CVA 290 : PRENDRE SOIN DES AUTRES (1)

1) LE SECOURS DIVIN DIRECT.

a) Elie. 1 Rois 17 : 1-6.

– Elie a vécu sous le règne d’Achab, souverain apostat qui s’est détourné des voies de l’Eternel, entraînant à sa suite un peuple complaisant qui n’avait pas à cœur l’observation de la loi divine.
Deut 10 : 12-13. Ce roi insoumis s’est classé parmi les plus rebelles à Dieu. 1 Rois 16 : 30-33. Pour toutes ces raisons, le Seigneur a exprimé un jugement sous la forme d’une période de famine et de sécheresse dans le but que le peuple se repente et revienne de ses mauvais choix pour aimer et servir l’Eternel seul.
1 Rois 18 : 21.
– Elie a été exposé aux difficultés qui ont frappé sa nation, bien qu’étant un homme pieux vivant une réelle communion avec son Seigneur et Le servant de tout son cœur. 1 Rois 17 : 1. L’histoire de cet homme remarquable rappelle que les chrétiens ne sont pas épargnés par les conséquences des péchés commis dans leur contexte. En effet, Jésus n’a jamais promis à Ses disciples d’être retirés, mis à l’écart du monde. Par contre, Il a garantit Son secours, Sa présence, Son soutien afin qu’ils soient soutenus dans les épreuves. Ps 34 : 5-7; Jean 16 : 33; Jean 17 : 15; 14 : 27; Act 14 : 22; 1 Thes 3 : 3; 1 Pi 4 : 1.
– De la même façon, Elie a dû affronter un contexte hostile et pénible, mais la grâce divine s’est manifestée puissamment dans sa vie. Ainsi, le Seigneur a orienté et a guidé Son serviteur afin de pourvoir à ses besoins. 1 Rois 17 : 2-6. La bible invite à des positions de foi pour rejeter l’inquiétude et l’anxiété et se laisser remplir de l’assurance du pourvoi divin en toutes circonstances. Mat 6 : 25-34; Phil 4 : 19; Heb 4: 16.
– Durant cette période de famine et de désœuvrement, Elie n’a manqué de rien et a été secouru directement par le Seigneur, sans aucun intermédiaire humain. Notre Dieu est grand pour prendre soin de chacun de Ses enfants de façon particulière. Il n’a besoin de personne pour Se glorifier et manifester Son secours dans la vie de Ses créatures. Ce qu’Il requiert d’elles, c’est la foi et la confiance.

b) Paul. Act 23 : 11.

– Selon le contexte d’Actes 23, Paul comparaît devant le tribunal juif, le Sanhédrin, composé de religieux implacables, fondamentalistes qui ne reconnaissent pas pour la grande majorité d’entre eux l’œuvre de Dieu révélée en Jésus. L’apôtre a souvent été persécuté, frappé, emprisonné par ces hommes. Ayant besoin de réconfort, le Seigneur lui apparaît et lui communique une exhortation et un encouragement.
– « Prends courage » : Paul, comme tous les humains, a dû gérer ses limites, ses faiblesses, ses impossibilités à cause de son humanité. Les nombreux miracles et exploits vécus par ce disciple ne doivent pas nous faire oublier qu’il n’était pas un extra-terrestre ! Il était de la même nature que nous, comme Elie. Jac 5 : 17. Il a donc rencontré le découragement, l’abattement, la détresse, la tristesse. 2 Cor 4 : 7-9. Sachant ces réalités, Jésus est intervenu directement pour renouveler les forces de l’apôtre.
– « Il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome » : Quand on traverse l’épreuve, on peut douter de la fidélité et de l’amour de Dieu. Ps 22 : 1-3; Jér 15 : 18. Il arrive qu’on soit troublé au point de ne plus être sûr de marcher dans la bonne direction. Les expériences faites avec le Seigneur ainsi que Ses promesses, Ses projets, Sa Parole sont remises en question. Comme Paul, le chrétien nécessite une information ou une révélation de la conduite à tenir et de l’orientation à donner à sa vie.
Act 27 : 23-26 : Lorsque la tempête a éclaté lors de la traversée maritime, l’apôtre faisait route vers Rome, comme Jésus lui avait indiqué. Devant la violence des événements déchaînés, tout l’équipage a perdu l’espoir de conserver la vie, même Paul et Luc. Act 27 : 20. Au milieu de la tourmente, le Seigneur a donné une confirmation de la bonne direction empruntée par l’homme de Dieu.
– En effet, les circonstances contraires peuvent conduire au doute, à la remise en question des plans divins. Le Seigneur, dans Sa sagesse et dans Sa prescience, intervient afin de rassurer et de certifier les bons choix effectués.
– A d’autres occasions, l’apôtre a bénéficié du secours direct du Seigneur sans aucune intervention humaine. 2 Tim 4 : 14-17. Pierre a été délivré de prison par des anges, sans l’assistance de personne.
Act 5 : 17-21; 12 : 1-10. Ces expériences peuvent être vécues à n’importe quel moment par les disciples (et même par des inconvertis) qui marchent par la foi.
– Cependant, la manière la plus courante employée par Jésus pour secourir directement un chrétien est l’action de l’Esprit qui rafraîchit la mémoire en rappelant les Ecritures. Lorsque celles-ci sont lues, méditées, retenues dans un esprit de prière, l’Esprit fournit la bonne parole au bon moment. Jean 16 : 13. Une remarque cependant : un enfant de Dieu reçoit le passage biblique approprié à partir du moment où il a pris le temps de le consulter auparavant.
– De même, le Saint-Esprit utilise des événements, parfois des détails de la vie de tous les jours pour parler sans intermédiaire au croyant et ainsi l’exhorter, l’encourager, l’éclairer.

