CVA 316 : LA LOUANGE

Lecture Act 16 : 22-34.

1) LA LOUANGE.

– Les mots hébreux et grecs évoquant la louange dans la bible sont très nombreux. L’idée commune est l’expression par des paroles, des chants, des attitudes de la reconnaissance de l’homme qui rend hommage à Dieu. Il remercie le Créateur pour tous Ses bienfaits, Ses faveurs, Ses bénédictions dont il est l’heureux bénéficiaire. La louange conduit à exalter le Seigneur pour ce qu’Il est et non plus seulement pour ce qu’Il fait, ce qui introduit le disciple dans la dimension de l’adoration.
– Nous vivons une époque où on apprend de moins en moins aux enfants à dire merci. Les avantages accordés sont souvent considérés comme des dus, des privilèges normaux. La mentalité selon le cœur de Dieu est totalement à l’opposé des raisonnements humains. L’individu qui souhaite marcher avec le Seigneur doit apprendre à renoncer à ses perceptions erronées pour épouser les perceptions, l’état d’esprit de Dieu.
– D’ailleurs, la repentance, une des phases incontournables menant au salut en Jésus-Christ, signifie « changement de mentalité ». Elle permet à celui qui la manifeste de réaliser son indignité, son état de péché, la réalité de sa mauvaise nature. Il peut ensuite entrer dans la dimension de la louange car il découvre la grâce et la miséricorde divines, la puissance du pardon, la générosité et les largesses du Seigneur. Celui-ci accorde de multiples bénédictions, non pas en réponse aux mérites et aux œuvres du croyant, mais parce qu’Il est amour. 1 Jean 4 : 8-16. Le Créateur et l’Auteur de toute vie ne doit rien à personne, cependant Il se plait à bénir et à renouveler Ses bienfaits malgré les péchés des hommes.
Lam 3 : 22-23.
– Au milieu des souffrances et des soucis, que chacun se penche attentivement sur les faveurs déployées par le Seigneur afin de mieux les réaliser et de L’en remercier. Ainsi, la louange permet de détourner les regards de soi pour les porter vers le Créateur et Ses actions. Ce principe de fixer Jésus a permis à Pierre de vivre un miracle lorsqu’il a marché sur l’eau. Mat 14 : 24-33. La foi conduit le chrétien à dépendre du Fils de Dieu et à s’appuyer sur Sa Parole pour surmonter les vagues de douleurs et les vents des épreuves.
– Paul et Silas ont démontré la possibilité de louer le Seigneur en toutes circonstances.
1 Thes 5 : 18. Leur situation était portant critique, l’incertitude au sujet de leur vie était entière. Ils étaient victimes d’une injustice car ils ont été roués de coups puis jetés en prison sans avoir commis de méfaits. Leur condition de détention dans les cachots de l’époque était certainement insupportable. Dans ce contexte éprouvant, ils ont puisé des forces dans leur foi pour refuser l’apitoiement et centrer leur cœur sur Jésus. La louange a rempli leur être intérieur.
– Ces disciples n’étaient pas des surhommes. Leur expérience encourage à être déterminé à vouloir bénir et remercier le Seigneur sans attendre une amélioration des circonstances critiques. Elle motive à rendre grâces à Dieu pour ce que l’on a au lieu de se plaindre de ce que l’on ne possède pas. Elle exhorte à se réjouir et à louer pour ce que Jésus fait au lieu de se morfondre de ce qu’Il ne fait pas selon notre pensée. Elle pousse à exalter le Sauveur de ce que l’on est au lieu de s’apitoyer sur ce que l’on n’est pas.
Ps 139 : 14; Eph 5 : 20; Phil 4 : 11.
– Quand la situation est favorable et agréable, il est relativement aisé d’apporter sa louange. Lorsque la difficulté s’impose dans notre vie, il est nécessaire d’apprendre à manifester de la détermination pour éviter d’être submergé par les pensées négatives, les craintes, les angoisses. Si louer le Seigneur ne demande pas toujours des efforts, cela exige la foi et une forte volonté dans les moments pénibles. Ainsi, comme Habakuk, nous sommes invités à prendre une victoire basée sur une farouche résolution.
Hab 3 : 17-19; Ps 5 : 12; Es 61 : 10.
– Cependant, il convient de préciser que la capacité de louer Dieu ne s’obtient pas sur commande en appuyant sur un bouton ! Parfois, même en voulant bénir le Seigneur, la souffrance est telle que le chrétien se trouve dans l’impossibilité absolue d’orienter ses regards vers les bienfaits divins pour en remercier Son Sauveur. A Gethsémané, quelques heures avant la croix, Jésus n’était pas dans une relation de louange avec Son Père. Mat 26 : 36-39; Luc 22 : 39-44. Notre humanité nous rappelle nos limites et nous permet de considérer qu’un disciple peut rencontrer la tristesse, l’angoisse, le découragement, le désespoir. Nomb 11 : 14-15; 1 Rois 19 : 4; Jon 4 : 3.
– Ainsi, quand la foi n’oriente pas vers l’expression de la louange, elle saisit la promesse de délivrance du Seigneur et s’attend au secours, au soutien, à l’intervention divine. Une fois la libération vécue, la louange est appelée à être manifestée. Ps 103 : 1-2; Es 61 : 1-3.
La louange est plus qu’une expression pour remercier le Seigneur, elle doit s’inscrire dans l’existence du disciple afin de devenir un mode de vie. Elle est appelée à imprégner la relation personnelle du chrétien avec Jésus mais aussi la communauté des croyants. Ps 95 : 1-2; 100.

2) LE MIRACLE.

