CVA 300 : LE SAINT-ESPRIT

Lecture Actes 2 : 1-21.

1) LE SAINT-ESPRIT : UNE PERSONNE.

– Dans la bible, le Saint-Esprit n’est pas décrit comme ayant une forme ou un corps car il est d’essence (ou de substance) « pur esprit« . Il n’est pas non plus une puissance mais une personnalité qui possède l’intelligence, le sentiment, la volonté. Il manifeste tous les attributs d’une personne : la pensée : Rom 8 : 27; la volonté : 1 Cor 12 : 11; le sentiment : Eph 4 : 30; Il révèle : 2 Pi 1 : 21; Il témoigne :
Jean 15 : 26; Gal 4 : 6; Il enseigne : Jean 14 : 26; Il intercède : Rom 8 : 26; Il parle : Apo 2 : 7; Il convainc : Jean 16 : 8; Il commande : Act 16 : 6-7; Il réagit aux attitudes humaines : Mat 12 : 31; Act 5 : 3. Il est réellement une personne.
– Dans le cadre de la Trinité, le Saint-Esprit est Dieu. Il en possède toutes les caractéristiques : Il est éternel, omniprésent, omnipotent, omniscient.
– Dans le N.T., les apôtres ont toujours eu le souci de voir les nouveaux baptisés d’eau être remplis du Saint-Esprit. Act 8 : 12-17; 19 : 1-7. Cependant, nous allons approcher maintenant la différence entre l’habitation de l’Esprit dans le chrétien et le revêtement de puissance de ce même Esprit sur le croyant.

2) LE SAINT-ESPRIT DANS LA VIE DU CROYANT.

a) La régénération.

– Le Saint-Esprit, après avoir convaincu l’homme de péché, le conduit dans la repentance et la conversion. Ainsi, ce-dernier confesse et délaisse ses fautes pour recevoir le pardon et la purification.
Prov 28 : 13; 1 Jean 1 : 8-10. Lorsque le croyant s’identifie à la mort et à la résurrection de Jésus en donnant, en offrant sa vie à Dieu, le Saint-Esprit le régénère, lui accordant une vie nouvelle, surnaturelle et divine. Dans le plan idéal du Seigneur, l’homme est converti, donc sauvé de la perdition, mais aussi né de nouveau. Le royaume de Dieu peut alors se manifester dans sa vie. Jean 3 : 3.

b) La résidence intérieure.

– Selon la promesse de Jésus, le Saint-Esprit vient demeurer dans le croyant qui peut alors entretenir une communion intime avec le Père. Jean 14 : 17; 20 : 22; 1 Cor 6 : 19-20; Eph 2 : 22. Cette réalité ne dépend pas des sensations et des perceptions humaines. En effet, un croyant peut être déstabilisé parce qu’il ne ressent plus la présence du Seigneur. Or, la bible garantit à ceux qui appartiennent à Dieu la présence effective du Saint-Esprit dans leur cœur, quelles que soient les circonstances rencontrées. Il se retire néanmoins quand on abandonne la foi et qu’on sort du cadre du salut.

c) La sanctification progressive.

– Etre saint ou sanctifié revêt 2 significations : la 1ère consiste à être mis à part pour Dieu, séparé du monde et du péché. Il s’agit d’une position que Jésus nous a acquise par Son œuvre. La 2 ème est un processus opéré par l’Esprit dans le disciple pour le rendre semblable au Seigneur. 1 Cor 1 : 1-3. Il l’affranchit de la loi du péché et par un travail progressif, le conduit dans une voie de sainteté. 2 Thes 2 : 13;
– La vie nouvelle par le Saint-Esprit produit des qualités à la ressemblance de la nature de Jésus pour la gloire de Dieu. C’est le fruit de l’Esprit qui n’est pas le produit d’efforts humains pour se changer et essayer de s’améliorer, mais le résultat du travail de l’Esprit. Jean 15 : 8; Rom 14 : 17;Gal 5 : 22-25.

d) L’éducation.

– Outre le travail d’éducation morale opéré par la sanctification, un enseignement spirituel de la connaissance des vérités divines est communiqué au cœur de l’enfant de Dieu. 1 Cor 2 : 12-14;
1 Jean 2 : 20; 27. Ainsi, il existe des instructions du Saint-Esprit qui ne peuvent être saisies par l’intelligence seule. Ceci explique que des réalités spirituelles sont reçues et comprises par des gens très simples qui n’ont pas obligatoirement de grosses capacités intellectuelles. Dans le même temps, elles ne sont pas toujours assimilées par des personnes ayant un Q.I. élevé. Mat 11 : 25. On peut aussi constater parfois que des jeunes convertis en savent davantage que des anciens.
La bonne attitude consiste à s’abandonner entre les mains du Seigneur pour désirer être instruit, éclairé dans l’humilité. Il s’agit d’avoir une ouverture de cœur dans la foi et une soif authentique pour recevoir la révélation et la compréhension des choses de Dieu par le Saint-Esprit. Eph 1 : 15-18.
– Après avoir enseigné, le Saint-Esprit rappelle les paroles de la vérité au moment opportun :
Jean 14 : 26. Il donne l’illumination pour la compréhension des Ecritures inspirées. Il communique ensuite au croyant la capacité de transmettre sa connaissance aux autres par le témoignage, la prédication, l’enseignement. 2 Tim 2 : 2.

3) LE BAPTEME DU SAINT-ESPRIT.