2) LE SECOURS DIVIN AU TRAVERS DES HUMAINS.

a) Elie. 1 Rois 17 : 8-16.

– Elie a vécu des miracles quotidiens quand il s’est réfugié selon le conseil de l’Eternel près du torrent de Kérith. Il a bénéficié de l’assistance divine sans aucune intervention humaine. Lorsque l’eau vint à manquer, le Seigneur aurait pu continuer à pourvoir à ses besoins directement. Cependant, Il a conduit Son serviteur dans une autre direction et lui a permis d’être soutenu par une femme.
– Le prophète a ainsi fait une expérience qui a complété la précédente : Dieu manifeste Sa grâce en secourant directement Ses enfants, mais Il choisit aussi des instruments humains pour accorder Son secours. De plus, si Elie a vécu un nouveau miracle à Sarepta, la veuve et sa famille ont pu, par l’intermédiaire de ces circonstances dirigées par le Seigneur, expérimenté concrètement la puissance et l’amour divins. Le Seigneur a utilisé un contexte éprouvant et dramatique (la famine allait entraîner la mort), pour bénir et sauver ceux qui l’aimaient. Rom 8 : 28.

b) Paul. Act 14 : 19-20.

– L’apôtre a failli mourir suite à la lapidation dont il a été victime. Le Seigneur aurait pu le relever et le rétablir sans aucun moyen humain. Cependant, dans cette circonstance douloureuse, le secours divin s’est manifesté par la présence et la chaleur des disciples.
– « Les disciples l’ayant entouré » : Autre version : « Les disciples s’empressèrent autour de lui. » On imagine aisément l’élan et la détermination des chrétiens pour porter assistance à leur frère. Leur priorité était l’aide et le soutien à manifester. Paul a été entouré, il a bénéficié d’une protection, de soins prodigués avec amour. Il a été restauré physiquement mais a également été renouvelé moralement et spirituellement.
La bible souligne que nous sommes constitués de 3 parties : corps, âme et esprit. Ces 3 sphères nécessitent de l’attention. Dieu a prévu la bonne santé à tous ces niveaux et souhaite agir dans Sa grâce pour leur développement harmonieux.
– Ainsi, l’église est responsable de considérer les besoins physiques, moraux (ou psychologiques) et spirituels de chaque individu, qu’il soit membre de l’assemblée ou non. Une des grandes forces des chrétiens réside dans la prière. C’est pourquoi nous prions afin que les malades soient guéris au nom de Jésus, que les cœurs brisés, dépressifs, abattus soient restaurés et délivrés, que les esprits fermés à l’évangile s’ouvrent et reçoivent la lumière révélant le merveilleux salut du Créateur.
– La croissance d’une assemblée dépend dans une large part de la « teneur » en amour. Bien évidemment, les miracles, les guérisons, les interventions surnaturelles et bienfaisantes du Seigneur sont appréciables et importantes. Cependant, la réalité du salut est manifestée et la vie éternelle se répand surtout lorsque les sentiments et le caractère de Jésus sont exprimés. Jean 13 : 34-35; 15 : 12-17.
1 Thes 1 : 3; 4 : 9-10 : Paul fait un éloge remarquable à l’église de Thessalonique en mettant en avant la réalité et la profondeur de leur amour. Quand cette vertu est manifestée, les gens sont secourus, encouragés, valorisés, renouvelés, non par le Seigneur directement, mais indirectement par des canaux de bénédictions humains se mettant à la disposition les uns des autres.
– Dans le cadre de la vie de l’assemblée, l’expression des différents ministères est essentielle, de même que la louange, les moments de prières, les échanges, les projets, les ressources financières, les activités… Néanmoins, tout cela n’a réellement de valeur et de portée efficace que dans le cadre d’un climat d’amour.
– Comme les disciples autour de Paul, empressons-nous de nous entourer les uns les autres et soyons attentifs aux besoins d’autrui afin d’y répondre selon les capacités de chacun. Rom 15 : 2; 7;
Gal 5 : 13-15; Phil 2 : 4-5.

c) Jérémie. Jér 38 : 7-13.

– Ebed-Mélec a soutenu la cause de Jérémie auprès du roi et est intervenu pour délivrer le prophète. Il est l’image du disciple qui prend du temps pour intercéder en faveur de ceux qui ont besoin de délivrance dans leur vie.
– Ainsi, pour les personnes prisonnières de leurs péchés, des difficultés, des turbulences à l’intérieur de leur cœur, de leurs souffrances, il existe un authentique espoir d’être affranchies de tout ce qui les oppresse quand des disciples se tiennent devant Dieu pour prier. Gen 18 : 22-32; Deut 9 : 20;
Job 42 : 10; Es 53 : 12.
– Néanmoins, Ebed-Mélec ne s’est pas contenté de plaider en faveur de Jérémie, il a agi afin d’apporter une aide concrète au prophète et a été l’instrument de sa libération. Intercéder pour les autres est essentiel et précieux. Mais le Seigneur demande d’ajouter à la prière, lorsque cela est possible, des initiatives, des démarches, des interventions qui ont une portée tangible et efficace. Jésus n’attend pas de Ses disciples qu’ils s’installent seulement dans la prière, mais qu’ils se mobilisent pour joindre à l’intercession des actions de secours. Ainsi, lorsqu’un chrétien prie en faveur de quelqu’un, il devrait toujours se demander s’il lui est possible d’apporter son aide en fonction des possibilités présentes : contact téléphonique, visite, partage fraternel, invitation, écoute, conseil, présence…

Philippe Landrevie

 

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