CVA 304 : AMBITIONS DE LA CONSTITUTION POUR L’EUROPE (2)

– Extrait du document reçu dans la perspective du vote du 29 mai 2005 à l’occasion du référendum concernant la ratification du traité établissant une Constitution pour l’Europe : « En s’élargissant aux pays issus du bloc de l’Est, l’Europe s’est inscrite dans la ligne de son ambition initiale, à savoir créer un espace de paix, de démocratie et de prospérité où chaque nation devienne plus forte en dépassant les rivalités du passé… L’Europe doit aujourd’hui répondre à de nouvelles attentes : plus de liberté et de sécurité, plus de croissance et de solidarité, une présence plus forte dans le monde, la protection de l’environnement, la défense de notre identité, le respect de la diversité culturelle…« 
– Aujourd’hui, nous allons considérer 2 éléments de ce texte, à savoir les besoins de liberté d’une part, et ceux de paix et de sécurité d’autre part. Comme cela a été précisé lors du premier exposé, Dieu désire donner ces richesses aux hommes qui sont invités à utiliser et à mettre en pratique les méthodes d’application de la bible.

1) LA LIBERTE. Gal 5 : 1.

– L’être humain aspire profondément à vivre la liberté. C’est une richesse inscrite dans la Constitution des Droits de l’Homme qui précise que « tous les hommes naissent libres et égaux en droits. » L’humanité est en quête perpétuelle de liberté dans tous les domaines : vie professionnelle, sociale, familiale, loisirs, consommation… Chacun veut être libre de décider, de choisir, d’orienter son existence comme il le désire. De plus en plus, on refuse les contraintes, les règles, les lois car elles sont souvent considérées comme des atteintes aux libertés individuelles. L’homme cherche à être libre sans Dieu alors que la véritable liberté s’acquiert grâce à l’œuvre divine et permet de vivre l’affranchissement par rapport au péché, à la vieille nature et aux puissances de ténèbres. Jean 8 : 36.

a) Libération du péché.

– Le péché est l’état naturel dans lequel l’homme évolue depuis la chute d’Adam et Eve. Cette position déchue le conduit à des pensées, des paroles, des actes contraires à la sainteté et à la gloire de Dieu. L’être humain se considère libre alors qu’il est en fait esclave de ses passions, de ses vices, de ses pratiques. Jean 8 : 34. Le salut manifesté en Jésus permet l’affranchissement total de la puissance du péché et le pardon lié à la repentance et à la conversion. Jean 8 : 36; Rom 8 : 1-2. Le croyant sauvé par grâce est invité à se donner entièrement au Seigneur afin de ne plus vivre sous l’emprise du péché.
Rom 6 : 13-14.
– La bible révèle la présence inévitable de l’Ennemi dont le rôle principal est de tenter les gens afin de les faire chuter dans le péché. 1 Pi 5 : 8. Cependant, dès le livre de la Genèse, on découvre la faculté pour l’homme de résister et de triompher de toute tentation. Gen 4 : 7. Le succès réside dans la détermination et la volonté ferme de suivre les voies de Dieu et de se détourner du mauvais chemin.
Deut 30 : 19; Mat 7 : 13-14; 1 Pi 5 : 9.
– Néanmoins, dans certaines situations, les chaînes du péché sont tellement fortes qu’elles maintiennent la personne en prison. La foi dans la puissance libératrice de Jésus conduit à une authentique et entière délivrance (alcool, tabac, drogue, pornographie…) Jean 8 : 36. Zachée, après avoir rencontré le Seigneur, a été totalement affranchi de sa vie passée. Luc 19 : 1-10.
– Ainsi, le plan divin est d’amener chaque croyant à saisir par la foi, par la tenacité et par la pugnacité une pleine victoire sur le péché, quelle qu’en soit la forme ou la manifestation.

b) Libération de la chair.

– Lorsqu’une personne reçoit Jésus dans son cœur, elle hérite de la vie éternelle et son nom est inscrit dans le livre de vie. Cependant, sa vieille nature n’a pas disparu pour autant car la nouvelle naissance ne l’élimine pas. Le disciple a la particularité d’avoir en lui une double nature : la sienne, naturelle, qu’il possède depuis toujours et la divine qui a été implantée dans son cœur par le Saint-Esprit au moment de la régénération. Le chrétien doit composer avec son vieil homme et ses mauvaises tendances. Le problème est lorsque ces-dernières le dominent et l’asservissent. Exemple de Samson. Juges 14-15-16; les Corinthiens. 1 Cor 3 : 1-4; 4 : 18; 5 : 2; 6 : 1-11; 11 : 17-22.
– Pour que la vieille nature pêcheresse n’exerce plus son emprise et sa tyrannie, il est nécessaire et incontournable que le disciple meurt à lui-même et s’offre au Seigneur. Dans ces conditions de renoncement volontaire à la manifestation de la chair, la nature et la vie nouvelle de Jésus se développent par le Saint-Esprit et portent du fruit. Gal 2 : 20; 5 : 16-25; 2 Tim 2 : 11.
– La mauvaise nature conduit aussi à s’attacher à des éléments qui deviennent des priorités, donc des idoles à la place du Seigneur. Le piège est d’en rester prisonnier car ce ne sont pas obligatoirement des choses nuisibles ou néfastes en elles-mêmes. Exemples de la télévision, d’internet, du portable, des loisirs, du travail, de la voiture, de la maison, de ses animaux, de ses proches… Mat 10 : 34-38; 2 Pi 2 : 19. On peut être esclave de pensées, de raisonnements, d’habitudes, de façons de faire, de se comporter… Que chacun trouve la véritable liberté en étant totalement affranchi de ce qui domine sa vie.

c) Libération des ténèbres.