– Il est le fruit d’une promesse divine d’abord annoncée par les prophètes de l’A.T. : Joël : 2 : 28-29, puis par Jean-Baptiste : Jean 1 : 33, enfin confirmée par Jésus Lui-même : Jean 14 : 16; Act 1 : 4-5; 8. Il est un revêtement de puissance de l’Esprit de Dieu sur le disciple permettant un témoignage et un service efficaces et l’exercice des dons spirituels. Act 1 : 8; 1 Cor 12 : 4-7. D’après la bible, aucun chrétien n’est exclu, chacun étant appelé à recevoir par la foi cette promesse.
– Il est une manifestation surnaturelle tangible se constatant par le « parler en langues ». C’est la preuve extérieure de ce baptême ou revêtement. Act 2 : 4; 10 : 44-48; 19 : 1-6.

a) Importance d’être convaincu de sa nécessité.

– Les disciples de Jésus étaient particulièrement bien préparés pour servir avec efficacité leur Maître après 3 ans et demi passés avec Lui. Malgré cela, le Seigneur leur a demandé d’attendre afin d’être revêtus de la puissance d’En haut avant de commencer à témoigner. Nous avons là une preuve de l’importance capitale de la réception de ce baptême pour accomplir l’œuvre de Dieu. Jésus Lui-même n’entreprit rien dans Son ministère sans avoir été oint du Saint-Esprit. Luc 3 : 22; 4 : 1; 14; 18.

b) Les obstacles à sa réception.

– L’ignorance : Act 19 : 2. D’où la nécessité de lire et méditer les Ecritures afin d’être éclairé.
– L’incrédulité : Act 2 : 13. C’est le refus de croire à une vérité évidente ou à une promesse divine.
– Les motivations impures : Act 8 : 18-19; Jac 4 : 3. C’est rechercher le don dans un état d’esprit d’orgueil et dans un désir, même inavoué, de gloire et de domination.
– Le manque d’abandon à la volonté divine. C’est une résistance consciente ou inconsciente à l’action et à la poussée intérieure du Saint-Esprit, une retenue du « Moi » de se livrer entièrement à l’Esprit et à Ses manifestations. C’est une crainte de ne plus être maître du déroulement des choses et de ne plus en avoir le contrôle. Il est indispensable de décider de s’abandonner dans la sagesse et l’amour de Dieu et de réaliser qu’Il souhaite les meilleures expériences pour Ses enfants en faveur de leur épanouissement.
– Les a priori, les préjugés, les idées préconçues erronées nourrissant des craintes et des peurs paralysant la foi. Elles proviennent d’un mauvais enseignement biblique ou d’expériences négatives vécues par d’autres personnes. Exemple des débordements à Toronto. Il s’agit de fermer les oreilles à ces sources polluées et de faire confiance au Dieu sage et aimant en s’appuyant uniquement sur Sa Parole.
– La désobéissance : Act 5 : 32. Elle empêche ou limite la manifestation de l’Esprit car le Seigneur demande de la part de Ses enfants obéissance et soumission dans l’amour. De plus, oser demander une grâce à Dieu alors qu’on refuse de Lui obéir est une contradiction.
– La culpabilité. C’est le sentiment d’un chrétien ayant honte de ne pas avoir vécu cette expérience et se sentant coupable, indigne, fautif. C’est la pensée de ne pas être à la hauteur des exigences divines et de ne pas mériter le Saint-Esprit. Or, le baptême dans l’Esprit est un don que Dieu accorde à Ses enfants selon Sa grâce et Sa bonté.

c) Une bonne attitude. Act 1 : 14.

– Les disciples étaient réunis « d’un commun accord« . Cette mention souligne une véritable profondeur d’unité. Ils n’étaient pas seulement rassemblés dans un même lieu, mais ils étaient ensemble de cœur avec passion et à l’unisson. L’image est celle de l’harmonie musicale d’un orchestre. Ils baignaient dans un climat favorable de paix et de communion fraternelle. Ceci implique des mises en ordre, des pardons et des réconciliations.
– De plus, ils étaient réunis dans la chambre haute, lieu symbolique de l’intimité avec Jésus. Leur préoccupation n’étaient plus les éléments de la terre, mais un désir ardent et brûlant d’avoir un cœur à cœur avec leur Seigneur. Leur motivation résidait dans la recherche prioritaire des choses d’En haut. Col 3 : 2.
– La soif et le désir : Jean 7 : 37 : 37-39. C’est une erreur de se satisfaire de la conversion et du pardon des péchés. C’est un manque de zèle pour l’œuvre de Dieu, une autosatisfaction dans la médiocrité. Le Seigneur nous encourage à partager Sa vision et Son ambition spirituelle. C’est l’expérience de Pierre marchant sur l’eau. Mat 14 : 24-33.
– La prière. Dieu n’impose à personne Ses bénédictions, Il attend que l’homme réalise son besoin et demande précisément une grâce à Son Père. Luc 11 : 13.
– La persévérance : Luc 24 : 49; Act 1 : 14; 2 : 42. Certains obstacles peuvent exister dans le domaine spirituel et des promesses de bénédiction tardent parfois à s’accomplir. Cependant, la prière fervente et persévérante de la foi dans le cadre de la volonté divine aura son exaucement.
– Le N.T. partage la nécessité pour les chrétiens baptisés du Saint-Esprit d’entretenir cette expérience. En effet, il ne s’agit pas de se satisfaire et de se contenter de bénédictions passées, mais d’aspirer à être constamment renouvelés par l’onction divine. C’est le témoignage de Jésus et des apôtres. Luc 4 : 14; Act 4 : 8; 13 : 9; Eph 5 : 18.

Philippe Landrevie

 

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