CVA 295 : LA PRIERE

Lecture Exode 17 : 8-13.

1) REALITE D’UN ENNEMI.

– Amalek était un petit-fils d’Esaü. Les Amalécites ont toujours été les ennemis d’Israël. Les générations se sont succédées, mais les conflits entre les 2 peuples se sont perpétués. A aucun moment il n’y eu paix et possibilité d’entente.
– De la même façon, l’être humain de manière générale et l’Eglise en particulier ont un ennemi haineux, vindicatif qui souhaite entraîner à la perdition le plus grand nombre et déstabiliser le peuple de Dieu. La foi dans la personne de Jésus conduit à changer de camp pour choisir de suivre l’Auteur de la vie par excellence. Marc 16 : 16; Jean 3 : 36; Act 26 : 17-18; 1 Jean 5 : 12.
– Israël, sous la conduite de Josué, a repoussé victorieusement Amalek. Seulement, le triomphe a été manifesté car Moïse, Aaron et Hur se tenaient dans une position de prière. Cet épisode démontre avec force l’importance et la puissance de l’intercession collective.
– C’est pourquoi, si l’Eglise désire remporter des victoires et faire reculer Satan, si elle a à cœur de sauver les perdus, de délivrer les prisonniers de leurs passions, de leurs péchés qui les asservissent et si elle souhaite conduire chaque membre à s’épanouir dans sa communion avec Jésus, cela passe par la consécration et la persévérance au niveau de la prière. Mat 7 : 7; 26 : 41; Luc 18 : 1-8; 21 : 36; Eph 6 : 8; Col 4 : 2; 1 Thes 5 : 17.
– Citation de Lord Alfred Tennyson : « La prière a un plus grand pouvoir que les hommes ne se l’imaginent« . Armand Sabatier : « L’homme qui prie exerce sur ce qui l’entoure et même sur les événements une influence et une action supérieures à celles de l’homme qui ne prie pas. S’il y a à cet égard une supériorité dont il n’est pas permis de douter entre l’individu qui prie et celui qui ne prie pas, il est facile de comprendre de quelle force, de quelle influence est capable la prière d’une masse d’hommes, d’un peuple, d’une race emportés par l’élan de la prière« .
Il est nécessaire que chaque enfant de Dieu développe sa vie de prière sur un plan personnel mais aussi collectif en s’impliquant activement dans des temps de recherche du Seigneur avec les frères et sœurs. La prière communautaire était un des piliers de l’église primitive, ce qui a contribué fortement à son expansion. Act 2 : 42.

2) LE SOMMET DE LA COLLINE.

– De tout temps, les hommes ont cherché à atteindre les divinités en s’élevant physiquement pour être plus proches de leurs dieux. Ainsi, les temples ou les édifices dédiés à un culte ont été construits sur les hauteurs. Dans la bible, les collines et les montagnes sont des symboles de lieux privilégiés pour rencontrer le Seigneur. Ce sont bien des symboles, car le chrétien sait parfaitement que sa relation avec le Créateur ne dépend pas d’un endroit géographique, mais de son cœur. Mat 6 : 6; Jean 4 : 21-24.
– Dans les évangiles, on croise Jésus prenant du temps avec les foules au milieu desquelles il enseignait, il guérissait, il bénissait. Mat 4 : 23-25; Mat 5-6-7; Mat 8 : 1; 16-17. Puis, on L’aperçoit instruire ses disciples, loin de l’agitation des multitudes. Mat 13 : 10-18; 16 : 21. Enfin, on Le découvre seul avec Son Père, pour s’entretenir avec Lui et partager des temps de prières. Marc1 : 35; Luc 6 : 12.
– Le Seigneur avait des journées bien remplies car il était extrêmement sollicité. Cependant, sa priorité demeurait sa relation avec Son Père. Son exemple nous enseigne sur la nécessité de ne pas nous laisser absorber par les activités d’ici-bas et de réussir à dégager des moments de rafraîchissement spirituel en compagnie du divin Créateur. Mat 6 : 33; Col 3 : 2. Un disciple qui aspire à croître dans sa vie avec Dieu doit apprendre à relever le défi du choix des priorités, à effectuer la différence entre l’essentiel et le superflu et à accepter les notions de discipline, d’efforts et de sens de l’organisation.
Luc 9 : 23-36 : Jésus a associé avec Lui Pierre, Jacques et Jean sur une montagne pour un temps de prière qui a certainement bouleversé leur vie. Le Seigneur les a conviés et les « prit avec Lui« . Ils n’ont pas simplement goûté la présence divine, ils ont expérimenté la gloire céleste. Les apôtres ont vu des guérisons, des libérations, des prodiges. Cependant, un des moments les plus forts de leur vie a été certainement la transfiguration de Jésus. Ils étaient prêts à s’installer car leur bonheur et leur bien être étaient total. Luc 9 : 33.
– De façon similaire, la foi permet de considérer qu’à chaque occasion où l’église est réunie, Dieu peut Se glorifier et se manifester de façon étonnante pour nous rencontrer et marquer ainsi puissamment notre existence.
Act : 1-4 : Ce passage et celui de Luc 9 mettent en avant la complémentarité nécessaire entre la recherche individuelle du Seigneur et la prière collective. En effet, Dieu invite Ses enfants à Le rencontrer dans le cadre de la communion fraternelle car, de même que l’on est élevé lorsqu’on gravit une montagne, le Créateur désire nous élever dans un sens spirituel afin que la communauté croisse en qualité et en quantité, qu’elle remporte des victoires, qu’elle gagne en maturité, qu’elle brille de la lumière de Jésus de façon étincelante.
– Le sommet de la colline amène à considérer la position acquise par Jésus pour ceux qui Lui ont donné leur vie. Une mauvaise conception de la vie chrétienne consiste à voir les croyants et donc l’Eglise uniquement sur une position défensive par rapport au diable. Selon cette mentalité, l’emphase est mise sur les difficultés, les problèmes, les incapacités et les impossibilités de chacun, les limites du peuple de Dieu. Des paroles négatives, décourageantes, dévaluantes sont alors régulièrement prononcées. Cela peut aller jusqu’à un véritable culte de la défaite, non pas de Satan mais du croyant !
– Les Ecritures veulent conduire les chrétiens à réaliser et à confesser leur position nouvelle grâce à l’œuvre de Jésus. Eph 2 : 4-7 : Sans Christ, l’homme est mort dans ses péchés qui le séparent et le privent de la gloire de Dieu. Rom 3 : 10; 23; 6 : 23. Par la foi dans le rachat manifesté à la croix et au travers du don de sa vie, l’individu expérimente la nouvelle naissance par le Saint-Esprit et devient une nouvelle créature : il ressuscite, car son existence ancienne est morte, engloutie, une vie différente commence alors avec Jésus comme Berger. Jean 3 : 1-8; 2 Cor 5 : 17. Puis, le Seigneur hisse le disciple à une position élevée de victoires et de triomphes sur le péché, sur sa nature charnelle et sur les dominations ténébreuses.
– Pour rendre cette réalité spirituelle pratique, effective, concrète, le chrétien est invité à manifester sa foi et à abandonner avec confiance sa vie au Seigneur afin qu’Il en soit le Maître. La position du croyant n’est pas de rester vaincu, accablé, terrassé dans la vallée des pleurs, de la désolation et de la déprime, mais de se voir au sommet de la montagne et au-dessus des éléments négatifs, des contrariétés, des oppositions, des facteurs de déstabilisation maniés par l’ennemi.
– Il convient ainsi de réaliser que l’Eglise n’est pas destinée à vivre arc-boutée dans la défaite, la crainte, le découragement permanent mais qu’au travers du tout accompli de la croix, elle est appelée à être offensive et à gagner du terrain sur un plan spirituel en amenant au salut les perdus, en libérant les prisonniers de Satan et en vivant un authentique épanouissement. Mat 10 : 8; 18 : 18; Marc 3 : 14-15.
Rom 10 : 9 : Ce verset souligne 2 éléments essentiels de la foi. Le premier consiste à croire de tout son cœur, avec sincérité, honnêteté, même si un soupçon de doute est présent car Dieu fait grâce. Marc 9 : 24. Le second revient à proclamer, à confesser de la bouche et toujours avec foi les réalités spirituelles : l’amour divin, la puissance et l’efficacité du pardon, la présence de Jésus, Sa fidélité, Son secours, Ses promesses de délivrances…La bonne santé d’un disciple dépend dans une large partie du fait qu’il réalise sa position élevée en Christ et qu’il la confesse avec foi, ce qui change son langage et le conduit à prononcer des paroles positives.