– A la croix, Jésus a vaincu les puissances ténébreuses afin de nous en délivrer entièrement.
Col 2 : 15. Il est impératif pour le croyant de rompre avec toutes les pratiques diaboliques : horoscope, voyance, spiritisme, médiumnie, guérisseurs et de cesser les consultations avec ces milieux. Lév 19 : 31; Deut 16 : 10-14; Act 19 : 18-20.
– Dans certains cas, des oppressions ténébreuses peuvent perdurer et déstabiliser le croyant. La foi du chrétien, le combat spirituel et la puissance de Dieu lui garantissent une délivrance authentique.

2) LA PAIX ET LA SECURITE. Jean 14 : 24.

– La principale relation qui nécessite d’être restaurée est celle entre l’homme et son Créateur. Le péché l’ayant altérée, tordue, brisée, elle a besoin d’être rétablie et reconstruite. Par Sa mort et Sa résurrection, Jésus nous a réconciliés avec le Père. 2 Cor 5 : 17-21 où « réconciliés » dans le grec a le sens de « changer un ennemi en ami« .
Mat 11 : 28-30 : Une fois cette liaison effectuée par la conversion, le croyant est appelé à développer sa communion avec le Seigneur et à prendre son joug. C’est en agriculture une pièce de bois placée sur la tête ou l’encolure des bœufs afin que les 2 animaux aillent exactement dans la même direction. Selon cette image, le disciple est convié à orienter sa vie en fonction de son nouveau Maître afin de Le suivre. Son désir est alors de recevoir les instructions bibliques pour les mettre en pratique et les expérimenter. Le résultat est alors le repos et la paix du cœur car lorsque l’obéissance est vécue, le Saint-Esprit manifeste l’approbation divine dans le cœur. Mat 7 : 24-27; Luc 11 : 28; Jac 1 : 22. Plus la communion et l’intimité avec Jésus sont développés, plus la quiétude et la tranquilité croissent dans l’être intérieur.
Es 26 : 3-4 : Ce passage évoque la nécessité d’être ferme, résolu dans les sentiments de foi et de dépendance du Seigneur. La conséquense est la paix. Une autre traduction précise : « A celui qui règle ses voies, qui met sa vie en règle, Tu assures la paix… » Ce texte confirme l’abondance de la paix divine pour celui qui aligne son existence sur les paramètres de Dieu. Elle remplace petit à petit les sentiments développés par la mauvaise nature : culpabilité, crainte, honte, dévalorisation de soi, manque d’assurance.
– Ainsi, cette qualité de paix ne dépend pas des circonstances favorables, mais elle est accordée lorsque le disciple marche avec foi et obéissance dans les voies de Dieu. C’est la raison pour laquelle de nombreux chrétiens sont rendus capables d’affronter des situations dramatiques et périlleuses sans crainte mais avec une grande assurance intérieure. Act 4 : 41; 12 : 6; 16 : 25; 1 Pi 4 : 14.
– Cependant, même lorsque l’enfant de Dieu reçoit la Parole et la met en pratique, il n’est pas toujours rempli de paix et de sérennité. Parfois, la crainte, l’angoisse, le stress, la peur dominent son cœur.
1 Rois 19 : 1-3; Gal 2 : 11-12. Paul encourage alors à exposer les besoins au Seigneur avec foi et reconnaissance. Phil 4 : 6-7. Pierre exhorte à Lui abandonner les soucis et les difficultés en s’appuyant sur la promesse de Ses soins. 1 Pi 5 : 7. Dans Sa bonté, Dieu répond aux prières et accorde Sa paix et Son repos par l’action invisible mais réelle du Saint-Esprit. Gal 5 : 22.
– Le piège est d’apporter ses fardeaux au Seigneur dans la prière et de les conserver en entretenant les mêmes pensées négatives. Il est en effet possible de prier et de proclamer toute notre confiance à Dieu et de continuer de se laisser emprisonner par l’inquiétude, la déprime, l’incompréhension. Tout en priant et en prononçant des paroles remarquables, Jacob a paniqué et s’est épuisé à chercher une solution humaine à son problème. Gen 32 : 1-23. La victoire réside dans le fait d’apprendre à s’abandonner dans la grâce abondante du Seigneur Qui a la solution adéquate à chaque situation. 2 Chro 20 : 12;
Jean 6 : 5-6. Le triomphe de la paix est manifesté également lorsque les pensées négatives sont combattues jusqu’à ce qu’elles lâchent prise. En effet, comme les mauvaises herbes, elles apparaissent et se développent dans notre jardin intérieur. Mais le disciple a le pouvoir de les arracher et de les repousser.

Philippe Landrevie

 

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