De la tristesse à la joie

Tristesse & joie

J’ai choisi, dans la Bible, deux courtes phrases, mettant parfaitement en relief l’opposition qui les caractérise. Dans l’Évangile de Marc, au chapitre 10, le verset 22 :

« Cet homme s’en alla tout triste. » 

Et dans le livre des Actes des Apôtres, au chapitre 8, le verset 39 :

« Joyeux, il poursuivit sa route. » 

Il n’est pas question du même personnage, mais de deux hommes différents, ayant cependant une expérience commune, en l’occurrence, une rencontre avec Jésus.

Une rencontre avec Dieu peut donc provoquer des réactions ainsi opposées ? Oui, certainement.

Mais ce qui est encore le plus inattendu, c’est que celui qui est reparti tout triste avait eu avec le Christ, un contact direct, une vraie conversation. Tandis que celui qui repartait tout joyeux n’a rencontré le Christ qu’au travers de la lecture de la Bible, en des explications qu’il en reçut de la part de l’évangéliste Philippe. On aurait mieux compris le contraire…

Nous qui entendons prêcher la Parole de Dieu dans une église, à la radio, à la télé, au cinéma, ou qui lisons la Bible, nous restons souvent perplexes, douteurs, peu convaincus, et disons :

« Ah ! si je voyais le Christ en personne, si je pouvais lui parler face à face, alors je croirais ! »

Ce n’est pas si sûr… Nous en avons là, la preuve. Celui qui a vu le Christ a refusé de la suivre, et est reparti tout triste. Celui qui n’a qu’entendu parler du Christ, a accepté de le suivre et est reparti tout joyeux. Ce n’est donc moins des circonstances extérieures que dépend l’adhésion ou le rejet, mais des dispositions intérieures de chacun.

Si bien que ce message que je partage avec vous aujourd’hui, vous comprenez que je le partage simultanément avec des milliers de lecteurs, avec tous ceux qui le liront sur leur smartphone ou leur ordinateur. Que ressentiront-ils tous ? Tous de la tristesse, ou tous de la joie ? Certains risquent de repartir tout tristes, tout malheureux ; et d’autres, le plus grand nombre, je l’espère, tout heureux, tout joyeux. Et combien j’aimerais que vous soyez de ceux-là.

Essayons donc de comprendre ce qui s’est passé pour ces deux hommes, et abordons d’abord le premier.

La lecture du contexte nous apprend que ce garçon est honnête, droit, intègre, respectueux de ses parents. Ni voleur, ni menteur, ni adultère. Quel exemple ! Selon l’adage humain, on lui donnerait le bon Dieu sans confession. Que de gens autour de nous, qui s’estiment tellement parfaits et méritants, qu’ils n’ont pas besoin d’un contact avec Dieu ! Notre homme n’est pas de ceux-là. Malgré ses réelles qualités, le texte biblique nous dit qu’il accourut vers Jésus, se jeta à ses genoux, et lui dit :

« Que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » Marc 10/17. 

Il était donc convaincu que toute sa droiture morale ne suffisait pas pour recevoir la vie éternelle, c’est-à-dire être reçu dans le Ciel auprès du Christ, après sa mort.

Retenez bien cette leçon. Elle doit pouvoir dissiper pas mal d’illusions que les hommes se font sur le salut éternel, en chantant : « Nous irons tous au Paradis. »

Ainsi, malgré son cursus moral, cet homme est intérieurement conscient qu’il y a en lui un obstacle à l’accès à la vie éternelle. Cet obstacle, Jésus le traduit par cette brève parole :

« Il te manque une chose. » Marc 10/21.

Et on apprend rapidement quoi, lorsque Jésus, après le départ de ce garçon, va déclarer à ses disciples :

« Il est difficile à ceux qui se confient dans leurs richesses d’entrer dans le royaume des cieux. » Marc 10/25.

Affirmation en rapport direct avec cet homme qui, étant fort riche, nous dit le texte, n’a pas voulu se départir de ses biens en faveur des pauvres. Pour hériter la vie éternelle, il lui fallait renoncer à ce qui était pour lui une idole. Au milieu de tant de qualités, il y avait cette faille. Elle fut l’obstacle à son acceptation de suivre Jésus. Et il quitte le Christ, tout attristé.

Nous ne devons pas faire de cette expérience une règle universelle. Si vous avez la chance d’être riche, vous n’êtes pas pour cela exclus du royaume des cieux. Heureusement… Il manquait à cet homme, une chose : la générosité. Elle ne manque pas forcément à tous les riches. Il manquait autre chose à des auditeurs de Pierre quand, après sa prédication, ils lui dirent :

« Que devons-nous faire ? » 

Et la réponse fut :

« Repentez-vous. » Actes 2/37-38. 

