CVA 249 : La croix, comment être juste en justifiant l’impie

Lecture : 2 Cor. 5 : 17

« Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même. »

1 – D’un côté un Dieu qui aime, mais d’un amour saint, et de l’autre, l’homme qui n’est pas aimable, pas digne, l’homme impie.

  1. Comment l’amour de Dieu peut-il se manifester pour cet homme impie ?
  2. Dieu est parfait dans tout son être, dans ses attributs inséparables. Il ne peut y avoir contradiction dans sa nature. L’amour de Dieu qui veut sauver l’homme ne peut SE BATTRE contre sa justice qui le condamne. Dieu EST EN MEME TEMPS JUSTICE et AMOUR.
  3. Dieu ne peut pas être fidèle A UNE PARTIE de lui-même, en sacrifiant l’autre. (Tant pis pour ma justice, je vais faire grâce aux pécheurs.) Dieu doit être Dieu EN MEME TEMPS dans son amour et dans sa justice. Nous ne pouvons pas donner la supériorité à l’un de ses attributs et amoindrir l’autre.
  4. Il doit constamment agir en conformité avec l’ensemble de sa personne.
  5. L’œuvre de Christ n’avait pas pour but de réconcilier l’amour et la justice de Dieu, COMME S’Il Y AVAIT UN DESACCORD ENTRE LES DEUX.
  6. Il devait manifester simultanément l’amour ET la justice, et les glorifier les deux.
  7. La croix ce n’est pas la réaction de l’amour contre la justice, MAIS L’ACTION COMBINEE DES DEUX.

2 – Comment Dieu pouvait-il manifester en même temps le jugement contre le péché, et l’amour en pardon-nant ?

  1. Par la substitution…Prendre la place de quelqu’un d’autre. Un homme comme nous ne pouvait pas le faire, nous sommes TOUS perdus ! Déjà dans l’Ancien Testament, Dieu montrait le moyen qu’il allait un jour employer en nous donnant par exemple, les sacrifices d’animaux.
  2. Celui qui offrait le sacrifice posait sa main sur la victime qui était mise à mort à sa place et le prêtre recueillait le sang. La victime prenait sa place.
  3. Lév. 17 : 11 –  » Car la vie de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il serve d’expiation pour vos âmes, car c’est par la vie que le sang fait l’expiation. » Une vie cesse de vivre à la place de l’homme. C’est lui qui devrait être frappé. L’innocente victime à la place du coupable. Exemple d’Isaac : Un bélier est sacrifié à sa place.
  4. L’agneau de la Pâque illustre abondamment cette doctrine. « Christ notre Pâque a été immolé. »
  5. Esaïe 53 : Huit versets sont appliqués à Jésus dans le N.T. Se substituant à l’être humain il a « porté » nos souffrances. Il s’est « chargé » de nos douleurs. Il a « porté » nos péchés. Il s’est « chargé » de nos iniquités. « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché » – « l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous. »

3 – Il y a eu transfert ; Tout ce qui nous rendait coupable fut transféré sur Jésus.

  1. « Il a porté nos péchés et il est mort pour nous. » – « Il a donné sa vie en rançon à la place de beaucoup. » – « Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché… » – « Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous. »
  2. Il devient malédiction AVEC notre malédiction, et nous, nous recevons la BENEDICTION. Il devient péché AVEC nos péchés, et nous, nous recevons sa JUSTICE. Il s’est substitué à nous.
  3. Paul emploie le verbe « imputer. » Dieu n’impute point aux hommes leurs offenses.Que sont devenues nos offenses ? Elles ont été imputées à Christ. « le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres » — » la justice qui vient de Dieu par la foi » Rom. 4 : 4-5.
  4. Christ est mort à notre place.

4 – Qui est celui qui s’est substitué à nous ?… »Christ est mort pour nous… » QUI était ce Christ ? Que penser de lui ?

  1. N’était-il qu’un homme ? Dans ce cas comment pouvait-il valablement remplacer d’autres humains ?
  2. N’était-il QUE Dieu ? Caché sous une apparence humaine ? Alors comment représenterait-il les humains ?
  3. Alors il n’était pas seulement Dieu, ni seulement homme, IL ETAIT DIEU-HOMME.
  4. Il y a longtemps Job disait : « Il n’y a pas entre nous (Dieu et moi) d’arbitre, QUI POSE SA MAIN SUR NOUS DEUX. » Pour poser sa main sur l’homme il faut qu’il soit au même niveau que l’homme, et pour poser sa main sur Dieu, il faut qu’il soit au même niveau que Dieu !
  5. La substitution n’est valable que si le substitut est valable.

