CVA 298 : PURIFICATION

Lecture Lév 14 : 1-20.

1) INTRODUCTION.

– Dans le contexte du peuple de Dieu de l’Ancienne Alliance, le lépreux devait vivre en marge de la société afin d’éviter les risques de contamination. D’après des indications divines précises, le sacrificateur faisait un diagnostique, établissait la présence de la maladie et en suivait l’évolution. Ce passage traite du constat de rétablissement d’un lépreux guéri et de sa réintroduction dans la vie communautaire.
– Dans la bible, la lèpre symbôlise le péché. Tous les hommes sont pécheurs et séparés du Créateur saint et pur. Rom 3 : 10; 6 : 23. Ils sont néanmoins appelés à chercher la réconciliation avec Dieu. 2 Cor 5 : 19-20. Cette-dernière est possible grâce à la mort de Jésus sur la croix qui a expié, racheté, effacé les fautes de l’humanité. Pour permettre au salut d’être effectif, agissant, Dieu requiert de Sa créature la foi dans l’œuvre de rachat parfaitement accomplie.
– Tous les sacrifices de l’Ancien Testament préfiguraient celui de Christ. Les gens devaient placer leur confiance dans l’efficacité de leur offrande et s’identifier à celle-ci. Pour ce qui nous concerne, nous sommes invités à considérer favorablement le don de Jésus et à nous identifier à sa mort et à sa résurrection. C’est le choix du croyant sauvé de devenir conforme à son Seigneur.

2) LE SANG VERSE.

a) Sur le lobe de l’oreille droite.

– L’oreille est l’organe du corps permettant d’entendre, d’écouter et donc de recevoir les informations extérieures. On est toujours plus ou moins imprégné des paroles entendues. Celles-ci exercent une influence bonne ou mauvaise sur la manière de penser, de raisonner, de réfléchir, de prendre des décisions. Elles peuvent affecter de façon conséquente la personnalité. Par exemple, des individus ayant régulièrement entendu des remarques négatives les concernant, des critiques, du dénigrement, de la dévalorisation ont une piètre image d’eux-mêmes et se sentent mal dans leur peau.
– Parallèlement, des enfants et des jeunes constamment encensés, glorifiés, valorisés exagérément deviennent orgueilleux, hautains, imbus et méprisants. Des critiques entendues à propos d’une personne risquent de changer l’appréciation et le regard portés sur elle. Lorsque qu’on donne accès par l’écoute et l’attention à des paroles contenant le péché, on en devient pollué et empoisonné.
– A cause de cela, il est nécessaire que le sang purificateur soit symboliquement déversé sur l’oreille. Quand on a été souillé par des propos, il convient de se réfugier dans la prière afin d’être lavé, purifié, et débarrassé de ce qui a été entendu.

b) Sur le pouce de la main droite.

– La main est le symbole de l’action, de tout ce qui est entrepris. Toutes les œuvres humaines sont entachées de péché, même lorsque la personne évolue sur le terrain de la foi. Ce qui est fait dans le cadre du service de Dieu, avec amour, sincérité, zèle, consécration est accompli néanmoins avec la nature humaine empreinte du péché. La régénération opérée par le Saint-Esprit n’élimine pas la chair, elle produit la nature et la vie de Jésus qui sont appelées à se développer dans le cœur du chrétien. Ainsi, personne ne peut présenter au Seigneur des actions ou des œuvres parfaites sans le moindre défaut.
– Celles-ci deviennent acceptables et agréées du Seigneur, non pas à cause des efforts de l’homme pour les rendre présentables, mais grâce au sang de Jésus qui les purifie de tout péché. En vivant dans la foi, le chrétien peut être rempli d’assurance car Dieu accorde Sa grâce et Sa miséricorde pour couvrir les imperfections de ses actes.
– Cette réalité spirituelle ne signifie pas que l’on peut faire tout et n’importe quoi, elle ne dispense pas de vouloir se former, se perfectionner afin de progresser et d’être plus efficace et plus performant.

c) Sur le gros orteil du pied droit.

– Le pied est le symbole de la marche. Ceci correspond à la façon de se comporter, de se conduire, de se diriger. L’oreille fait référence à ce qu’on entend, la main à ce qu’on fait, le pied à la manière de marcher spirituellement et moralement. Il s’agit donc de ce qu’on est.
– Dans ce domaine également, l’attitude et le comportement général de chacun sont entachés de péché. Même quand le disciple est animé d’un cœur intègre et bien disposé, sa conduite est caractérisée par des erreurs et des choses qui ne correspondent pas toujours à la gloire et à la sainteté de Dieu. Le croyant converti depuis de nombreuses années a autant besoin de la grâce divine que le nouveau. Lorsqu’il manifeste un esprit de repentance et d’humilité et qu’il marche selon les voies de l’évangile, il est au bénéfice du sacrifice parfait de Jésus dont le sang versé le purifie de tout péché. 1 Jean 1 : 7.
– Le chrétien ayant confié sa vie au Seigneur peut marcher sans crainte, sans culpabilité et avec assurance car son Père céleste le voit évoluer et avancer au travers de Son Fils.

3) L’HUILE VERSEE.

