Oser dire son besoin

Oser demander

Nous retrouvons Jésus avec ses disciples. Souvent, Il les prenait avec Lui et il y avait des entretiens très fructueux pour cette douzaine d’hommes auprès du Maître. Je tire cette constatation d’un verset de l’Évangile de Luc 9 v 11 qui nous montre qu’à un moment donné, les foules se pressaient pour entendre Jésus. On reconnaissait en Lui l’orateur qu’on n’avait jamais connu auparavant :

« Jésus les accueillit, et Il leur parlait du Royaume de Dieu. »

Et puis, cette précision nous est donnée :

« Il guérit aussi. »

Il guérissait, si vous voulez. Dans le texte il est dit :

« Il guérit aussi ceux qui avaient besoin d’être guéris. »

Besoin : nous avons tous des besoins, mais parfois il faut oser les avouer. Ce n’est pas toujours facile. Avoir besoin de pain, d’eau, ça n’a rien de contraignant, tout le monde le conçoit. Mais certains besoins intérieurs, profonds, sont beaucoup plus difficiles à exprimer. Et pourtant, lorsque Jésus se trouvait au contact des hommes, Il les invitait toujours à faire connaître eux-mêmes leurs besoins. Il n’est pas rare d’entendre Jésus poser cette question à un homme :

« Que veux-tu que je fasse ? »

C’est à ce moment-là, que celui qui est dans le besoin doit oser définir, oser aller jusqu’au bout même de la demande. Nous pourrions parfois, avoir l’impression que nous ne demandons qu’une partie ou qu’un aspect des choses.

Maintenant, j’aimerais vous poser cette question : Avez-vous besoin de Jésus d’une façon précise ? Avez-vous besoin d’être guéri ? Avez-vous besoin d’une réponse sur le plan matériel, affectif, dans des débats profonds, internes, anciens qui vous accaparent, qui vous ruinent, qui vous défigurent en quelque sorte, sur le plan moral par  rapport à tous ceux qui vous entourent ? Combien cela parfois est difficile à exprimer ! Mais, quand on est auprès de Jésus, comme vous l’êtes en ce moment même où je vous parle, on peut toujours Lui faire part de ses vrais besoins. Et c’est vous que Jésus veut vraiment toucher et à qui Il a quelque à dire ou à donner. Ceux qui avaient besoin d’être guéris, étaient justement guéris.
On peut, à l’extrême, imaginer un malade qui aurait dit : « 
Moi, je suis très bien comme ça et je n’ai pas besoin d’être guéri ! » Certainement, cela peut vous choquer. Mais il est vrai que dans ce cas-là, Jésus n’aurait pas pu intervenir comme Il intervint pour cet aveugle qui criait de tout son cœur quand bien même on l’arrêtait :

« Jésus, Fils de David, aie pitié de moi. »

Et c’est exactement le cri de votre cœur qui compte en ce moment même où vous je vous parle.

Osez crier ou dire simplement à Jésus votre profond besoin, car Il est venu pour cela et Il aime qu’on s’exprime. Jésus ne bénit pas et ne guérit pas par procuration, ou à votre insu. Il ne serait pas juste que vous puissiez un instant vous imaginer que sans que rien ne se passe entre vous et Dieu, vous puissiez connaître l’amour de Dieu. Il faut que vous puissiez vous engager. Laissez-moi vous parler de ce qui a suivi cette action de Jésus dans cette période de son ministère. Les foules Le pressaient de toutes parts.

Très souvent, Il leur parlait toute la journée du Royaume de Dieu. Mais en leur parlant du Royaume de Dieu, cela ne remplissait qu’une partie des besoins de l’être humain. Et lorsque la journée s’achevait, les disciples eux-mêmes se rendaient compte des réalités physiques.

Alors un jour les disciples ont dit à Jésus :

« Renvoie la foule, afin qu’elle aille dans les villages et dans les campagnes des environs, pour se loger et pour trouver des vivres, car nous sommes ici dans un lieu désert. » (Luc 9 v 12)

Cela me permet de vous dire, peut-être à votre étonnement, qu’il y a des choses que Jésus n’accepte pas et ne veut jamais faire. Je vous en citerai deux à l’instant. La première chose, c’était cette demande de ses propres disciples :

« Renvoie la foule. »

C’était quelque chose d’impossible à faire pour Jésus, aussi bien pour une foule que pour un individu d’ailleurs. Jésus, par principe ne renvoie jamais personne à vide. Nous en avons un exemple avec Nicodème.
C’était un homme versé dans la connaissance de sa propre religion et de son temps, qui était allé voir Jésus de nuit. Il n’a pas été renvoyé, pourtant l’heure était, semblait-il, très tardive. D’autres se sont trouvés dans des situations difficiles, au moment où Jésus était préoccupé par autre chose, par une autre demande. Ils n’ont jamais été renvoyés non plus. Et c’est de la même manière que nous affirmons encore avec conviction, que cela demeure du domaine impossible pour Jésus.
Il ne peut renvoyer quelqu’un qui s’adresse à Lui, ou quelqu’un qui est là devant Lui avec des besoins. La nature même de l’amour de Dieu, c’est d’être toujours ouverte, toujours prête à se manifester selon tous nos besoins.

Un deuxième aspect de ce que Jésus ne peut pas refuser de faire. Le verset suivant, Jésus dit aux disciples :

« Donnez-leur vous-mêmes à manger. » (Luc 9 v 13).

Nous avons ici un point très précis : Jésus refuse de tout faire à notre place. Il y a des choses qu’Il a parfaitement accomplies. Lorsqu’il y a eu ce moment extraordinaire, où l’amour de Dieu est devenu pressant, Jésus a pu dire « Oui » à son Père Céleste et Il est venu vivre parmi les hommes. Il est venu mourir pour eux sur une croix. Il est venu donner sa vie, son propre sang pour le pardon de nos péchés. Tout cela, il n’était pas question que nous puissions le faire – Il l’a fait.
Mais, il y a des choses que nous pouvons et que nous devons faire. Et là, Jésus ne les fera jamais à notre place. En particulier dans cet aspect de :

« Donnez-leur vous-mêmes à manger ».

Je pense à tout ce que nous avons par la grâce de Dieu. Si vous lisez peut-être régulièrement la Bible, le Nouveau Testament, vous vous apercevrez très facilement que nous ne pouvons pas être sauvés par personne interposée.
Il y a des choses que vous devez faire à titre personnel. Votre meilleur ami pourrait avoir toute la foi que vous n’avez jamais connue, toutefois il faut que vous puissiez vous-même vous décider maintenant et dire à Jésus, « Oui, voilà je peux faire cela, je peux aller vers toi. Je veux recevoir de toi. »

Je vais terminer par ce que Jésus veut faire dans ce cas-là. Il a ce jour-là, multiplié le pain et les poissons qui étaient disponibles. Il a multiplié sa bénédiction et par définition, Jésus est Celui qui multiplie toujours sa bénédiction sur les hommes et qui n’hésite pas à amplifier cette bénédiction jusqu’à ce qu’elle soit sans fin. Elle ne se termine jamais. N’hésitez pas à voir les paniers de pain qui restaient et que vous retrouverez dans l’Évangile.
Comme cette image, la bénédiction de Dieu commence aujourd’hui dans votre vie pour n’avoir jamais de fin. Voici ce que je vous propose avec l’aide de la Bible et de la pensée de Dieu dans vos cœurs. 

Pasteur Michel FOREY

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