CVA 313 : ETRE MORT, RESSUSCITE, ASSIS

Lecture Eph 2 : 1-7.

1) ETRE MORT.

– Paul évoque la situation de l’être humain sans Dieu : à cause de son état de péché le conduisant à des pensées, des paroles et des actes contraires à la nature divine, il est mort spirituellement c’est-à-dire séparé, coupé de son Créateur. C’est l’expérience du fils prodigue qui, bien que vivant physiquement, était considéré comme mort par son père car hors de sa présence. Luc 15 : 11-32.
– L’apôtre développe aussi le principe de la vie selon la chair nommée également « vieil homme« . Rom 6 : 6; Eph 4 : 21-22. Elle revient à suivre ses penchants naturels, à avoir une conduite dictée par ses instincts, ses passions, ses propres pensées, ses convoitises. C’est bien évidemment la caractéristique de l’être humain qui n’est pas encore entré dans le salut, mais cette condition peut aussi concerner des croyants qui se sont détournés de leurs péchés et se sont convertis au Seigneur tout en restant dominés et dirigés par leur nature charnelle. Mat 16 : 23; Marc 14 : 27-31; 1 Cor 3 : 1-3.
– La proposition divine pour chacun est de vouloir renoncer à cette vie de la chair pour évoluer en étant rempli de la vie de Dieu par le Saint-Esprit. Pour cela, il est incontournable et indispensable de passer par la mort à soi. C’est ce que Paul explique quand il cite la nécessité d’être crucifié avec Christ. Rom 6 : 6; Gal 2 : 20; 5 : 24.
– Le plan parfait de Dieu prévoit l’identification du disciple à son Seigneur. Il est invité à suivre Jésus selon Son exemple, à marcher dans l’empreinte de Ses pas, à être animé de Sa nature, de Ses sentiments, à manifester Ses œuvres dans la foi. Marc 1 : 17; Luc 6 : 40; Jean 14 : 12; 1 Pi 2 : 21; 2 Pi 1 : 3-4.
– Ainsi, de la même façon que Christ est mort parce qu’Il a livré Sa vie entre les mains de Son Père, le croyant est appelé à mourir dans le sens de renoncer à sa vie selon la chair. Puis, Jésus est ressuscité par la puissance du Saint-Esprit. Ainsi, l’homme converti expérimente la nouvelle naissance quand il reçoit la semence de vie divine déposée dans son cœur par le Saint-Esprit. Il ressuscite spirituellement et commence une vie nouvelle car il est devenu le temple de Dieu. 1 Cor 6 : 19-20; Eph 2 : 22.
– Plus tard, les corps des disciples participeront à cette œuvre miraculeuse en ressuscitant eux aussi. Tous les croyants revêtiront un corps neuf et éternel qui ne sera pas soumis à la maladie, au dépérissement et à la mort. 1 Cor 15 : 42-44; 50-57; 1 Thes 4 : 13-18.
Le but clairement exprimé par la bible est que tous les croyants ne vivent plus selon leur nature charnelle mais évoluent en étant animés de la vie divine. Cela est seulement possible lorsque le converti accepte de façon déterminée de se donner au Seigneur, de mourir à lui-même afin que Dieu agisse et opère les changements et transformations nécessaires et souhaitables. Rom 6 : 13; 12 : 1; 2 Cor 8 : 5.
– Une remarque : la résurrection spirituelle qui consiste à vivre de la vie divine est réalisable seulement lorsqu’il y a mort. La vie d’en haut, nouvelle par le Saint-Esprit est possible quand on renonce à la vie d’en bas qui est charnelle. Chaque personne est appelée à faire l’expérience de la chenille. En effet, elle n’est pas destinée à demeurer dans cet état, mais son développement normal passe par une transformation afin qu’elle devienne un papillon. Selon une autre image, il arrive aux serpents de changer de peau, de s’en dépouiller afin d’en revêtir une nouvelle. Eph 4 : 21-24; Col 3 : 9-10.
– Ainsi, l’homme pécheur n’est pas condamné à rester dans sa perdition et le croyant charnel n’est pas voué à demeurer prisonnier de sa chair. Ils sont tous les 2 invités à être changés par le Seigneur, à condition qu’ils Lui livrent et Lui abandonnent leur vie.

2) ETRE RESSUSCITE.