– Le log est était une unité de mesure des liquides qui équivalait à près d’1/2 litre. Dans les Ecritures, l’huile est le symbole du Saint-Esprit. Elle était répandue par-dessus le sang versé précédemment sur les différentes parties du corps. L’ordre de la cérémonie traduit des nécessités. En effet, la base incontournable de l’œuvre divine réside dans le sang. Le fondement du salut et l’accès à la vie éternelle sont possibles parce que Christ a payé le prix fort du rachat des péchés de l’humanité. La rédemption parfaite a exigé le sacrifice de la vie de Jésus et son sang donné pour que le pardon divin soit manifesté et la dette des hommes envers le Créateur effacée. 1 Cor 6 : 11; Héb 9 : 11-12; 22-28; 10 : 14.
– Après cela, le plan de Dieu prévoit pour l’homme pécheur qui s’est repenti sincèrement le baptême dans le Saint-Esprit pour l’équiper de force et de puissance et lui permettre d’exercer les dons spirituels. Act 1 : 8; 2 : 1-4. Ainsi, les 2 événements majeurs relatés dans le Nouveau Testament sont premièrement la croix dressée avec l’offrande de la vie de Jésus, et ensuite l’effusion de l’Esprit sur les disciples rassemblés à l’occasion de la fête de Pentecôte.
– Il est possible de faire une autre application : lorsque l’homme perdu reçoit le salut, le Saint-Esprit vient habiter son cœur qui est assimilé à un temple ou une résidence. 1 Cor 3 : 16; 6 : 19-20; Eph 2 : 22. Cette expérience spirituelle peut s’accomplir parce qu’auparavant le sang précieux de Christ a été versé.

a) Sur le lobe de l’oreille droite.

– La responsabilité du chrétien est de veiller sur ce qui passe par son oreille. Comme nous l’avons vu, ce qu’il reçoit par le canal auditif affecte son cœur. Pour préserver ce-dernier, il est indispensable d’être vigilant et de savoir faire le tri dans les informations entendues et les conversations. En effet, le disciple qui souhaite plaire à Jésus prend des précautions et est prudent par rapport aux partages auxquels il participe.
– Chacun est responsable de ce qu’il veut bien écouter. Dans les situations où il est impossible de ne pas entendre, le cœur animé du désir de rester saint élimine les « déchets auditifs« , c’est-à-dire les paroles inappropriées et inconvenantes au fur et à mesure de leur réception.
– Ces-dernières ne sont pas seulement des grossièretés ou des injures. Il convient d’inclure tout ce qui a un rapport avec la calomnie, la médisance, la critique systématique, le colportage de rumeurs et l’amplification des défauts chez les autres.
– Etant confronté à ces réalités, il est nécessaire de se préserver de ce genre de paroles et en même temps de se laisser imprégner par celles qui sont en phase avec la sainteté de Jésus. Il s’agit de fermer son oreille à certaines sources et de l’ouvrir à d’autres. Ces opérations correspondent à une écoute sanctifiée, d’où l’huile répandue sur l’oreille. 1 Sam 3 : 9; Ps 85 : 9; Es 50 : 4-5; Luc 10 : 39.

b) Sur le pouce de la main droite.

– Dans le cœur de Dieu se trouvent les projets des œuvres à accomplir par Ses enfants.Eph 2 : 10. Un des buts du salut offert aux croyants est la réalisation d’actions et la concrétisation d’objectifs qui glorifient le Seigneur et conduisent les inconvertis à la vie éternelle. Marc 3 : 14; Tite 2 : 14; 3 : 14. Le disciple est invité à assimiler la vérité suivante : chacun a reçu de la part du Donateur des dons, des talents, des facultés humaines et spirituelles qui demandent à être exploitées et multipliées. Mat 25 : 14-30. Une foi vivante et en bonne santé n’est pas inactive mais elle se démontre par des œuvres et utilise les richesses mises à sa disposition. Jac 2 : 17-26.
– Seulement, les actes et les actions du chrétien, purifiés par le sang de Jésus, ont besoin d’être conduits par le Saint-Esprit pour être efficaces et correspondre à la volonté divine. Hélas, on peut chercher à faire des choses pour le Seigneur avec des moyens charnels. Pour éviter cela, il est nécessaire que l’huile soit répandue sur la main, ce qui revient à se laisser conduire, former, façonner par l’Esprit pour ensuite agir en fonction des souhaits de Dieu. Cela revient à ressembler à Jésus qui n’agissait pas de Lui-même mais faisait en fonction des indications de Son Père. Mat 26 : 36-42; Jean 8 : 29; 1 Jean 3 : 22.

c) Sur le gros orteil du pied droit.

– Le chrétien est appelé à marcher d’une manière digne de sa vocation afin de réjouir son Sauveur. Pour cela, il est important qu’il démontre de la motivation pour avoir un comportement et une attitude éloignés du péché mais également imprégnés du Saint-Esprit. Il ne s’agit pas uniquement de se séparer du péché, mais il est question de guider son existence et de marcher selon les conseils divins et la conduite de l’Esprit. Gen 6 : 9; Ps 1 : 1-3; 119 : 5; Mich 6 : 8.
– Le reste de l’huile était versé sur la tête du lépreux guéri. Ceci nous montre que le Seigneur souhaite nous oindre de Son Esprit et nous rendre participant de la vie d’en haut dans tous les domaines de notre existence.

Philippe Landrevie

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