CVA 308 : LA CONSOLATION DIVINE

Lecture Genèse 41 : 50-52.

1) DIEU CONSOLE, RESTAURE : NAISSANCE DE MANASSE.

– Joseph a connu un parcours particulièrement douloureux. Il a été exposé à l’hostilité de ses frères, à leur haine; il a été vendu comme esclave et s’est retrouvé en Egypte; il a effectué un séjour en prison suite à une injustice puis a été oublié. Le fils de Jacob a du affronter l’adversité et de nombreuses douleurs.
– Néanmoins, son exemple est encourageant dans la mesure où sa vie démontre la présence, la sollicitude, le secours de Dieu dans des circonstances défavorables. Joseph n’a pas été épargné par les difficultés, mais il a vu la main divine agir fidèlement dans sa vie. Jean 16 : 33; 1 Cor 10 : 13; 1 Jean 5 : 4.
– Dans le contexte du monde oriental, le choix d’un nom n’est pas effectué uniquement en rapport avec les goûts des parents, mais en tenant compte des circonstances rencontrées, des réalités vécues, du cadre de vie, des espoirs fondés sur les enfants. Ainsi, Joseph a appelé son fils premier-né Manassé qui signifie « qui fait oublier« suite à ses expériences de guérison et de restauration.
– La bible précise qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Eccl 1 : 9. Ainsi, l’être humain rencontre aujourd’hui les mêmes situations de douleurs et de souffrances nécessitant un profond besoin de guérison et de rétablissement. La bonne nouvelle de l’évangile réside dans la venue de Jésus pour le pardon des péchés, la délivrance de l’esclavage du péché, le rétablissement du corps dans la santé mais aussi la consolation dans les afflictions, la joie en lieu et place de la détresse. Es 53; 61 : 1-3; Luc 4 : 16-20;
Jean 8 : 34-36.
– Pour évoluer, il a fallu à Joseph expérimenter la puissance de guérison divine. Un homme ou une femme peut être bloqué car accablé, terrassé voir anéanti par un drame. Certains essaient de s’en sortir en comptant uniquement sur leurs propres capacités, alors que le Seigneur est disponible pour intervenir favorablement et manifester Sa grâce. Il nous invite pour cela à capituler, à renoncer à vouloir diriger et maîtriser notre vie pour mieux la Lui confier. Mat 11 : 28-30; Rom 6 : 11-14; 12 : 1; 2 Cor 5 : 15; 8 : 5;
Gal 2 : 20.
– Lorsque le cœur de l’individu s’ouvre et est disposé à se laisser imprégner de la miséricorde divine, alors le Seigneur entreprend Son œuvre de relèvement selon 2 principes :

a) Des interventions directes sans moyen humain.

– Paul a vécu cette réalité en étant relevé et restauré par Jésus Lui-même. 2 Cor 1 : 3-4;
2 Tim 4 : 16-17. Ayant fait cette expérience, il a fortifié la foi des chrétiens en priant pour eux afin que la consolation d’en haut accomplisse ses bienfaits. 1 Thes 2 : 16-17. David a été au bénéfice d’une restauration puissante au travers de sa communion avec l’Eternel. Ps 71 : 21; 86 : 17. Jésus donne une promesse et assure la bénédiction céleste pour les affligés. Mat 5 : 4.
– L’individu n’a pas à rester inactif mais est invité à manifester sa foi pour croire au miracle de la guérison intérieure. Sa part est de rechercher le Seigneur de tout son cœur et de favoriser une communion authentique avec le Fils de Dieu. La prière sous toutes ses formes (louange, adoration, remerciements, intercession, silence et réflexion), la lecture et la méditation de la bible, la vie d’église, l’engagement dans un service constituent des moyens thérapeutiques efficaces utilisés par Dieu pour restaurer, consoler, guérir.
– Il convient de reconnaître cependant que la détresse et l’accablement peuvent être tellement oppressants que le croyant se trouve dans l’incapacité absolue de manifester quoi que ce soit. Certains ont même manifesté leur lassitude et ont exprimé le désir de mourir ou le regret d’être nés. Nomb 11 : 14-15;
1 Rois 19 : 3-4; Job 3 : 2; 11-13; 10 : 18-19; Jér 15 : 10; 20 : 14-18. Dans ces conditions extrêmes, alors que l’homme est totalement démuni et que la foi paraît éteinte, le Seigneur agit et opère une puissante restauration.

b) Des interventions indirectes par des moyens humains.

– Si Paul a été secouru par le Seigneur directement, il a également expérimenté la consolation divine au travers d’intermédiaires humains. Cela s’est produit lorsque Timothée et Tite lui ont apporté de bonnes nouvelles. 2 Cor 7 : 6-7; 1 Thes 3 : 6-8. Ces passages encouragent les chrétiens à ne pas tomber dans le piège des paroles négatives consistant en critiques, calomnies, médisances, mais à désirer être des instruments de bénédictions pour soulager, consoler, relever grâce à des paroles positives, valorisantes, des encouragements, des conseils inspirés. Es 50 : 4; Eph 4 : 29-32; Col 3 : 16; Jac 3 : 1-12.
– L’apôtre cite aussi le précieux soutien d’Onésiphore. 2 Tim 1 : 16. Paul a été efficace dans son ministère et a énormément apporté à sa génération. Néanmoins, il a eu aussi besoin des autres car il était confronté comme tous aux limites, aux insuffisances, aux défaillances de sa condition humaine.
1 Rois 17 : 15; Jér 38 : 10; Act 14 : 20.
– Dans le cadre de la vie de l’Eglise, lorsqu’une véritable communion fraternelle est manifestée, la consolation et la restauration s’expriment plus facilement. Des temps de rafraîchissement, de visitation, de relèvement sont alors opérés par l’Esprit car le Seigneur bénit un état d’esprit favorable à l’unité. Ps 133.