– Un individu ayant reçu la vie de Dieu par le Saint-Esprit devient une nouvelle personne.
2 Cor 5 : 17. La vie nouvelle affecte de façon positive toutes les parties de l’être. Des transformations profondes sont opérées et amènent en conséquence des changements de pensées, de paroles, de comportements. Ils ne sont pas le résultat d’efforts humains qui tenteraient d’améliorer la nature charnelle, mais ils sont le fruit de l’action de l’Esprit qui change le cœur. C’est l’expérience vécue dans son contexte par Saül. 1 Sam 10 : 6; 9; Jer 31 : 33; Ez 11 : 19-20; 36 : 26-27.
– Le Nouveau Testament nous présente des hommes totalement transformés : Paul sur le chemin de Damas n’a plus jamais été l’individu religieux s’appuyant sur ses raisonnements et ses pensées pour conduire sa vie. Il est devenu un vase qui s’est laissé modeler et remplir de Jésus et un instrument qui a accepté d’être façonné pour accomplir l’œuvre divine. Jer 18 : 1-6; Act 9 : 1-6; 15-16. Pierre l’impétueux et fougueux pécheur a été brisé après son reniement et s’est profondément humilié. Marc 14 : 27-31; 66-72. Pendant plus de 3 ans, il a suivi Jésus de tout son cœur mais en s’appuyant sur ses propres capacités qu’il considérait infaillibles. Par la suite, il a marché fidèlement sur les traces de son Maître en comptant sur la force du Saint-Esprit et la puissance de la vie divine en lui. Act 2 : 1-4; 4 : 8; 31. Jean surnommé « fils du tonnerre » par le Seigneur à cause de son caractère véhément et de sa virulence mal canalisée est devenu après sa nouvelle naissance l’apôtre de l’amour chargé d’enseigner cette qualité à ses lecteurs.
– Une existence dominée par le péché, rendue austère par une vie religieuse ou étouffée par la mauvaise nature n’ont jamais été le plan de Dieu pour l’humanité. De plus, elles avilissent l’homme et le maintiennent dans l’esclavage, l’insatisfaction, la culpabilité, la honte, le dégoût de soi, la déception. La mort à soi suivie de la résurrection opérée par le Saint-Esprit sont les seules solutions satisfaisantes pour connaître un réel épanouissement dans la vie chrétienne. Ainsi, chacun est invité à se poser les bonnes questions : « Suis-je entré dans le salut de Dieu par une repentance sincère, le pardon des péchés et la conversion ? » Mat 3 : 8; Act 2 : 38; 3 : 19. « Si j’ai accepté le Fils de Dieu dans mon cœur, qu’est-ce qui m’empêche d’être baptisé ? » Mat 3 : 13-15; Marc 16 : 16; Act 8 : 12; 36-40. « J’ai bien pris le baptême d’eau mais est-ce que je me suis offert à Dieu pour Lui permettre de manifester Sa vie de résurrection en moi ?  » « Quelle est la nature qui régit ma vie : est-ce l’ancienne parce qu’elle n’a pas été crucifiée ou la nouvelle qui se développe par le Saint-Esprit ?« 
– Il convient de préciser maintenant la nécessité pour le disciple né de nouveau de permettre au Seigneur d’accomplir le processus de sanctification. Cette œuvre divine consiste à éliminer, épurer, ôter du cœur humain tout ce qui ne correspond pas à la sainteté de Dieu. C’est le Saint-Esprit qui agit de façon invisible et souvent impalpable. Le chrétien collabore en adoptant une attitude d’abandon dans la foi pour laisser s’accomplir le travail du Seigneur. 1 Thes 4 : 3; 7; 5 : 23; 2 Tim 2 : 21.

3) ETRE ASSIS.

Verset 6 : Lorsque nous sommes identifiés au Seigneur, Il nous accorde la position qui est la Sienne, à savoir être assis avec Lui dans les lieux célestes. Cela signifie que Dieu nous voit au travers de Son Fils dans cette position de règne, de victoire, de domination comme celle de Jésus. Eph 1 : 21. Nous sommes encouragés à expérimenter concrètement cette réalité dans notre vie en nous l’appropriant par la foi et en croyant que c’est réellement la situation spirituelle de chaque disciple.
– Paul précise dans ce passage qu’absolument rien n’est appelé à dominer sur le chrétien. Au contraire, son privilège est de bénéficier d’une vie entièrement nouvelle, mais aussi de surmonter toutes les influences et de triompher de tout ce qui le maintenait auparavant dans l’esclavage.
– En citant les dominations, les autorités et les puissances, l’apôtre pense aux réalités ténébreuses agissantes sur cette terre qui influencent et oppressent les humains. Luc 4 : 6; 1 Jean 5 : 19. Les esprits sataniques et les anges déchus (les démons) sont supérieurs aux hommes en force et en puissance. Néanmoins, la croix donne aux enfants de Dieu l’autorité sur eux pour réaliser des libérations, des délivrances au nom de Jésus. Mat 10 : 8; Marc 6 : 12; Luc 10 : 17-20; Col 2 : 13-15.
– Naturellement, l’être humain est inférieur à ces puissances. Jésus-Christ, par sa mort et Sa résurrection, a élevé les disciples au-dessus d’elles afin de leur assurer une pleine et parfaite victoire. Croyons que l’église est conduite par le Seigneur et qualifiée pour manifester des actions d’affranchissements afin de libérer les captifs et les prisonniers. C’est la foi associée à l’implication fervente et persévérante dans la prière et le jeûne qui permettent d’entrer dans cette dimension.
– Pour élargir la réflexion, il convient de réaliser que le Seigneur, par Son œuvre, permet à Ses disciples d’être également vainqueurs sur toutes les circonstances, comme Lui-même l’a été. En effet, Jésus n’a jamais péché malgré toutes les tentations. Heb 7 : 26-28; 1 Pi 2 : 22. Il a triomphé de toutes les situations auxquelles Il a été exposé. Ainsi, Sa victoire nous assure et nous garantit d’être à notre tour victorieux dans tous les contextes. Ceci est possible, non pas en puisant dans des forces et des ressources humaines donc limitées, mais en se laissant remplir de Sa puissance par la foi et au travers d’une communion vivante avec Lui. Zach 4 : 6.
Rom 8 : 35-39 : Paul effectue une liste non exhaustive d’épreuves pouvant atteindre le chrétien. Elles peuvent atteindre le disciple et le déstabiliser au point de le terrasser. Même si ces difficultés ne peuvent être empêchées, l’apôtre affirme cependant la possibilité d’être dans une position de parfaite victoire car c’est le Fils de Dieu qui la concrétise dans la vie du croyant.
– Considérons donc notre état spirituel, croyons et confessons ces réalités et attendons-nous à vivre de façon pratique dans cette position élevée de victoire grâce à Christ.

Philippe Landrevie

 

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