C’est très différent. Si vous n’avez pas demandé le pardon de vos péchés au Seigneur, c’est la chose qui vous manque. Je vous conseillerais de le faire.

Il a manqué à un certain directeur de prison, une chose très importante : le salut. Il a en effet posé cette question à l’apôtre Paul :

« Que faut-il que je fasse pour être sauvé ? » Actes 16/30. 

C’est à peu près la question du jeune homme. Et la réponse fut :

« Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. » Actes 16/31. 

Si c’est la chose qui vous manque, vous pouvez la régler à l’instant, et vous finirez cette lecture tout heureux.

Mais je voudrais pousser un peu plus avant, et pour cela, m’éloigner un peu du sujet.

  • Vous êtes peut-être au soir de votre vie. Les épreuves, les difficultés, ont abondé. Et vous avez beaucoup de mal à supporter vos lourds fardeaux. Il vous a manqué une chose. Laquelle ? La certitude que Jésus a promis sa présence, son aide, son secours à ceux qui souffrent. N’a-t-il pas déclaré :

« Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. » Matthieu 11/28.

  • Vous êtes peut-être jeune, avec tous les atouts propres à la jeunesse, mais l’avenir vous fait peur, peur de ne pas réussir, peur de l’insertion, peur du mariage, si fragile aujourd’hui. Que vous manque-t-il ? Il vous manque le bon berger, celui qui prend soin de ses brebis, celui auquel le jeune homme pouvait s’adresser en ces mots que met en relief le Psaume 71/5-7 :

« Tu es mon espérance, Seigneur Éternel. En toi je me confie dès ma jeunesse… et tu es mon précieux refuge. » 

Jeune homme, jeune fille, adoptez le Christ pour protecteur et sauveur.

  • Vous êtes peut-être dans la force de l’âge et tout va bien : travail, famille, santé. Mais vous vous dites : « Jusqu’à quand ? » Et si demain, la santé déclinant, la mort s’approchait ? Et qu’y a-t-il après ? Question bien angoissante pour ceux à qui il manque une chose, ou plus exactement quelqu’un, toujours le même. Celui qui déjà ici, peut subvenir à nos besoins en réponse à la prière, et qui nous dit aussi :

« Celui qui croit en moi vivra même s’il meurt. » Jean 11/26.

Il a manqué au jeune homme des Évangiles, de laisser ce qui encombrait sa vie afin de se mettre en route avec le Seigneur qui lui disait :

« Viens et suis-moi. » Matthieu 8/22.

Et il est reparti tout triste. L’enlisé dans les sables mouvants n’a besoin que de quelqu’un qui lui lance une corde. Celui qui se noie, de quelqu’un qui lui envoie une bouée. Et nous avons chacun besoin de Jésus, le Sauveur. Car s’il n’est pas entré dans votre vie, il vous manque le salut, la vie éternelle. Si vous ne le recevez pas dans votre cœur, vous repartirez tout triste.

Ayant dit l’essentiel de ce que je voulais partager avec vous, je serai bref dans mon évocation du second personnage. C’est un homologue de notre ministre des finances, à Bercy, c’est l’intendant des trésors de la reine d’Éthiopie. Il lisait la Bible, et en particulier ce texte d’Ésaïe (Actes 8/32).

Mais il lui manquait une chose : il se demandait qui était ce serviteur souffrant dont parlait le texte. Philippe le lui expliquera.

C’est Jésus. Le film de Mel Gibson, « La Passion du Christ », le montre d’une manière plus poignante encore. C’est le Christ agonisant et souffrant pour le pardon de nos péchés. Et quand ce notable a compris la valeur incommensurable du sacrifice du Christ pour lui, et j’ajouterais, comme pour nous, il n’a pas tergiversé longtemps. Il s’est écrié :

« Je crois que Jésus est le Fils de Dieu. » 

Et il a demandé à être baptisé sur-le-champ. Il a donné son cœur, sa vie, au Seigneur. Et il est reparti tout joyeux.

Vous êtes peut-être à la croisée de ces deux chemins. Dieu vous dit :

« Mon fils, donne-moi ton cœur. » Proverbes 23/26.

Allez-vous repartir tout triste par le chemin du refus, ou tout joyeux, par le chemin de l’acceptation ? Ce peut-être à l’instant, le moment de choisir.

Pour le chrétien, ces deux exemples doivent toujours nous interpeller : sommes-nous toujours joyeux d’avoir suivi Jésus-Christ en renonçant à ce qui avait de la valeur dans nos vies ? Sommes-nous devenus tristes parce que nous avons repris certaines choses  et avons-nous mis ainsi une distance avec Jésus ?

Aujourd’hui, c’est pour vous le jour du retour au plus près du Seigneur Jésus, c’est le jour d’abandonner à nouveau ce qui a pris la place de Jésus dans vos cœurs, c’est le jour pour retrouver la joie du salut !

Pasteur Paul MOREAU

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