BESOIN DE CERTITUDES

Besoin de certitudes

Dernièrement, des jeunes répondaient aux questions d’un journaliste lors d’une émission de télévision. Je résume leurs revendications :

« Ce que nous voulons, c’est une autre raison de vivre que l’argent, le confort, la voiture, la télé, tout ce qu’on suit. On ne veut plus confondre l’argent et le bonheur. Notre civilisation n’a développé que le plan matériel, elle a perdu son âme, et nous les jeunes – mais cela est valable pour tous évidemment – on a besoin de vraies valeurs. Notre génération prend conscience du vide effroyable devant lequel elle se trouve. Nous ne voulons plus vivre pour le profit ou la célébrité, nous sommes à la recherche d’autre chose.« 

John F. Kennedy disait :

« Le drame de la jeunesse, c’est qu’elle a tout, sauf l’essentiel. »

On se souvient peut-être de ce qu’écrivait Antoine de St Exupery :

« Je hais mon époque de toutes mes forces. L’homme y meurt de soif. Il n’y a qu’un seul problème par le monde : rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles. On ne peut plus vivre de frigidaires, de politique, de bilans, de mots-croisés, on ne peut plus… On ne peut plus vivre sans poésie, sans couleurs, sans amour. En travaillant pour les seuls biens matériels, nous bâtissons nous-mêmes notre prison. Nous nous enfermons solitaires, avec notre monnaie de cendres, qui ne procure rien qui vaille pour vivre. » 

Bergson disait :

« D’où venons-nous ? Que faisons-nous ici bas ? Où allons-nous ? Si nos philosophies n’ont rien à répondre à ces questions essentielles, alors, la philosophie ne vaut pas une heure de peine. » 

Je cite encore le docteur Alexis Carrel :

« L’immense erreur de la civilisation présente a été de donner la primauté au développement intellectuel et social. Nous voulons connaître le sens de l’existence. Il nous est impossible de conduire notre vie, si nous ne savons pas ce qu’elle signifie, et ce que signifie la mort »

Stan Rougier écrit :

« Il y a quelques jours, au cours d’une émission de télévision, consacrée à la drogue, on disait : « La guerre menée contre la drogue depuis 20 ans est une guerre perdue. S’est-on suffisamment demandé ce que signifiait le retour à la drogue chez un nombre croissant de jeunes ? Des mesures policières n’y peuvent rien.

Ne s’agirait-il pas d’un mal être, d’un profond mal de vivre ? Ne s’agirait-il pas d’un symptôme, d’un voyant rouge, d’un langage, d’un cri ? ». Une lycéenne tentait de m’expliquer son recours aux stupéfiants les plus dangereux : « Vous n’avez pas compris qu’on va mourir. Il y a écrit le mot mort sur tous nos visages. Et qu’y-a-t-il après ? Cela m’angoisse, et j’ai besoin d’oublier ! »

Il m’est arrivé autrefois de ne pas croire en Dieu, et j’en éprouvais une sorte de vertige. J’avais l’impression que c’est décidément trop étrange cette boutique de l’univers, avec ces milliards d’êtres, qui font semblant de prendre au sérieux des affaires qui ne mènent nulle part, sinon vers un cimetière. J’aurais eu besoin à cette époque là de calmer mon angoisse. A quoi tout cela rimait-il ? Il a fallu des milliards d’années pour que l’univers compose ce chef d’œuvre, l’homme, mais c’est quoi un homme ? Qui sommes-nous ? »

Au cours de cette émission, un jeune homme expliquait bien le sens de sa fuite, vers les paradis artificiels : « C’était pour avoir droit à de nouvelles clés », disait-il, « ou avoir droit au choix d’un deuxième monde. » Beaucoup d’adultes sont aussi touchés par ce mal du siècle. Lorsqu’on arrête la boîte à musique de leurs activités ou de leurs loisirs bien réglés, lorsqu’ils s’interrogent sur le sens de leur vie, les voilà qui tombent dans une sorte de morosité : « A quoi bon ? » On a appelé cela la névrose du dimanche. »

« Mes contemporains », disait encore St Exupéry, « sont terriblement pauvres. Ils auraient tellement besoin d’un Dieu. Lorsque la guerre sera finie, alors se posera le problème fondamental qui est celui de notre temps, qui est celui du sens de l’homme. Oui, les hommes sont frustrés à en mourir, d’ignorer d’où ils viennent, et de croire que la mort est le fin mot de leur existence. »

En face d’un tel constat, on a quand même du mal à comprendre l’indifférence devant le message de l’Evangile, devant le Christ. Mais pourquoi s’obstiner à préférer les ténèbres à la lumière ? Il est vrai que la Bible dit à ce propos des choses qui devraient nous aider à réfléchir. Jean, par exemple dit :

« Le salut ne s’obtient qu’en Lui seul, en Christ, car nulle part, dans le monde entier, Dieu n’a donné aux hommes le nom de quelqu’un d’autre par lequel nous pourrions être sauvés. »

C’est le texte des Actes. Sauvés, c’est-à-dire, comme l’exprime si clairement ce verset cité au début de ce chapitre, avoir la certitude de posséder la vie éternelle. Il ne s’agit pas seulement d’une espérance pour l’au-delà, mais aussi d’une richesse infinie pour la vie présente.
Il faut donc dire, et redire avec force : Non ! vous n’êtes pas les fils du néant, vous n’êtes pas les filles du hasard, vous êtes nés pour l’infini, vous êtes nés pour connaître Dieu, et pour trouver en Lui, et en Lui seul, votre plénitude. L’Évangile n’est pas une histoire du passé, c’est un message pour notre temps. 

C’est aujourd’hui que l’Esprit plane sur nos vies, comme Il planait sur les eaux aux premiers matins du monde, cherchant un lieu pour faire son lit. Rencontrer le Christ, écouter sa parole, Lui ouvrir notre cœur, laisser son Esprit agir en nous, c’est acquérir la plus totale, la plus évidente réponse à toutes nos questions existentielles, la plus merveilleuse de toutes les raisons de vivre, la plus parfaite des certitudes pour bâtir notre vie. Lui seul nous apprend qui nous sommes, d’où nous venons, et où nous allons. Lui seul éclaire nos routes, illumine notre destin. Le psalmiste disait :

« Ta parole est une lampe à mes pieds, une lumière sur mon sentier. »

Si nous avons besoin d’être aimés, si nous avons besoin de paix profonde, si nous avons besoin de certitude, Dieu en Jésus-Christ nous offre ces choses en abondance. Il nous appartient d’en faire l’expérience personnelle. Vous avez tout pleinement en Jésus-Christ. Nous avons tout reçu de sa plénitude.

Pasteur Claude PARIZET

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