2) UNE GUERISON PROFONDE.

– Le résultat extraordinaire dans la vie de Joseph n’est pas en rapport avec ses capacités de guérir lui-même ses traumatismes. Le fils de Jacob mentionne que c’est le Seigneur qui lui a permis d’oublier ses souffrances. Gen 41 : 51. Quand l’être humain est exposé à la souffrance, il enfouit bien souvent au plus profond de lui-même ses blessures, ceci consciemment ou inconsciemment. Cette opération a pour but de se protéger et d’essayer de surmonter les difficultés. Cependant, les éléments cachés et enterrés rongent, polluent et détruisent l’existence de la personne.
– L’aide divine se manifeste en traitant en profondeur les souffrances accumulées dans le cœur. C’est pourquoi il arrive que le Seigneur fasse remonter à la surface des événements du passé et les mette en lumière. Le but est de les reconnaître, de les apporter à Dieu dans la foi et de les déposer à Ses pieds.
1 Pi 5 : 7. Cela nécessite de se réfugier dans la présence du Sauveur pour évacuer les douleurs intérieures en les exprimant, en les nommant. La confession de la bouche en rapport avec la foi du cœur permet de remporter des victoires et de vivre des libérations. Marc 11 : 23-24; Rom 10 : 9. Les montagnes d’accablements, de traumatismes, de déchirures intérieures sont expulsées des cœurs par leur abandon au Seigneur.
– Parfois, la confession doit aussi être celle du péché qui a déclenché ou amplifié la souffrance.
Ps 32 : 3-5; Luc 15 : 11-32. Dans d’autres cas, la part humaine consiste à faire le deuil du passé, d’une vie qui aurait pu être différente, à pardonner l’inexcusable, à tourner la page pour aller de l’avant et progresser. Quelles que soient les situations, lorsque des réalités mises en lumière par le Saint-Esprit sont reconnues, exprimées et exposées au Seigneur, alors la grâce divine est déployée abondamment pour accomplir une œuvre puissante de guérison.
– L’œuvre de Dieu dans la vie de Joseph a été remarquable puisque toutes ses peines ont été traitées. Ceci prouve que le Seigneur ne souhaite pas manifester une action limitée, incomplète ou partielle dans le cœur du disciple, mais Il désire la commencer, la poursuivre et l’achever parfaitement. Phil 1 : 6;
1 Pi 5 : 10. Paul affirme l’efficacité de la consolation divine pour soigner toutes les afflictions sans exception. 2 Cor 1 : 3-4. Ces réalités donnent un espoir merveilleux à tous ceux qui souffrent car ils peuvent considérer dans la foi que Jésus est attentif à chaque situation et qu’absolument aucune n’est désespérée. Que chaque croyant envisage son avenir avec une foi réelle pour s’attendre à la manifestation puissante du Seigneur capable d’agir au-delà de toute espérance. Jean 11 : 40; Rom 16 : 25; Eph 3 : 20.
– L’oubli des peines se manifeste de 2 façons :
  – La première consiste à réellement oublier les offenses, les blessures infligées, les contrariétés traumatisantes. Dans ce sens, la délivrance du Seigneur va jusqu’à ôter de la mémoire certaines réalités vécues. Ainsi, une personne qui a dans le passé traversé des moments particulièrement douloureux peut ne plus en avoir aucun souvenir, non pas parce que cela a été enfoui dans l’inconscient, mais parce que le Saint-Esprit les a gommés de sa mémoire. Ce n’est pas le résultat d’efforts humains, mais l’action de la grâce de Dieu.
  – La deuxième consiste, non pas à un effacement de la mémoire, mais au fait de ne plus y penser régulièrement, de ne plus y faire référence constamment, de ne plus être accaparé par le passé. La plaie a été désinfectée, soignée, refermée et la cicatrice est bien apparente mais elle ne procure aucune gêne. Il est possible pour la personne d’évoquer des événements pénibles sans amertume, sans ressentiment, sans haine mais aussi sans s’effondrer en pleurs et sans être submergée par la souffrance. Le souvenir reste intact mais n’écrase pas, n’oppresse pas et n’empêche pas le chrétien d’avancer dans la vie et de marcher de progrès en progrès.
– Pour conclure, il convient de préciser qu’il n’appartient pas au croyant de déterminer les modes d’action et les façons d’opérer du Seigneur. Sa position est plutôt de s’abandonner entre les mains de son Père céleste pour laisser le processus de guérison intérieure se produire.

Philippe Landrevie

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