QUATRE DIMENSIONS A L’OMBRE DE LA CROIX

La Croix est l’emblème des chrétiens, et on la représente de diverses manières. Il y a la croix de Lorraine, chère au Général de Gaulle ; celle de Saint-André, la croix de Malte, la croix tréflée, ancrée, latine, égyptienne…
Qui ne connaît l’histoire de Constantin le Grand, lequel, lors d’une bataille, cria à Dieu et reçut l’image de la Croix, avec ces mots en lettres de feu : « Par ce signe, tu vaincras. » Pourquoi la Croix du Christ est-elle si importante ? Elle est porteuse d’au moins quatre révélations fondamentales :

I. Premièrement, elle correspond à une intention de Dieu, et ce n’est pas par hasard si le Fils de Dieu, Jésus-Christ, est mort sur la Croix.
Le médecin, Luc, auteur des Actes, cite dans la Bible, le discours de l’apôtre Pierre à la Pentecôte, qui s’est écrié :

« Cet homme, Jésus de Nazareth, a été livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu. Vous l’avez crucifié et fait mourir par la main des impies. » (Actes 2 : 23)

La Croix est un glorieux sommet d’un plan du Dieu d’amour qui a créé l’Univers et donné la vie. Lorsque l’homme créé et toute la Création sont tombés sous le péché et la désobéissance, alors Dieu était prêt à se donner jusqu’à la mort de la Croix pour nous sauver de la fatalité du mal, de la mort, et de la destruction. La Croix où Christ est mort démontre que la volonté de Dieu est d’avoir la communion, un contact vivant avec l’homme, et ceci au plus grand prix. Dieu, avant même de créer, était résolu à assumer toutes les conséquences de sa Création.

II. Deuxième dimension : La Croix de Christ met en évidence la révolte et la méchanceté de la Créature à l’égard de son Créateur.
La mise à mort injuste d’un seul homme vraiment juste, sans péché, Jésus, a été le plus grand crime de l’Histoire, le plus totalement injuste. La Croix révèle la dépravation et l’incapacité humaine radicale de se sauver par ses propres efforts. Vouloir se sauver par ses bonnes œuvres, c’est pour quelqu’un en train de se noyer, tirer sur ses cheveux pour se maintenir à la surface de l’eau. C’est impossible.

Relativement à la situation de l’homme sans Dieu, je songe à cette déclaration du grand écrivain français, Louis Aragon, parue dans le dernier numéro des « Lettres Françaises », le 11 octobre 1972 : « Cette vie dont je sais si bien le goût amer qu’elle m’a laissé, cette vie à la fin des fins, qu’on ne m’en casse plus les oreilles, qu’on ne me raconte plus combien elle a été magnifique, qu’on ne me bassine plus de légendes. Cette vie, comme un jeu pénible où j’ai perdu, que j’ai gâché de fond en comble. » C’est ce que disait un homme pourtant célèbre et comblé.

En dehors du Dieu de Jésus-Christ, l’histoire humaine est un échec. Cet échec est particulièrement évident aujourd’hui, à une époque où la criminalité et le terrorisme sont devenus une épidémie mondiale. Les Nations disposent d’une force de destruction équivalente à plus de cinq tonnes d’explosifs par habitant. Un journal de Toronto révèle que les déchets atomiques et chimiques polluent la terre, l’eau et l’air. Et il ajoute que la terre meurt peu à peu de pollution. Il y a des famines toujours plus graves.

Selon le Conseil Mondial pour l’Alimentation, environ cinquante millions d’êtres humains dont dix-sept millions d’enfants meurent de faim chaque année : un milliard d’hommes sont constamment affamés. Sur le plan économique, nos experts nous avertissent que nous pourrions être tout près d’un cataclysme comme jamais vu, à cause des dettes énormes d’un certain nombre de pays du Tiers Monde, notamment certains ne parviennent même plus à payer les intérêts de leurs dettes. L’inflation et le chômage, comme deux mauvais frères, ébranlent les assises de notre Société. Enfin, une crise de l’énergie aiguë nous menace à tout moment. Oui, c’est bien vrai que ce monde loin de Dieu ne va pas bien. C’est le moins qu’on puisse en dire.