3) LA VERGE DE DIEU.

– Moïse est monté au sommet de la colline avec « la verge de Dieu dans sa main« . Ex 17 : 9. Lors de son séjour de 40 années dans le désert, le brillant et éminent fils adoptif de Pharaon est devenu un simple berger. Il avait donc un bâton utile pour sa fonction pastorale et sur lequel il s’appuyait. Ex 4 : 2. Cette verge traduit tous les appuis humains sur lesquels l’homme se repose, construit sa vie, élabore ses plans. C’est la confiance placée dans ses propres capacités, dans les autres, dans les ressources terrestres. Es 2 : 22; Jér 17 : 5; Hab 1 : 11.
– Au travers d’une expérience remarquable –Ex 4 : 2-5-, Moïse a été invité à compter sur la puissance divine et à se confier uniquement en l’Eternel. A partir de ce moment-là, il a tenu dans sa main le bâton de Dieu sur lequel il pouvait s’appuyer et non plus le sien. Ex 4 : 19-20. Il a intercédé pour la victoire en possédant la verge de Dieu qui lui servait de soutien et sur laquelle il se reposait.
– Ainsi, le chrétien est appelé à lâcher ses propres raisonnements, ses illusions, sa façon de penser, son désir de maîtriser son existence pour saisir, agripper, tenir fermement en main les conseils de Dieu, Sa Parole, Sa lumière, Ses promesses, les certitudes et les convictions communiquées par le Saint-Esprit. Ps 1 : 1-3; Jér 17 : 7-8. Il est invité à monter sur la montagne pour rencontrer son Seigneur et prier avec ses confrères. Seulement, il lui est important et indispensable d’abandonner les éléments charnels qui dominent et régissent sa vie. L’efficacité dans la prière est d’autant plus grande lorsque le disciple s’est réellement abandonné et offert à Dieu car il ne se présente pas avec des moyens humains dans sa main mais avec la foi dans l’action efficace de son Seigneur.
– Une signification de « s’appuyer » est « se reposer« . Un des secrets d’une vie chrétienne épanouie réside, non pas dans l’absence d’épreuves, mais dans la faculté de l’enfant de Dieu de saisir et de vivre concrètement le repos de la foi. Ps 127 : 2 où « sommeil » est aussi traduit par « repos« ; Es 30 : 15; Héb 4 : 9-11. Il avance pour être débarrassé de ses agitations, de ses inquiétudes, de ses turbulences intérieures et pour expérimenter la quiétude. Il peut alors se consacrer au combat dans la prière avec ses frères et sœurs pour l’avancement de l’œuvre de Dieu.

Philippe Landrevie

 

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