– Paul et Silas ont vu le miraculeux se produire dans leur prison pendant qu’ils étaient occupés à louer le Seigneur. Act 16 : 25-26. Les chants étaient un moyen de manifester leur foi et leur confiance en Jésus. Ils ne L’ont pas exalté pour être délivrés, mais pour Lui exprimer la reconnaissance de leur cœur et leur dévotion. Ils se sont attachés, non pas à leur situation mais à la souveraineté de Celui entre les mains Duquel ils ont remis leur vie. Le résultat de cette expression de confiance au travers de la louange a été leur délivrance.
– David a loué l’Eternel et a expérimenté la délivrance divine par rapport à ses ennemis. Ps 18 : 4. Lorsque les hébreux se sont concentrés pour glorifier le Seigneur au travers des chants et des louanges, les armées ennemies ont été mises en déroutes. 2 Chro 20 : 22-24. Ainsi, Dieu peut changer les circonstances défavorables en situations positives, non pas parce que la louange serait la dernière méthode à la mode pour voir la main de Dieu agir, mais parce que la foi extériorisée par la louange déclanche une intervention divine. Héb 11 : 6.
– Ce passage incite à réaliser qu’un cœur occupé à louer Dieu s’affranchit du fardeau des difficultés. La libération vécue par l’apôtre et son compagnon a été physique, extérieure à eux, mais elle peut également s’opérer dans l’homme intérieur. 1 Sam 16 : 23. Saül était soulagé quand David jouait de la harpe, symbole de la louange.
– De même, à partir du passage de Ps 18 : 4; on peut effectuer la transposition sur un plan spirituel et considérer que l’expression de la louange libère des ennemis intérieurs : amertume, blessure, déception, trahison, découragement. Lorsque le cœur est sincère et intègre, le Seigneur reçoit favorablement la reconnaissance et l’hommage exprimés et agit par Son Esprit pour soulager et apaiser.
2 Chro 5 : 11-14 : A l’occasion de la dédicace du temple de Salomon, la présence divine s’est manifestée de façon glorieuse et miraculeuse. L’Eternel a approuvé les louanges et a inondé l’édifice de Sa nuée. Cette-dernière est le symbole du Saint-Esprit qui veut remplir les temples humains ouverts et bien disposés. 1 Cor 6 : 19-20; Eph 2 : 22; 5 : 19. Au delà de l’expérience individuelle, le Seigneur désire répandre Son Esprit dans l’Eglise afin que l’ensemble des participants vive le miraculeux pour la transformation des vies.
– Une remarque : Les intervenants étaient unis, liés, soudés entre eux. 2 Chro 5 : 13. Un état d’esprit identique caractérisait les disciples qui ont vu le miraculeux au milieu d’eux avec la descente de l’Esprit apparu sous la forme de langues de feu. Act 2 : 1-4. Ces chrétiens n’étaient pas seulement réunis dans un même lieu, mais ils étaient aussi « tous ensemble« , c’est-à-dire associés de cœur et vivant une authentique communion fraternelle. Ceci doit encourager l’assemblée à traiter chaque problème relationnel de façon spirituelle afin d’éliminer tout obstacle à l’effusion du Saint-Esprit. Rom 12 : 18; Eph 4 : 25-32;
Col 3 : 12-14; Héb 12 : 14-15.

3) LE SALUT.

– Les louanges des 2 hommes de Dieu ont été suivies d’un miracle qui a conduit une famille à rencontrer Jésus. Act 16 : 29-33. Lorsque le Seigneur manifeste des éléments magnifiques et prodigieux, ce n’est pas dans le but de méduser et d’époustoufler. Les actions de Dieu ne sont pas manifestées pour satisfaire la curiosité ni pour produire un spectacle. Il est vrai qu’elles provoquent souvent l’émerveillement. Les actions ténébreuses et diaboliques peuvent aussi étonner les foules attirées par le surnaturel. Act 8 : 9.
– La véritable intention divine est de conduire les gens au salut. Le Seigneur poursuit le but suprême de toucher le cœur de tous les humains afin que le plus grand nombre de vies soient sauvées et transformées par Son amour. Pour atteindre cet objectif, Il peut produire des miracles afin d’aider la foi à saisir la vie éternelle. Jean 2 : 23; 3 : 16; 7 : 31; 1 Tim 2 : 4.
– Il convient de préciser que beaucoup de gens malheureusement en enfer auront vu ou vécu personnellement un miracle. Ils en auront tiré un bénéfice personnel mais n’auront pas cru à Jésus ou n’auront pas choisi de Lui donner leur vie. Jean 12 : 37.
– Le plus grand des miracles auquel nous devons aspirer est celui de la nouvelle naissance qui permet à un homme de vivre en nouveauté de vie et d’être sauvé. Cette expérience est précédée de la conviction de péché entraînant une sincère repentance et le désir de se convertir pour se tourner vers Dieu. Jean 3 : 3; Act 2 : 38; 3 : 19. Pour les chrétiens, il ne s’agit pas de rechercher premièrement des expériences surnaturelles mais une personne, à savoir Jésus Lui-même. Néanmoins, il est normal de désirer grandir dans la vie avec Dieu en aspirant à faire des expériences. 1 Cor 14 : 1. Les miracles leur permettent d’effectuer des progrès, de remporter des victoires et de consolider leur marche avec le bon Berger.
– Que les membres de l’assemblée soient disponibles sur un plan spirituel et animés d’une foi vivante pour que le Seigneur ait la liberté d’accomplir des miracles pour le salut de multitudes et la croissance de Son œuvre ! Act 5 : 12-16; 9 : 31.

Philippe Landrevie

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