III. Troisième dimension : La Croix a été le lieu de la manifestation de l’obéissance parfaite de Christ, l’homme parfait, obéissant jusqu’à la mort de la Croix.
Elle révèle ce que peut être un homme nouveau en Christ. Lorsque Christ entre dans une vie et que l’on s’abandonne à lui, il fait toutes choses nouvelles. J’aimerais rappeler ici la très belle prière de Saint François d’Assise, qui connaissait cette puissance qui transforme les humains.

Il disait : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. Là où il y a la haine, que je mette l’amour ; là où il y a l’offense, que je mette le pardon ; là où il y a la discorde, que je mette l’union ; là où il y a l’erreur, que je mette la vérité ; là où il y a le doute, que je mette la foi ; là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance ; là où il y a les ténèbres, que je mette la lumière ; là où il y a la tristesse, que je mette la joie. Fais, Seigneur, que je ne cherche pas tant d’être consolé que de consoler ; d’être compris que de comprendre ; d’être aimé que d’aimer, parce que c’est en donnant que l’on reçoit ; c’est en s’oubliant que l’on se trouve ; c’est en pardonnant que l’on reçoit le pardon, c’est en mourant que l’on ressuscite à l’éternelle vie. » 

Voulons-nous de cette puissance qui transforme l’existence en vie véritable que l’on peut écrire en lettres majuscules ? Quel contraste entre Jésus-Christ, dont le nom est Emmanuel, qui signifie Dieu avec nous, et les fondateurs des grandes religions humaines !

* Bouddha, quelques jours avant de mourir, avouait à son fidèle disciple qu’il n’avait pas de réponse à plusieurs des grandes questions de sa vie. Jésus-Christ a pu dire :

« Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14 : 6)

Ses disciples, qui le connaissaient bien, disaient qu’il savait toutes choses, car il est Dieu venu à nous.

* Mahomet n’a jamais prétendu être parfait et sans péché. Jésus-Christ a dû lancer ce défi : « Qui est celui qui me convainc de péché ? » Mais personne n’a pu le relever et trouver quoi que ce soit de mauvais en lui.

* Un Chinois, Confucius, a dit des choses très intéressantes, mais l’histoire rapporte que sa propre femme a demandé le divorce d’avec lui, parce que la vie était impossible avec son grand philosophe de mari. Pour Jésus-Christ, il y a toujours eu un accord parfait entre ce qu’il disait et ce qu’il faisait.

IV. Quatrième dimension de la Croix : Elle manifeste encore l’opposition infernale de Satan, le prince des ténèbres, contre celui qui est la lumière incarnée, Jésus-Christ.
La Croix a été alors le glorieux couronnement du combat victorieux du Prince de la vie qui ressuscita sur celui qui avait le pouvoir de la mort, et de ses démons. Le mal est condamné à la défaite par la Croix du Christ et le diable est un ennemi vaincu. Jésus a dit :

« Je suis venu pour détruire les œuvres du diable. » (1 Jean 3 : 8)

Il a dit aussi :

« Celui que le Fils de l’homme libère, celui-là est vraiment libre. » (Jean 8 : 36)

Cette liberté, cette vie, cette lumière, et cette joie sont pour nous, si nous en voulons. Tout a été accompli sur la Croix pour notre bonheur. À nous de le croire et de nous en saisir pratiquement.

Dans la salle à manger d’une auberge de montagne, en Savoie, on pouvait lire il y a quelques années, sur un tableau, cette inscription : « Passant, pense à la force de ces trois mots : Dieu, moment, éternité. Un Dieu qui te voit, un moment qui va t’échapper, une éternité qui t’attend. Un Dieu que tu oublies, un moment que tu gaspilles, une éternité que tu risques si légèrement. » Jésus-Christ a dit :

« Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier s’il perd son âme ? » (Matthieu 16 : 26)

Et dans cet ultime moment de vérité, vous serez perdu ou sauvé pour l’éternité, suivant le choix que vous aurez devant la Croix du Christ. Dieu n’a rien de meilleur à nous offrir que son propre Fils. Jésus-Christ nous dit maintenant :

« Je me tiens à la porte de votre cœur et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » (Apocalypse 3 : 20)

Le Christ vivant nous offre maintenant son salut, son amitié et son aide. En voulons-nous ? En voulez-vous ? C’est à chacun de répondre en sachant toutefois que cette réponse a un poids d’éternité.

Par Jacques BEAUVERD

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