5 – Prenons la 1ère affirmation : Christ n’était qu’un homme, séparé de Dieu et de nous.

  1. Alors il nous faut voir l’homme, Christ, qui intervient en vue d’apaiser un Dieu en colère, et qui arrive à lui arracher un salut ACCORDE A CONTRE-CŒUR.
  2. Ou alors c’est Dieu qui prend l’initiative de punir l’innocent Jésus à la place des pécheurs.
  3. Dans les deux cas, Dieu et Christ ont des sentiments séparés. D’un côté on a Christ qui se jette de toutes ses forces dans la bataille pour amener Dieu à se montrer clément. De l’autre côté on a Dieu qui libère toute sa colère sur Christ.
  4. Cette thèse noircit la réputation du Père. Il est réticent à souffrir lui-même, il fait de Christ la victime ; Réticent à pardonner, il est pourtant contraint de le faire, suite à l’intervention de Christ.
  5. Ainsi selon cette opinion, Christ réussit à renverser les sentiments de Dieu et à le rendre clément.
  6. Mais la Bible ne nous montre pas Dieu de cette façon : « Grâce à l’ardente miséricorde de notre Dieu. » (Luc 1 : 78) –  » Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés » (Eph. 2 : 4)
 »L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos 
péchés. » (1 Jean 4 : 9)
  7. Et il ne faut pas oublier Jean 3 : 16. Nous ne pouvons pas imaginer que les deux auraient agi indépendamment l’un de l’autre, voire même en opposition l’un de l’autre. Tous les deux ont pris d’un commun accord l’initiative de sauver les pécheurs.

6 – Dieu était en Christ réconciliant le monde avec lui-même.

  1. Ainsi il n’y a pas, Dieu d’un côté et Christ de l’autre, mais Dieu était EN CHRIST.
  2. Dieu a requis la peine capitale pour le péché, et il se l’est infligée. Paul dit que Dieu a agi ainsi « pour être reconnu juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Rom. 3 : 26
  3. Karl Barth n’hésite pas a affirmer : « Dieu lui-même, s’est livré pour nous… c’est le cœur même de Dieu qui a souffert sur la croix »
  4. Puisque Jésus est l’égal de Dieu, il n’y a pas de division en Dieu.
  5. Paul nous dit que celui qui mourut sur la croix, n’est autre que celui « dont la position est celle de Dieu… » – « existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à saisir d’être égal à Dieu ; Mais il s’est dépouillé lui-même, ayant pris la forme de serviteur, devenant semblable aux hommes » Phil. 2 : 6
  6. Ailleurs Paul dit que « c’est le Seigneur de gloire que les chefs de ce monde ont crucifié. »
  7. Dans le livre de l’Apocalypse : « L’Agneau se tient au milieu du trône de Dieu… et les rachetés ont lavé leurs robes dans son sang. »

7 – Dans le drame de la croix, il n’y a pas trois acteurs, mais deux : nous d’un côté, Dieu de l’autre. Pas Dieu le Père, pas Dieu dans son essence, mais Dieu tout de même, Dieu-fait-homme-en-Christ, Dieu le Fils.

  1. Christ est le Fils éternel du Père, un avec lui dans son essence. Donc, la mort du Fils de Dieu.
  2. Jean 3 : 16 – « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique… »
    Rom. 8 : 32 – « Lui qui n’a pas épargné son propre Fils… »
    Rom. 5 : 10 – « Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils. »
  3. Puisqu’il y a union indissoluble entre le Père et le Fils, Dieu pouvait infliger le châtiment et le subir.
  4. La croix est donc en même temps, un châtiment et une amnistie, une sanction sévère et une mesure de clémence, une décision de justice et un acte de miséricorde.
  5. Dans l’évangile de Jean 14 , 17 et 10, :
    • « Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi; croyez du moins à cause de ces œuvres. »
    • « Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi… »
    • « Moi et le Père nous sommes un. »

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