l’avant, Il ne S’est pas imposé pour les obliger à persévérer sur le chemin de la foi. Il les a tout simplement laissées face à leur responsabilité.

b) Les croyants qui se contentent de leur train-train quotidien.

Il est possible d’être sauvé et donc un enfant de Dieu tout en s’enlisant dans une routine religieuse qui laisse peu de place à l’enthousiasme pour Dieu, à la ferveur, à la motivation pour prier, méditer les Ecritures et servir avec engouement le Seigneur. Dans ce cas, on conserve bien soigneusement ses petites habitudes, on ne cherche pas à se remettre en question ni à évoluer, on se satisfait de ce que l’on est et de ce que l’on vit, on n’a pas d’ambition spirituelle et on ne progresse pas. Le croyant se fait happer par les tentations du monde et y succombe. Dans cette situation, lorsque Jésus permet des circonstances défavorables pour bousculer et faire sortir de l’inertie spirituelle, ça coince et on reste accroché à ses positions et à ses conceptions. C’est pourquoi des croyants font du sur-place ou rétrogradent. 2 Tim 1 : 15; 4 : 9-10; 4 : 14.

c) Les chrétiens déterminés à aller plus loin.

Dans Jean 6 : 67, Jésus a testé la foi et la détermination des 12. Il les a provoqués en leur soumettant l’idée d’imiter ceux qui décrochaient ! Mais la réponse de Pierre au nom de tous a été sans équivoque : il n’était pas question pour eux d’abandonner le Seigneur. Ils ont témoigné leur volonté de poursuivre leur route avec le bon Berger. Jean 6 : 68-69.

Qu’en cette fin d’année et dans la proche perspective d’intégrer le nouveau local, chaque disciple manifeste le même élan, la même pugnacité, la même hargne et la même fermeté pour continuer sur le chemin du salut avec comme objectif de grandir spirituellement et de progresser. Il est important de déclarer comme les 12 : « A qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle« . Cela signifie : « Seigneur, il n’est pas question de changer de voie car la vie véritable se trouve en Toi. Je désire Te rester fidèle quelles que soient les circonstances, faciles ou inconfortables. Je veux Te laisser me conduire plus loin dans l’expérience de la foi et de la vie chrétienne qui T’honorent. »

Le Seigneur souhaite voir en nous le désir de ne pas nous contenter des bienfaits divins accordés cette année mais d’avancer et d’embrasser Ses projets. Pour cela, il est essentiel de ne pas se reposer sur ses lauriers, de ne plus tolérer les travers et les défauts persistants, de ne plus entretenir des activités et des habitudes qui ne sont pas à la gloire de Dieu, de ne plus se satisfaire de la médiocrité dans la vie spirituelle, de ne plus accepter de passer trop peu de temps à l’étude de la bible et à la prière.

Dans un certain contexte, Josué a placé le peuple devant des choix à effectuer. Jos 24 : 14-15. Le problème principal des hébreux était un cœur partagé. Ils ont été invités solennellement à s’engager entièrement dans une voie sans compromis. Puis, il a affiché clairement sa position qui était sans ambiguïté : « Moi et ma maison, nous servirons l’Eternel« . L’orientation de sa vie ne dépendait pas des autres. Peu importe ce que le peuple allait faire, il était déterminé à marcher selon les conseils de l’Eternel.

Le chrétien doit comme Josué être entier et engagé de tout son cœur pour le Seigneur. Il doit refuser les compromis avec le péché et avec tout ce qui n’est pas compatible avec une vie sainte qui plait à Dieu. Héb 12 : 1. Il est important qu’un de ses objectifs soit d’être utile pour le Seigneur en se rendant disponible pour Le servir. Chacun compose en tenant compte de ses limites, de ses contraintes et de ses impossibilités. Mais il faut bien avouer qu’il est très facile de se laisser piéger et accaparer par des occupations et des activités qui ne sont pas vraiment indispensables et qui risquent d’empêcher le chrétien d’être entièrement consacré à Jésus. 1 Cor 6 : 12; 10 : 23.

De plus, Josué a associé sa maison, c’est-à-dire sa famille à son engagement. Il est important d’entraîner les proches sur le chemin de la vie avec Jésus et de leur donner envie de connaître le Seigneur. Si les parents vivent une foi joyeuse, vivante, enthousiaste, ils marqueront le cœur de leurs jeunes d’une empreinte favorable.

Elisée a été averti de l’enlèvement d’Elie. A partir de ce moment-là, il s’est attaché à son maître de façon à ne plus se séparer de lui. 2 Rois 2 : 1-8. A 3 reprises dans ce passage, le texte mentionne la détermination d’Elisée pour rester avec Elie : « Je ne te quitterai point« . Il était disposé à le suivre partout où il serait allé. Pourtant, à 3 reprises également, Elie l’a invité à ne pas aller plus loin. Mais rien ni personne ne pouvait détourner le jeune prophète de sa motivation. Ainsi, comme dans le cas des 12, Dieu semble vouloir parfois décourager Ses enfants de Le suivre. En fait, c’est un test pour éprouver l’amour et la foi du chrétien et pour le stimuler dans sa détermination et sa fermeté à rester fidèle et à aller plus loin dans sa marche spirituelle.

C’est donc le moment de prendre des décisions qui honorent le Seigneur et d’établir des buts et des objectifs pour se donner les moyens d’aller de l’avant.

Philippe LANDREVIE

 

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